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Découvrez l’art de vivre nordique avec le festival FIKA(S)

7 mars 2024

Texte principal du billet

Du 9 au 15 mars 2024 se tiendra le Festival Immersif de Kultur et d'Art Scandinave et Nordique FIKA(S) qui a pour mission de promouvoir l’art de vivre scandinave et nordique à travers plusieurs disciplines. À l’aube de cette 5e édition, Christel Durand, la fondatrice et directrice générale et artistique nous parle de quelques événements à ne pas manquer et nous présente l’esprit unique de ce festival qui couvre large.

Un texte de Sara Fauteux

Comment est né FIKA(S) ?

Tout d’abord, cet événement est né de mon propre intérêt pour la Scandinavie et les pays nordiques. J’ai toujours été très attirée par la musique de coin-là du monde. Quand je suis arrivée à Montréal de la France, je me suis dit que ce serait super de faire venir ces musiciens ici, où il y a un public très curieux, très ouverts aux nouvelles propositions. Puis, j’ai découvert autour de moi plusieurs personnes qui se passionnaient pour la littérature ou le design scandinave par exemple. C’est en constatant l’engouement incontestable qui existe autour des pays nordiques, que l’idée est née de créer un événement. Et au-delà de la programmation artistique, je voulais aussi ouvrir à toute la culture nordique. Je pense que pour les gens qui viennent du Québec ça parait normal, mais pour moi, dont les parents viennent du désert et qui ai grandi dans le sud de la France, il m’apparait évident qu’il y a vraiment un mode de vie typiquement nordique. Rapidement, l’idée de faire un festival pluridisciplinaire s’est donc imposée. J’ai réussi à rassembler quelques personnes autour de ce projet et très (TRÈS) naïvement, on s’est lancé ! Le 15 mars 2015 et on s’est dit : dans un an, on lance notre festival. C’est complètement fou, mais en effet, en mars 2016 se tenait la première édition de FIKA(S).

Quelle est la mission du Festival et comment est-elle reflétée dans la programmation cette année ?

Notre mission est de faire découvrir des intervenant·e·s nordiques aux montréalais·es. Bien sûr, on s’intéresse également aux artistes scandinaves qui vivent à Montréal. Par exemple, la chanteuse Erika Angell de la formation Thus Owls, dont le premier album sort le 8 mars prochain, sera en spectacle dans le cadre de FIKA(S) le 12 mars. On souhaite aussi mettre de l’avant les artistes d’ici qui s’inspirent de la nordicité. On aime bien tisser des liens : cette année, on a organisé une collaboration internationale sous la forme d’une résidence entre l’artiste multidisciplinaire Métis Moe Clark et la compositrice-interprète norvégienne Marthe Halvorsen, qui feront une présentation conjointe le 14 mars.

Au fil du temps, FIKA(S) a aussi créé des liens avec plusieurs organismes locaux. La Cinémathèque québécoise propose cette année une rétrospective des œuvres de Rúnar Rúnarsson. La Librairie Gallimard de Montréal organise quant à elle une rencontre avec l’autrice danoise Anne Cathrine Bomann dont le deuxième roman est publié aux Éditions La Peuplade.

On est une fenêtre ouverte sur la culture nordique et en ce sens, on cherche aussi à intégrer des questions sociales et à mettre de l’avant les valeurs scandinaves. On propose entre autres une discussion sur la place des femmes dans les sociétés vikings. On a aussi voulu s’adresser aux familles et il y a plusieurs activités pour les enfants, notamment l’heure du conte qui aura lieu le samedi 9 mars et qui sera menée par la comédienne Chloé Germentier.

Qu’est-ce qui fait de FIKA(S) un événement singulier selon vous ?

Depuis le début, nous souhaitons avant tout faire un festival à taille humaine. Un événement où le public peut rencontrer les artistes, partager une collation, boire un verre ensemble. Le nom du Festival a été choisi pour ça : la fika en Suède désigne la pause café, c'est le moment de la collation, de la rencontre. Nos événements sont assez intimes et même pour les concerts, on ne dépasse jamais 200 ou 300 personnes. On veut que les gens puissent communiquer facilement. Souvent, on offre quelque chose à boire ou à manger pour faciliter ce lien. Une autre chose qui rend FIKA(S) unique, c’est sans doute le fait que plusieurs de nos activités sont inédites. On fait venir des artistes qui ne sont jamais venu·e·s au Québec, ou même en Amérique, et parfois on les jumelle à d’autres pour créer quelque chose de vraiment unique. Quand on travaille avec des intervenant·e·s locaux, on les amène ailleurs. Notamment, ça fait trois éditions qu'on ouvre le festival en musique avec une artiste d'ici qu’on invite à s’approprier un répertoire musical scandinave. Cette année, c'est Frannie Holder qui va chanter des reprises de plusieurs musicien·ne·s du nord.

Si vous aviez un conseil à donner au public qui découvre votre programmation, quel serait-il ?

Une des choses qui nous tient à cœur, c'est d'inviter les gens à faire des découvertes, à être curieux ! C’est dans cet esprit qu’on essaie très fort de rendre toutes nos activités abordables avec trois paliers de prix, selon les moyens de chacun, et plusieurs événements gratuits. C'est bien de se laisser surprendre des fois par des propositions plus risquées, moins habituelles. J'inviterais les festivalier·e·s à se laisser surprendre par FIKA(S).

Festival Immersif de Kultur et d'Art Scandinave / Nordique - FIKA(S)
Du 9 au 15 mars 2024

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