Contenu

Arts visuels

THE THE (THINGS THAT GO INTO THE HORIZON) | JAN PEACOCK

THE THE (THINGS THAT GO INTO THE HORIZON) | JAN PEACOCK

Informations sur l’activité

21 mars 2014 au 27 avril 2014

Le Festival International du Film sur l’Art (FIFA) et la Cinémathèque québécoise s’associent pour la présentation d’une exposition de l’artiste Jan Peacock, intégrée au volet FIFA expérimental de la 32e édition du Festival.

Avec The the (Things that go on in the horizon) (2014), Jan Peacock, figure majeure de l’art vidéo au Canada, poursuit ses recherches sur la relation entre une image, un document et une expérience construite. L’artiste s’intéresse à une multitude d’expériences spatio-temporelles portées par un mouvement fluide : l’infiniment petit coexiste avec l’immensité, l’instant avec la lenteur, le mouvement avec l’infini. Le tournage s’est effectué dans le désert de Mohave et Death Valley (Californie) ; des images tournées en extrêmes close-ups y sont insérées afin de créer ce télescopage des échelles qui passionne l’artiste.

L’observation d’un paysage, le temps qui fuit, le flux de la pensée – préoccupations récurrentes chez Peacock – sont mis de l’avant dans cette toute nouvelle œuvre. L’artiste traite de la complexité des perceptions générées par un lieu, une image, un mot, un son. Elle commente ainsi son installation : « The the reproduit un monologue intérieur s’appuyant sur des textes et des images tournées à la suite d’un séjour dans le désert de Mohave. On y voit l’horizon au loin, le ciel à distance et le sol. L’horizon surplombe un vaste espace duquel quelques événements – des images, des mots – surgissent. Certains textes semblent tomber dans le paysage ; d’autres s’évanouissent vers l’horizon, comme si le paysage était soutenu par le langage. Les bandes sonores génèrent des atmosphères enveloppantes, témoignant de cette construction du temps dans le désert. »

The the est à la fois œuvre monumentale créée pour trois projecteurs vidéo et expérience intimiste. L’immensité d’un paysage construit par l’artiste cohabite avec la nature méditative que celui-ci suscite sur l’observateur. La vulnérabilité du lien entre langage et mémoire, entre langage et paysage ne laissera personne indifférent.

Depuis la fin des années 1970, Jan Peacock a développé une œuvre forte qui lui a valu quelques rétrospectives au Canada, aux États-Unis et divers prix prestigieux, notamment le prix Bell Canada d’art vidéographique en 1997 et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques en 2012. The the est sa plus récente œuvre ; elle est présentée en première mondiale à Montréal.

Durant son passage à Montréal, Jan Peacock donnera également une classe de maître, événement en collaboration avec le Groupe Intervention Vidéo (GIV).