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Montréal s’affiche
26 janvier 2012
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Texte principal du billet
En 1980 à Montréal, l’affichage publicitaire sauvage était prohibé. En 2012, près de 750 affiches seront exposées tout au long de l’année dans 15 lieux de la métropole, en plus de l’édition d’un livre pour souligner les 25 ans et demi de la boîte Publicité Sauvage et célébrer le médium, témoin silencieux du développement de la vie urbaine.
Par Félix Larose
Des Foufounes électriques à l'École de design de l’UQAM en passant par la Place des Arts et le Monument-National, les œuvres publicitaires suivront un parcours similaire à celui du fondateur de Publicité Sauvage, Baudoin Wart.« Au départ, c’était une petite compagnie avec une activité illégale. Il se faisait courir après par la police même si tous les grands organismes culturels faisaient appel à ses services. » me raconte Marc H. Choko, commissaire de l’exposition.
Crédit photo | Luc Dussault
Fanatique d’affiche et professeur titulaire à l’École de design de l’UQAM, Choko n’a pas eu à se faire prier deux fois pour accepter le rôle de commissaire à cette exposition monstre. «Au début, l’idée était d’en faire une par mois. Nous avons démarché avec certains lieux et ils ont presque tous dit oui alors on s’est retrouvé avec le beau problème de devoir monter 15 expositions».En plus de retracer un quart de siècle d’histoire publicitaire montréalaise en dépouillant une collection de plus de 40 000 affiches, l’exposition offre 16 créations originales pour la postérité. Onze artistes établis du milieu et cinq jeunes de la relève se sont ainsi partagé le mandat d’illustrer les quinze expositions en plus de l’affiche principale.
Crédits | Charlotte Demers-Labrecque, Mario Mercier et Élizabeth Laferrière
Pour le choix des oeuvres, Choko et son équipe se sont laissé influencer par les lieux de l’exposition. Ainsi, à la Cinémathèque québécoise seront présentées les affiches ayant trait au cinéma, à la Tohu celles de cirque et à l’Écomusée du Fier Monde les affiches à caractère social et engagé. Toutefois, d’autres expositions présenteront un corpus plus ouvert comme celles du complexe Desjardins et à l'École de design de l’UQAM.« On a choisi des bonnes affiches, mais ce ne sont pas toutes de bonnes affiches. Il y a aussi des mauvaises affiches qui sont présentées parce qu’elles ont joué un rôle important pour l’histoire de Montréal ou pour certains lieux et personnages qui ont fait l’histoire. »
À l’heure de gloire du street art et des installations interactives urbaines, l’affiche se transforme et s’institutionnalise. Longtemps placardée aux détours des palissades de nos immeubles en construction, elle illustre aujourd’hui le déplacement des pôles artistiques. Théophile Gautier ou Andy Warhol? À vous de juger.
À noter : les expositions sont majoritairement gratuites. La programmation complète est disponible ici.
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