Les Grands Ballets : une Montréalaise parmi les étoiles

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Pour sa deuxième année à la direction artistique des Grands Ballets Canadiens, Ivan Cavallari a proposé une 62^e saison célébrant les femmes. Une saison dans laquelle s’inscrit la danseuse étoile Myriam Simon Mechaiekh promue première danseuse l'automne dernier. Alors qu’elle interprétera le rôle de Giselle dans une production des Grands Ballets présentée du 11 au 14 avril, Myriam nous partage son rôle au sein de la compagnie.

QU’EST-CE QU’ÉVOQUENT POUR VOUS LES GRANDS BALLETS ?

Pour moi, les Grands Ballets Canadiens de Montréal (GB) sont mes fondations. C’est ici que j’ai commencé, ici que j’ai pris toutes mes inspirations, que j’ai commencé à rêver de devenir ballerine. Aujourd’hui, je réalise un rêve de jeunesse, entre autres, de danser le rôle de Giselle sur scène. C’est en regardant Anick Bissonnette interpréter ce rôle alors qu'elle était première danseuse aux GB dans les années 90, que je suis tombée amoureuse de la danse. Je suis tellement contente de reprendre à mon tour ce personnage incarné par des Giselle légendaires !

EST-CE QUE VOUS SOUHAITIEZ REVENIR AU SEIN DE LA COMPAGNIE ?

Un de mes souhaits les plus chers était de revenir à la maison pour pouvoir danser devant ma famille, mes proches ainsi que le public montréalais. J’ai beaucoup voyagé, j’ai eu la chance de danser sur les plus grandes scènes internationales, mais je peux dire aujourd’hui qu’on a une ville magnifique et que le public montréalais est exceptionnel en Amérique du Nord ! Autant de choses qui poussent à continuer à travailler toujours plus. Puis revenir à Montréal, me donne aussi l’opportunité de partager mon expérience acquise à l’étranger avec les plus jeunes de la compagnie. C’est une nouvelle étape dans ma carrière aussi.

QU’EST-CE QUE VOUS ASPIREZ À RÉALISER AVEC LES GRANDS BALLETS ?

Au Ballet de Stuttgart, le répertoire était très classique. C’était important pour moi de revenir aux GB, pour apprendre désormais des choses plus contemporaines. C’est donc un renouvellement dans ma carrière d'interprète. Mais en même temps, le Ballet de Stuttgart fait partie de mon identité, j’apporte donc dans mes valises une touche plus néo-classique, un langage un peu différent que je veux mettre à contribution aux GB. Je pense qu’il est important qu’une compagnie ait des danseurs avec des niveaux d’expériences différents afin que les élèves soient confrontés à plus de choix et de vocabulaires de danse et on a la chance que les GB encouragent cela.

COMMENT RÉSUMERIEZ-VOUS CE QUI REPOSE SUR LES ÉPAULES D’UNE PREMIÈRE DANSEUSE ?

C’est en premier lieu beaucoup de responsabilités, car on nous demande d’être au plus haut niveau tout en continuant à apprendre. On se doit d'être un exemple, entre autres, pour les jeunes danseuses de l’École supérieure de ballet du Québec. On devient des mentors à qui on demande des conseils éclairés, mais auprès de qui on cherche aussi une certaine aspiration. Être première danseuse c’est aussi partager son expérience dans sa manière de danser et d’interpréter.