Alan Braufman

Né à Brooklyn en 1951, le saxophoniste, flûtiste et compositeur Alan Braufman, formé à Berklee, a fait partie intégrante de la communauté new-yorkaise de la musique libre dans les années 1970 et 1980, enregistrant en tant que sideman avec des figures importantes de l'improvisation telles que Richard Landry, Cecil McBee, Carla Bley, William Hooker et Paul Nash, en plus de remplacer le saxophoniste Gary Windo dans le groupe The Psychedelic Furs. À Berklee, Braufman s'est associé au multi-instrumentiste Cooper-Moore (alors connu sous le nom de Gene Ashton), au saxophoniste David S. Ware, au bassiste Chris Amberger et au batteur Marc Edwards. Tous, sauf Edwards, s'installent dans un loft au 501 Canal Street à New York en 1973 ; cet espace devient un point névralgique de la performance dans le sud de Manhattan, accueillant les sessions du groupe coopératif Braufman/Cooper-Moore dans sa vitrine. Une variante de ce groupe avec McBee et les percussionnistes David Lee, Jr. et Yohuru Ralph Williams a enregistré Valley of Search, le premier album de Braufman en tant que leader, pour India Navigation en 1975. Une performance à la Manna House en 2016 a donné lieu à la réédition de Valley of Search en 2018, accompagnée de concerts commémoratifs, ainsi qu'à la suite tant attendue de The Fire Still Burns, qui sortira en 2020. Les sons que l'on entend dans la discographie de Braufman en tant que chef d'orchestre sont richement détaillés et directs, incarnant une gamme d'émotions et de circonstances qui véhiculent l'individualité, la collectivité et l'espoir. Aussi contagieuse que soit la musique de 2024's Infinite Love Infinite Tears - ce disque contient plusieurs vers d'oreille - elle reste générative et complexe. Braufman observe que "ce qui rendait ce groupe si agréable à travailler, c'est que nous pouvions jouer avec la structure et, à l'intérieur de celle-ci, nous pouvions être complètement libres, et c'était une transition transparente pour revenir. Je compare cela à une maison ; on peut passer toute la journée dehors, mais il est bon de savoir où se trouve la maison". Le groupe est capable de s'étendre et de réfléchir à l'optimisme, à la beauté et à la joie, en trouvant des phrases dialogiques et un élan plaintif dans la courbure du jeu intérieur-extérieur. Il y a beaucoup d'histoire et d'amour dans ce groupe, et dans l'art d'Alan Braufman en général. Cinquante ans après ses débuts sur disque, son univers sonore est toujours aussi vital et invitant.