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Le FTA, une programmation audacieuse en salle et en extérieur

19 mai 2015

Texte principal du billet

Du 21 mai au 4 juin, le Festival TransAmériques (FTA) promet une riche et ambitieuse programmation qui nourrira le public fidèle du festival et attirera sans doute plusieurs curieux séduits par le bouillonnement créatif qu’offre le FTA. Cette année, l’événement qui depuis neuf ans met à l’honneur la danse et le théâtre investit plus que jamais l’espace public, grâce, entre autres, à l’installation-spectacle Ceci n’est pas… coprésenté par le FTA et le Partenariat du Quartier des spectacles, du 21 au 30 mai sur la place des Festivals. Mettant en scène des images fortes et des tabous sociaux, l’œuvre étonnera et engagera certainement des conversations entre les passants-spectateurs.

Rencontre avec Martin Faucher, codirecteur général et directeur artistique du FTA

Le FTA s’installe à la place des Festivals du 21 au 30 mai avec Ceci n’est pas… Qu’est-ce que c’est exactement?

C’est un spectacle au cœur de la ville où tout passant, qui n’est pas nécessairement un festivalier du FTA, est confronté à une œuvre d’art qui questionne la place de l’humain dans la cité. On y présentera des thèmes qui peuvent déranger, qui viendront brusquer le confort des citadins, comme la religion, la différence, le multiculturalisme. Il y a un thème par jour durant 10 jours. Je crois que c’est un spectacle qui va susciter des réactions et des dialogues entre les spectateurs.

À quoi ressemble l’installation?

C’est une cabine, vitrée sur ses quatre faces, qui sera installée au coin des rues Jeanne-Mance et Sainte-Catherine. Chaque jour, de 13 h à 19 h, les volets d’acier se lèvent pour dévoiler un tableau vivant qui présente un tabou social. Les passants peuvent s’arrêter et regarder la scène ou peuvent décider de passer leur chemin. Comme dans les musées, il y aura une vignette qui mettra en contexte le tableau. Ceci n’est pas… est l’œuvre du Néerlandais Dries Verhoeven. Elle a été créée au Performing Arts Festival à Utrecht en mai 2013. Les tableaux sont les mêmes que l’œuvre originale – à quelques accessoires près. Par contre, la mise en contexte des scènes présentées – les vignettes expliquant la scène - a été adaptée à la réalité canadienne et montréalaise.

C’est important pour le FTA de présenter des œuvres dans l’espace public?

Tout à fait. Nous voulons déployer le festival autant dans les salles que sur la place publique, afin de toucher des publics vastes et diversifiés. Ceci n’est pas… s’inscrit parfaitement dans cette démarche.

Le Quartier général du FTA, à l’agora du Cœur des sciences de l’UQAM, sera animé pendant tout le festival. Lieu de rassemblement pour les festivaliers, ils pourront passer pour casser la croûte, prendre un verre, danser ou assister à une conférence ou une discussion. Le 5 à 7 y est toujours couru tout comme les Fêtes nocturnes dansantes. C’est l’occasion de voir et d’échanger avec les créateurs du festival.

Martin Faucher, vous signez pour la première fois la programmation du FTA. Qu’est-ce qui vous a guidé dans vos choix de spectacles?

Quand je vois un spectacle, je dois être interpelé, sur le plan intellectuel ou sur le plan émotif. C’est habituellement un bon indice pour programmer un spectacle au FTA. Il doit y avoir une relation forte entre le spectacle et le spectateur.

Quels sont vos coups de cœur de la programmation en salle 2015?

J’en ai 25 ! Mais laissez-moi vous en présenter quelques-uns :

Tauberbach

29 mai au 1er juin au Monument-National, anglais avec surtitres français, d’Alain Platel.

L’œuvre qui allie danse et théâtre démontre comment on peut vivre très dignement même si l’on est en marge des règles socioéconomiques de la société.

By Heart

29 au 31 mai, Place des Arts, du Portugais Tiago Rodrigues.

Ce spectacle extraordinaire porte sur la transmission de l’amour de l’art et de la littérature d’une génération à l’autre. C’est une œuvre essentielle dans un Québec où l’on prend des décisions qui risquent d’appauvrir cette transmission du savoir.

Isolde

2 au 4 juin, Maison Théâtre, anglais avec sous-titres français, de Richard Maxwell.

Cette pièce de théâtre est une comédie poétique mettant en scène une actrice perdant la mémoire qui vit un amour romantique qui la propulse dans un univers onirique.


FTA

Du 21 mai au 4 juin

Ceci n’est pas…

Place des Festivals
Du 21 au 30 mai
13 h

#cecinestpas

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