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MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE promet une 15e édition haute en couleurs
5 juillet 2024
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Texte principal du billet
Le seul festival de cirque de calibre international en Amérique du Nord se tient jusqu'au 14 juillet. Fidèle à sa vocation, MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE propose une variété de spectacles qui raviront petits et grands. En présentant de nombreux événements gratuits en marge de sa programmation en salle, le festival continue à rapprocher les arts du cirque du grand public. Rencontre avec Stéphane Lavoie, directeur général de la TOHU et producteur de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE, afin d’en savoir plus sur l’édition actuelle.
Un texte de Sébastien Tétrault
Que représente à vos yeux le 15e anniversaire de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE ?
Stéphane Lavoie : Ce 15e anniversaire illustre plus que jamais la pertinence de présenter un festival international de cirque en Amérique du Nord. Chaque année, le public est présent au rendez-vous et les artistes internationaux ont toujours hâte de venir à Montréal. Si l’édition originale était modeste, le festival a trouvé son air d’aller depuis 2019 et attire annuellement entre 375 000 et 475 000 spectat·eurs·rices. MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE se réinvente d’année en année et poursuit son développement. D’ailleurs, nous ne manquons pas d’idées et nous espérons que le festival pourra continuer à croître et à rayonner davantage à l’avenir.
Qu'est-ce qui fait de Montréal une ville de cirque ?
Stéphane Lavoie : Montréal est une métropole culturelle, une véritable terre de création. Cela se reflète dans tous les arts, de la musique au théâtre, en passant par la danse et le cinéma… Or les arts du cirque attirent justement des créat·eurs·rices de tous les horizons. Un spectacle de cirque, c’est un peu comme une éponge qui absorbe les talents de toutes les disciplines. Cela fait appel à la contribution d’artistes talentueux aux spécialités variées : des acrobates, bien sûr, mais aussi des technicien·e·s, des scénaristes, des chorégraphes, des poètes, etc. Je dirais aussi que Montréal est une terre d’accueil et que sa diversité culturelle est une grande richesse pour le cirque. À Saint-Michel, où se trouve la TOHU, au moins 62 communautés différentes cohabitent ! Cela explique sans doute la facilité qu’ont nos artistes de s’adresser à tout le monde. Or l’art du cirque, c’est un peu ça : dire beaucoup avec un seul geste. Je dirais donc que c’est cette concentration de talents et cette ouverture sur le monde qui ont permis à Montréal de devenir, pour les arts du cirque, ce qu’Hollywood est pour le cinéma, un pôle d’attraction et une plaque tournante incontournable.
Comment décrivez-vous la programmation de cette 15e édition ?
Stéphane Lavoie : C’est une programmation qui fait du bien. On y retrouve des spectacles très différents mais tous très réjouissants ! Dirty Laundry, présenté à l’Espace St-Denis jusqu’au 14 juillet et animé par Barbada, est un spectacle jouissif sous le thème du défoulement. Avec Barbu, également présenté jusqu’au 14 juillet à l’Espace St-Denis et qui s’adresse aussi à un public de plus de 13 ans, on est davantage dans la dérision. Il ne faut pas manquer non plus Smashed2, de Gandini Juggling, présenté à la TOHU jusqu’au 7 juillet, un étourdissant spectacle mettant en scène sept jongleurs et qui rend hommage à la danseuse allemande Pina Bausch. Le spectacle Duck Pond, de Circa, présenté à la TOHU du 9 au 13 juillet, est une réinterprétation somptueuse du Lac des Cygnes. Enfin, les petits ne sont pas en reste car d’excellents spectacles s’adressent aux enfants. Je pense au Bibliothécaire, présenté à l’Espace St-Denis du 5 au 14 juillet, ainsi qu’au duo clownesque Brotipo, présenté les 13 et 14 juillet à la TOHU, et qui a déjà ravi plus d’une génération d’enfants !
Que dire du volet gratuit de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE qui se déploie dans le Quartier des spectacles ?
Stéphane Lavoie : Les arts du cirque viennent de la rue. Il y a plus de 1 000 ans, les Étrusques défilaient déjà sur les places publiques en multipliant les acrobaties. Tout cela a changé le jour où quelqu’un a eu la bonne idée de tendre une toile et de faire payer les spectateurs pour assister au spectacle ! Bref, le volet public du festival nous permet de revenir aux sources de notre art et dans ce contexte, la rue Saint-Denis et les Jardins Gamelin constituent un cadre idéal. Avec ses escaliers, ses balcons et ses terrasses, le Quartier latin nous offre une proximité avec les gens et nous permet de toucher directement le public. Et grâce à son côté gratuit, ouvert et urbain, il incarne un pôle opposé et complémentaire à la TOHU et à son environnement plus arboré et familial. Il faut aussi savoir que dans les arts du cirque, on distingue le numéro du spectacle – un peu comme le court-métrage du long-métrage au cinéma. Le numéro, qui dure généralement entre sept et dix minutes, fait partie de la tradition millénaire des arts du cirque et il se pratique naturellement sur la voie publique. Le volet urbain et gratuit du festival nous offre donc la chance de mettre en valeur cet élément fondamental de notre art.
Quid enfin du spectacle GÉANTE! présenté deux fois par jour sur l'Esplanade PVM ?
Stéphane Lavoie : Il s’agit d’un projet spectaculaire qui faisait initialement partie d’un plan pour relancer le centre-ville. GÉANTE! attire chaque soir des foules de 3 000 à 4 000 spectateurs. Le spectacle, qui est présenté du 4 au 14 juillet, à 18 h et à 21 h 30 chaque jour (sauf le 8 juillet) sur l’Esplanade PVM à Place Ville Marie, raconte l’histoire d’une petite fille qui se demande si elle est une géante ou si elle le deviendra un jour. Cette création des 7 Doigts de la main met en vedette une artiste de 10 ans, Adeline Cruz, dont on n’a pas fini d’entendre parler. Je crois vraiment que cette prodige du krump, qui chante et danse merveilleusement, est appelée à devenir la prochaine Céline Dion. Je n’en dirai pas plus mais… courez voir GÉANTE!
MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE
Du 4 au 14 juillet 2024Retour à la liste des billets