LUCRÈCE BORGIA PAR LA COMÉDIE-FRANÇAISE

Une occasion exceptionnelle de voir la mythique troupe de la Comédie-Française dans un grand classique

Après 9 ans d’absence, la troupe de la Comédie-Française est de retour à Montréal avec une des pièces maîtresses de Victor Hugo, Lucrèce Borgia, entrée à son répertoire en 1918… il y a presqu’un siècle ! Cette tragédie ambivalente et subversive, sorte de monstre de beauté comme d’inconvenance restitue la violence poétique d’un drame incestueux.

La pièce réclame une ampleur du geste, du sentiment, un jeu qui accepte le ridicule et l’exagération, et marie sans retenue le grotesque et le sublime. Hugo dans chaque scène s’emploie à tendre cet arc, à accentuer les contrastes. Et cette loi fondamentale du drame, c’est dans Shakespeare que Hugo l’a prise.

La scène d’exposition s’ouvre sur une gondole où un groupe d’hommes débraillés, masques grotesques sur le visage, conte l’histoire de l’ignoble famille Borgia, rappelant comment les deux frères César et Jean se sont entretués pour l’amour de leur sœur Lucrèce.

Victor Hugo se joue de l’Histoire, de la langue, du théâtre, en s’amusant, en le servant, du grotesque au sublime. Deux heures d’un spectacle qui va vite, sans répit, où le spectateur suit le destin de cette mère, femme de pouvoir et d’intrigues, aux mains tachées de sang, tenue éloignée de son enfant et qui va tenter de s’en faire reconnaître et aimer.

Un spectacle proposé par Denis Podalydès (mise en scène) Eric Ruf (décor) et Christian Lacroix (costumes) dont la complicité artistique a commencé, à la Comédie-Française, il y a plus de dix ans, avec un mémorable « Cyrano de Bergerac ».

« Toutes les scènes sont de grands tableaux et toute cette pompe est allègrement funèbre. À l'intérieur de ces lignes de force dont l'esthétique habille la brutalité, les acteurs défendent les secrets des personnages. » Le Point
« Mis en scène par Denis Podalydès, Lucrèce Borgia est l’un des plus vifs et surprenants spectacles qu’on ait vus à la Comédie-Française depuis pas mal de temps. » - Libération
« Un bonheur pour les amateurs de théâtre » - Radio-Canada