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Les RIDM célèbrent un quart de siècle !

18 novembre 2022

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Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal, l’un des plus importants festivals en son genre en Amérique du Nord fête ses 25 ans ! Depuis sa fondation en 1998, l’événement n’a cessé de gagner en importance sur la scène internationale tout en s’attirant les faveurs d’un public fidèle. Pour fêter cet anniversaire, plus de 150 documentaires canadiens et étrangers, ainsi que plusieurs activités spéciales seront proposés jusqu’au 27 novembre. Procurez-vous dès maintenant vos billets, car les séances se remplissent vites !

Rencontre avec le directeur général des RIDM, Marc Gauthier pour un avant-goût de la programmation et des festivités.

Qu’est-ce qui distingue les RIDM des autres festivals de cinéma ?

Nous sommes non seulement un festival de films spécialisé qui présente chaque année les meilleurs documentaires d’ici et d’ailleurs, mais également un marché du documentaire, grâce au Forum RIDM qui aura lieu cette année du 19 au 23 novembre. Ce qui distingue aussi les RIDM, c’est que ses fondateurs ont décidé assez tôt d’en faire un festival consacré aux documentaires d’auteur. C’est pourquoi, même si le festival Hot Docs de Toronto bénéficie sans doute d’un plus grand public, les RIDM représentent toujours une vitrine de choix pour les créateurs locaux et étrangers ainsi qu’un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles !

Qu’avez-vous prévu pour cette édition anniversaire ?

Nous avons décidé de profiter de cet anniversaire comme d’une occasion pour renouer des liens avec le passé. Nous y voyons donc un prétexte pour tendre la main aux fondateurs et aux bâtisseurs. Avec Doc-à-doc, nous jetons donc les bases d’un dialogue intergénérationnel. Nous avons invité des cinéastes locaux qui présentent un film dans le cadre de l’édition actuelle à choisir un film qui les a influencés dans leur processus créatif. Les projections gratuites, qui auront lieu du 21 au 25 novembre à la Cinémathèque seront suivies de discussion avec les auteurs de ces œuvres.

Le 25 novembre, au quartier général des RIDM, soit la salle Norman McLaren de la Cinémathèque, aura lieu le party célébrant le quart de siècle du festival et ça promet ! Enfin, cette année, le Brésil est le pays à l’honneur qui fait l’objet d’un focus du festival. La soirée brésilienne prévue le 19 novembre sera l’occasion de danser sur les rythmes de ce pays.

Comment se porte le cinéma documentaire ?

Il y a deux réponses à cette question. Sur le plan artistique et social, le documentaire est très en santé. Les voix qu’il porte sont plus diversifiées que jamais et les documentaristes actuels repoussent les limites de la création. On y retrouve à présent des formes hybrides où la fiction et le documentaire se rejoignent. C’est donc un type de cinéma extrêmement vivant et pertinent. Cependant, sur le plan financier, la situation est loin d’être idéale et le financement des documentaires est malheureusement de plus en plus compliquée…

En tant que directeur des RIDM, quels défis avez-vous à relever ?

Le principal défi reste l’incertitude. Nous savons que notre public est toujours là mais les habitudes des cinéphiles ont changé depuis la pandémie. De manière générale, les gens sortent moins et les RIDM restent un festival niché. Même si notre public est dévoué, les pratiques et les habitudes d’achat ont changé. Les gens attendent désormais le jour même, voire la dernière minute, pour acheter leurs billets. L’édition hybride de l’an dernier nous a permis de saisir la particularité du phénomène. Nous avons eu une bonne surprise à la fin, mais pendant la durée du festival, nous étions consternés par la faiblesse des ventes à l’avance.

Avez-vous quelques films à conseiller ?

Il n’y a pas de mauvais choix ! Mais j’ai été frappé par le film L' Histoire jugera de German Gutierez, présenté le 25 novembre à la Cinémathèque québécoise dont il avait déjà présenté un « rough cut » l’an dernier et dont la version finale est bouleversante. Réalisé en Colombie sur une période de quatre ans, le film commence après la signature du traité de paix qui mettait fin à 52 ans de guerre civile et suit la réinsertion sociale guérilleros qui tentent malgré leurs craintes et leurs doutes de renouer avec une vie normale.

Une dernière recommandation pour les festivaliers ?

Pour la première fois, nous vendons des billets pour la soirée de fermeture. Les festivaliers peuvent donc voir le documentaire de Heather Hatch, Wochiigii Lo: End Of The Peace, le 26 novembre au Cinéma Impérial, et le 27 à la Cinémathèque québécoise. Mais surtout, je conseille aux gens qui veulent profiter le plus possible du festival de se rendre à la Cinémathèque qui est vraiment le cœur battant des RIDM et où ont lieu des activités gratuites tous les jours. Et un dernier conseil : acheter ses billets à l’avance car certaines séances se remplissent très vite !

Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM)
Du 17 au 27 novembre 2022

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