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Les Francos 2016 au son du hip-hop et des grands d’ici

9 juin 2016

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Moffatt, Cormier, Lapointe, Dufresne, Souchon, Adamus, Leloup, Rivard, Shock, Flynn, Jalbert, Birkin : la liste de grands noms qui se produiront aux FrancoFolies de Montréal dans les prochains jours est impressionnante. Mais c’est à quatre groupes de hip-hop que le festival a confié le concert d’ouverture extérieur gratuit sur la place des Festivals. Parce que nous sommes en 2016, diront plusieurs.

Discussion avec Laurent Saulnier, vice-président Programmation pour les FrancoFolies, sur la programmation de cette 28e édition.


Les FrancoFolies s’ouvrent le 9 juin avec un grand concert réunissant Dead Obies, Alaclair Ensemble, Loud Lary Ajust et Brown. Cette soirée signée hip-hop confirme-t-elle la place du genre dans l’univers musical québécois?

Ça fait longtemps que nous laissons une grande place au hip-hop, que nous le célébrons. Koriass avait d’ailleurs joué sur la place des Festivals l’an dernier et en 2010, nous programmions un grand concert au Métropolis intitulé « Les 20 ans du hip-hop québécois ». Ce n’est pas un genre qui est tombé du ciel ! La différence, aujourd’hui, c’est que les médias en font état. Je fais un parallèle avec des groupes comme Groovy Aardvark ou Grimskunk, il y a 20 ou 25 ans, ils remplissaient le Spectrum, mais personne n’en parlait vraiment. Il faut arrêter de faire comme si certains artistes n’existent pas.

En soulignant le travail de ces artistes, souhaitez-vous envoyer un signal aux médias et à l’industrie afin que le hip-hop prenne sa juste place?

Nous ne programmons pas du hip-hop pour encourager les radios à faire de même. Notre objectif est d’accueillir le plus de gens possible sur le site extérieur des FrancoFolies et il se trouve que ce qui est pertinent en 2016 pour y arriver et pour attirer les jeunes, c’est le hip-hop. Les Dead Obies ont rempli le National. Loud Lary Ajust, le Métropolis. Ces groupes ont un vrai poids populaire. Mais, encore aujourd’hui, nous considérons le hip-hop comme un genre marginal. Sur ce point, nous sommes vraiment en retard sur le reste de la planète.

Parmi les grands concerts extérieurs gratuits, on pourra entendre Louis-Jean Cormier, Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Canailles, Dumas, Marie-Pierre Arthur avec Galaxie. À quoi peut-on s’attendre ?

Le public connaît les artistes qui vont se présenter sur scène, mais ce qui est génial, c’est qu’ils arrivent tous avec un nouveau spectacle. Ça ne ressemblera pas à ce qu’ils ont vu d’eux dans la dernière année. C’est ce qui fait que les FrancoFolies demeurent un rendez-vous incontournable.

Parlez-nous de la série de spectacles présentés au Gesù, qui donnera lieu aussi à des moments uniques…

Nous avons toujours considéré le Gesù comme un écrin particulier. Il y a peu d’endroits comme ça à Montréal : un auditorium de 400 places à l’acoustique exceptionnelle. Nous portons toujours une attention particulière à ce que nous y présentons. Plusieurs projets spéciaux tiennent l’affiche. Steve Veilleux chante Gérald Godin, Alexandre Désilets lance son album orchestral Windigo, Michel Rivard présente le projet Sept jours en mai, Thomas Fersen propose un spectacle solo étonnant… Nous sommes très fiers de cette série.

Sur la place des Festivals, en plus des grands concerts, la série Révélations viendra animer le débute de la soirée, dès 19 h.

C’est l’une des cases horaires les plus difficiles à programmer. Les artistes se produisent sur un site immense à une heure qui comprend certains défis : c’est le soir, mais il fait encore clair. C’est pour cette raison que, malgré le nom de la série, nous avons fait appel à des artistes qui possèdent une bonne expérience de scène et jouissent déjà d’une bonne popularité, comme 2Frères, Joseph Edgar ou Renee Wilkin. Ils sauront créer un pont parfait jusqu’au spectacle de fin de soirée.

Il y a également des propositions pour les couche-tard…

Nous présentons deux séries quotidiennes à 23 h et elles sont très différentes l’une de l’autre. Sur la scène Ford, la proposition est très rock. On y entendra autant de vieux groupes, comme B.A.R.F., Overbass et Les Goules, que des nouveaux venus, tels Barrasso, Corridor et Violett Pi. Sur la scène La Presse +, la série urbaine a une saveur très hip-hop et fera aussi un aller-retour entre des vieux routiers, comme Sans Pression et Gatineau – qui effectue un retour, peut-être pour un soir seulement ! –, et de groupes fraîchement débarqués, pensons au Belge Hamza et au Français MHD. Ils sont merveilleux et j’ai très hâte de les voir.

En salle, il y a des moments à ne pas manquer, dont ceux à la Maison symphonique.

En clôture du festival, il faut assurément voir Intemporelle Diane Dufresne, un temps pour elle. C’était à l’origine un spectacle hommage qui est devenu un concert de la diva avec ses invités où elle chantera en duo. Nous arrivons avec une proposition qui diffère de tout ce qu’elle a pu faire avant et ce n’est pas peu dire! Puis, Alain Souchon propose un concert avec son complice de toujours, Laurent Voulzy. C’est la toute première tournée du tandem.

Les FrancoFolies de Montréal

Du 9 au 18 juin


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