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30 ans de coups de cœur et ce n’est pas fini!
4 novembre 2016
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Texte principal du billet
Trente ans, ça se fête en grand, et ça se fête surtout en regardant vers l’avant. Coup de cœur francophone a toujours eu le souhait de présenter les artistes actuels, peu importe leur âge, peu importe leur style et ce n’est pas les années qui changeront leur mission.
Autour des Séguin, Pelgag, Brach, Nerbonne, Major, Perreau et Ouellet, le festival présente une création originale et actuelle sur l’œuvre de Léo Ferré, qui aurait fêté ses 100 ans. C’est extra!
Rencontre avec Alain Chartrand, directeur général et artistique et cofondateur de Coup de cœur francophone et Steve Marcoux, programmateur du festival.
Auriez-vous imaginé, à la création de Coup de cœur francophone en 1987, que le festival soufflerait un jour ses 30 bougies?
Alain Chartrand : Pas du tout! À cette époque, ce n’était pas évident de diffuser de la chanson francophone. Il n’existait alors aucun événement réservé uniquement à celle-ci, à Montréal. On avançait à petit pas, une minuscule équipe de bénévoles passionnés de la chanson. Lors des trois premières années, nous nous demandions si nous répéterions l’expérience l’année suivante. Puis, nous avons pris notre envol.
Les vents contraires soufflaient sur la chanson francophone à l’époque. Qu’en est-il aujourd’hui?
Steve Marcoux : Il n’y a pas de crise en matière de création. La programmation se fait facilement, car il y a, chaque année, des offres de qualité. L’industrie soutient bien les artistes et même l’autoproduction arrive à ses fins. Cependant, aujourd’hui, les ponts sont plus difficiles à créer entre artistes européens et québécois.
A.C. : C’est la façon de faire connaître la musique qui est parfois difficile. Comment peut-on mettre les projecteurs sur les artistes? Ce problème n’a pas changé avec le temps. Cela dit, le Québec, si on le compare à d’autres marchés, a toujours été un bon consommateur de sa musique francophone.
Avez-vous souligné la 30e édition de Coup de coeur par une programmation particulière ?
A.C. : Nous nous sommes dit que nous voulions regarder vers l’avant, car nous ne sommes pas dans la nostalgie! Notre but, c’est d’accompagner les artistes actuels. Sylvie Paquette a été la première artiste à se produire à Coup de cœur et elle est encore de la programmation aujourd’hui. Richard Séguin est là et il est toujours actuel.
S.M. : Ce n’est pas notre premier anniversaire et ce ne sera pas le dernier! L’idée, c’est de présenter les artistes que nous voudrons encore inviter dans les années à venir. Ceux qui sont pertinents. Oui, il y a des clins d’œil au passé, mais c’est toujours fait de façon vibrante et actuelle.
Comment les artistes présents au festival démontrent-ils la grande variété de la chanson francophone?
S.M. : La chanson francophone, ce n’est pas que du piano-guitare. Nous démontrons qu’elle peut être éclatée et se présenter sous plusieurs styles. Comparativement à d’autres événements qui ont lieu en Europe, où tout est davantage codé et présenté par style musical, nous nous démarquons. Nous n’avons pas peur de programmer un spectacle de rap, par exemple. Ça peut aller dans toutes les directions!
Comment les salles du Quartier des spectacles participent-elles à la diffusion de la chanson francophone?
S.M. : Pour les artistes, c’est un accomplissement de jouer au Club Soda! Ça démontre que la chanson francophone se porte bien. L’Astral nous permet de rejoindre un public plus pointu, amateur de mots.
A.C. : Les salles souhaitent présenter des spectacles francophones. Il y a un réel plaisir pour eux derrière ça.
Léo Ferré aurait eu 100 ans cette année et vous proposez Corps Amour Anarchie, qui mêle ses chansons à la danse contemporaine…
A.C. : Nous avons travaillé avec le chorégraphe Pierre-Paul Savoie pour le 25e anniversaire et la collaboration a été très réussie. Alors nous renouvelons l’expérience! Nous sommes heureux de présenter ce spectacle magnifique, sous la direction artistique de Philippe B et Phillipe Brault.
Que faut-il surveiller dans la programmation cette année?
S.M. : Il y a un bon mélange de spectacles qui ont marqué l’année (Yann Perreau, Karim Ouellet, Catherine Major) et de rentrées montréalaises (une vingtaine sur 11 jours). Parmi celles-ci, notons Klô Pelgag qui présente son excellent dernier album et Avec pas d’casque et les Goules, qui se produisent au Club Soda pour la première fois. Samito et Laurence Nerbonne présentent aussi un nouveau spectacle qu’ils préparent ensemble depuis un moment. Philippe Brach, qui n’aime pas traîner le même spectacle longtemps, suggère sa nouveauté Bienvenue à Enfant-Ville, un spectacle pour enfants avertis! Nous voulons soutenir ces bibittes-là, ces « bizarres de la chanson » qui viennent brasser les choses et montrer que la chanson peut se faire différemment.
Coup de cœur francophone
Du 3 au 13 novembre
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