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Ça se fête : un demi-siècle de nouveau cinéma !

7 octobre 2021

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Le doyen des festivals de films au Canada, fondé en octobre 1971 célèbre un demi-siècle de découvertes cinématographiques en mettant à l’honneur le septième art autochtone. Le Festival du nouveau cinéma propose aux cinéphiles plus de 280 œuvres issues de 57 pays, dont 161 en grande première mondiale, nord-américaine ou canadienne. L’événement, présenté en formule hybride, multipliera les projections en salle du 6 au 17 octobre et en ligne jusqu’au 31 octobre. Tour d’horizon.

Le cinéma des premières nations, de l’ouverture à la clôture !

Le film d’ouverture est l’attendu Bootlegger, drame humaniste à la portée poétique réalisé par l’artiste multidisciplinaire d’origine algonquine Caroline Monnet, où l’on suit l’étudiante autochtone Mani (Devery Jacobs) qui tente de mettre fin à la prohibition en vigueur dans sa communauté d’origine. Présenté au Cinéma du Musée le 8 octobre il sera précédé par la diffusion en ligne le 6 octobre du court métrage de Luc Bourdon, 50 temps, constitué d’images d’archives du festival et célébrant sa riche histoire. Et pour clore en beauté cette édition spéciale, le 17 octobre au Cinéma du Musée, on présente Archipel, un documentaire d’animation aux images évocatrices rehaussées par la poésie de Joséphine Bacon et signé Félix Dufour-Laperrière.

Des films incontournables à profusion

Marquant le retour de Jane Campion après douze ans de retrait, le western Le pouvoir du chien (Power of the Dog) mettant en vedette Kirsten Dunst et Benedict Cumberbatch, présenté le 7 octobre au cinéma Impérial, est une épopée familiale inspirée d’un roman de Thomas Savage. La réalisatrice néo-zélandaise, première femme récipiendaire de la Palme d’Or à Cannes en 1993, donnera en outre une classe de maître, en anglais, le 7 octobre. Premier long métrage pour Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, le drame de fiction Gagarine, disponible en ligne le 8 octobre, raconte les efforts déployés par le jeune Youri, incarné par Alseni Bathily, pour tenter de sauver de la démolition l’immeuble où il habite avec sa famille, à Ivry-sur-Seine.

La section Les nouveaux alchimistes regroupe des œuvres réalisées par des artistes issus de disciplines variées. On ne voudra pas manquer à la salle principale de la Cinémathèque principale, le 11 octobre, le premier long-métrage de la réalisatrice et photographe russe Uldus Bakhtiozina, Tzarevna Scaling. Ce film fantastique qui s’inspire à la fois de l’histoire et du folklore russe s’avère une odyssée psychédélique à la facture somptueuse. Dans la catégorie Temps Ø, on retrouve des films particulièrement originaux et déroutants, comme l’étonnant film de science-fiction After Blue (Paradis sale) de Bertrand Mandico, diffusé le 14 octobre au Cinéma Impérial, qui transporte le public sur une planète peuplée uniquement par des femmes, les dernières rescapées de l’humanité. Enfin, précisons qu’une sélection de 143 courts-métrages issus des quatre coins du monde rehausse la programmation du FNC.

Des discussions et des activités animées !

Pendant le festival, les internautes pourront assister à des discussions virtuelles comme celle réunissant les acteurs du film Les Olympiades et Adrian Tomine, l’auteur de roman graphique à l’origine du film de Jacques Audiard, mis en ligne le jour même de sa diffusion le 8 octobre. Mais la Cinémathèque sera quand même le théâtre d’un certain nombre d’événements en présentiel, comme celui soulignant le cinquantième anniversaire du Vidéographe. Au cours de cet hommage au pionnier de la vidéo queer Marc Paradis, cinq de ses courts-métrages réalisés dans les années 1980 seront présentés le 14 octobre.

Les enfants ne sont pas en reste puisque la section Les P’tits Loups propose une trentaine de courts métrages convenant aux enfants de trois ans et plus ainsi qu’à leur famille. Les petits se réjouiront de la tenue de la Grande Kermesse à la Maison Théâtre le 11 octobre, au cours de laquelle ils pourront notamment assister au premier court-métrage d’animation de l’autrice québécoise Jasmine Dubé, Marguerite, ainsi qu’au film belge Méga méga méga méga fête, fruit du travail de 28 enfants.

Les changements climatiques au centre d’un parcours interactif

Le Partenariat du Quartier des spectacles présente en première mondiale NOTRE HABITAT COMMUN, une création du studio Iregular. Ce circuit d’expériences interactives sur quatre façades du Quartier des spectacles, invite les spectateurs à réfléchir aux changements climatiques et illuminera les façades de la Grande Bibliothèque, du pavillon Président-Kennedy de l’UQAM, de l’Édifice Wilder et la façade aux abords du métro Saint-Laurent du 14 au 30 octobre 2021, du jeudi au samedi de 18 h 30 à 23 h. À noter que Daniel Iregui, membre fondateur du studio Iregular, qui est réputé pour sa production d’œuvres immersives, donnera également une classe de maître le 14 octobre à la Grande Bibliothèque.

Un jeu de piste dans l’espace public

Signalons enfin le 6 octobre, dans le Corridor culturel, la présentation de l’œuvre Faune, du duo Adrien M et Claire B, un parcours d’affiches qu’on appréciera en réalité augmentée par le biais d’une application et qui prendra la forme d’un jeu de piste !

Festival du nouveau cinéma

Du 6 au 17 octobre 2021 en salle
Du 6 au 31 octobres 2021 en ligne

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