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Vision diversité : 10 ans à métisser les musiques d’ici et d’ailleurs

14 octobre 2016

Texte principal du billet

Il y a eu la voix envoûtante de la Mexico-Québécoise Mamselle. La musique urbaine teintée de reggae et d’afrofolk d’Ilam. Les rythmes andalous et berbères d’Ayrad. En 10 ans, l’organisme Vision Diversité a donné des coups de pouce et a actionné des leviers pour pousser les talents de la musique du monde d’ici, entre autres, grâce à sa programmation annuelle, dont son événement la Vitrine des musiques locales métissées.Pour la sixième édition de cette Vitrine qui se déroule du 13 au 15 octobre, ils sont 18 artistes à monter sur la scène de L’Astral pour venir prouver au public et à l’industrie qu’ils ont toutes les cordes à leurs arcs (et à leurs guitares, harpes et pianos!) pour teinter l’univers musical québécois et y faire leur place.

Entrevue avec Aïda Kamar, présidente et directrice générale de Vision diversité.

Comment Vision diversité souligne-t-elle son 10e anniversaire?

Nous avons voulu célébrer de la façon qui nous ressemble le plus : en donnant une grande place aux artistes! D’abord avec la sixième Vitrine des musiques locales métissées où l’on présentera trois soirées réunissant 18 ensembles. Puis, en ouverture, nous proposons une création inédite, Traces, portée par l’univers musical de 12 artistes qui ont fait leur chemin et influencent la création de la musique du monde au Québec. Je pense, entre autres, à Katia Markdissi-Warren, Ziya Tabassian, Jean-François Mailloux, Damian Nisenson, Moe Clark.

Quelle est la mission de la Vitrine?

C’est de présenter au public et à l’industrie les artistes qui se sont imposés au cours de la dernière année et ayant un fort potentiel de professionnalisation, de mener une carrière en musique. Il y a 20 partenaires avec nous – il n’y en avait que 3 il y a six ans! – qui viennent écouter toutes les propositions et qui, à la fin de l’événement, dévoilent leur coup de cœur. Chacun des partenaires offrira un prix à sa mesure pour amener les artistes plus loin dans leur parcours. Par exemple, Radio-Canada offre un enregistrement de cinq jours au Studio 12 avec un réalisateur et une équipe technique. Le Partenariat du Quartier des spectacles offre une prestation aux Jardins Gamelin.

La Vitrine est presque devenue un petit festival en soi. Vous présenterez, en clôture, Ayrad, groupe qui est passé par l’événement...

Plusieurs artistes ayant commencé avec la Vitrine ont fait par la suite un cheminement impressionnant. Plusieurs ont participé à des festivals ici et un peu partout dans le monde. Nous n’avons qu’à penser à Mamselle ou Ilam nommés Révélations Radio-Canada en musique du monde. Puis, Ayrad, qui vient dire merci au public et fêter notre anniversaire, a remporté le Félix arrangeur de l’année à l’ADISQ, l’an dernier.

Comment la musique du monde a-t-elle évolué au cours des 10 ans d’existence de Vision Diversité?

La musique du monde vient d’une grande richesse de traditions d’autodidactes. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’artistes formés musicalement et qui ont envie de faire migrer cette formation vers les musiques du monde. Ça enrichit et professionnalise énormément le milieu. La musique du monde, ce n’est plus seulement qu’une grande fête.

Que diriez-vous pour inciter le public à venir découvrir la Vitrine?

C’est une rencontre de musiques locales métissées et nous tenons au mot «locales», car il y a une manière unique de faire de la musique du monde à Montréal. Elle s’inspire de nous, de l’histoire et des origines de tous les Montréalais et néo-Québécois. Pendant trois soirées, les Montréalais sont donc conviés à des voyages musicaux, qui les feront passer de l’instrumental à la chanson, en passant par le slam et même la danse. Ce sont tous ces univers qui nourrissent Montréal actuellement. Et bien entendu, les artistes donnent le meilleur d’eux-mêmes lorsque le public est au rendez-vous!

La Vitrine des musiques locales métissées
À L’Astral
Du 13 au 15 octobre

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