5 façades de projections pour aimer l’hiver avec Probabilités de neige : 100%

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Vous êtes déjà fatigués de la neige et du froid ? Passez par le Quartier des spectacles et entrez dans l’univers coloré – et enneigé ! – de Cyrielle Tremblay. Sur cinq façades de projections architecturales, elle propose un regard drôle et sympathique sur l’hiver avec une série d’illustrations animées. Sourires assurés !

Nous avons rencontré l’illustratrice qui nous partage son amour des marmottes, des déneigeuses et autres joies de l’hiver en ville.

Quelle relation entretiens-tu avec l'hiver et comment celle-ci a-t-elle influencé les projections que tu proposes ?

J’adore l’hiver, mais sans le froid ! Ça fait partie de notre identité Québécoise. C’est très plaisant d’explorer ce sujet, car que nous soyons un touriste en visite ou un Montréalais, tout le monde expérimente la saison froide d’une façon différente. J’ai pensé à mes amis mexicains qui étaient venus nous visiter en plein mois de février et qui m’avaient dit « nos narines collent de l’intérieur. Qu’est-ce qui se passe ? » 

Pour les illustrations de Probabilités de neige : 100 %, j’ai donc réfléchi à des petites anecdotes comiques sur la thématique. J’ai travaillé en équipe avec deux animateurs (Étienne Buteau et Simon Giguère) et un illustrateur (Mathieu Labrecque). Notre ligne directrice était entre l’humour et le contemplatif. Mes illustrations sont pour tous les âges, il y a des interprétations différentes. Pas besoin d’être un initié pour pouvoir comprendre et apprécier les projections.

Que voulais-tu que les gens ressentent avec Probabilités de neige : 100 % ?

C’était important pour moi de créer un contraste avec l’environnement urbain souvent gris ou uniformément blanc, et de dessiner des œuvres ultra colorées. En hiver, quand il neige, il règne un certain calme, une nostalgie. J’avais envie de combiner cette sensation avec quelque chose de plus léger, plus rigolo pour égayer notre quotidien. J’espère qu’on va en ressentir la chaleur. J’ai fait des capsules assez courtes, car à -30˚C les gens ne resteront pas dehors longtemps !

Quelles ont été tes inspirations ?

Les illustrations sont assez simples voire volontairement naïves pour garder un aspect organique et faire sourire les passants. Il y a des formes géométriques, beaucoup d’aplat, qui s’apparente un peu au graphisme des jeux vidéo des années 90. Il y a aussi un clin d’œil au collage. C’est un privilège de communiquer avec les gens sans la barrière de la langue.

Tu peins également beaucoup de murales, la projection c’est une première pour toi ?

La murale, tout comme la projection sont une démocratisation de l’art. Ça permet d’apprécier l’art gratuitement et facilement, hors des circuits institutionnels. La projection est un nouveau médium pour moi. C’était la première fois que je ne travaillais pas avec de la peinture. Il y a plusieurs similitudes avec la murale dans l’élaboration et les compositions. Il faut penser aux proportions, les effets à petite et grande échelle, les divisions dans l’espace...

Quelles sont tes illustrations favorites dans ce projet ?

Les petites marmottes qui vivent dans les souterrains et les personnages du château de glace qui jouent au ping-pong. C’est absurde à souhait !