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Arts visuels

MATHIEU CARDIN & JEAN-PHILIPPE ROY

MATHIEU CARDIN & JEAN-PHILIPPE ROY

Informations sur l’activité

Gratuit !

MATHIEU CARDIN - This and That : Le mélange tropical ou la théorie du contour presque transparent
Maître de la combine, Mathieu Cardin multiplie habilement les détournements, entre étonnement, embuscade et désenchantement. Il conçoit des écosystèmes aux allures tantôt tropicales, tantôt polaires – qu’il s’amuse, moqueur, à construire et à déconstruire. Ses installations s’inscrivent dans la tradition artistique du paysage dont il saisit pleinement, avec ruse et dérision, les préceptes et les fondements. S’il s’agit d’une invention révélée par le regard, entre dévoilement et dissimulation, Mathieu Cardin restitue, par le biais du revirement, tout le caractère factice, artificiel et construit, à l’œuvre dans la production du paysage. Le spectateur, témoin complice, investigue ses machinations dont les mécanismes, de prime abord, se dérobent à la vue. Pour ce faire, les compositions qu’il échafaude s’avèrent complexes, précaires et trompeuses. Le travail de Mathieu Cardin rappelle vaguement celui du géomorphologue qui, dans son laboratoire, a pour quête la compréhension et l’appréhension de la formation des reliefs terrestres.

JEAN-PHILIPPE ROY - Quelque part en Amérique (photo ci-contre)
Depuis plusieurs années, la pratique sculpturale de Jean-Philippe Roy est traversée par la notion de paysage, qu’il soit naturel, architectural, fantasmé, ou qu’il propose un mélange des trois. Par une méthodologie qui privilégie l’hybridation, l’assemblage et la rencontre d’éléments en apparence disparates, l’artiste recourt au vocabulaire de la sculpture, tout en questionnant un genre qui a longtemps appartenu à l’art pictural. Le paysage est ici envisagé plus largement que la simple représentation d’un lieu donné. Il convoque la notion de territoire qui renvoie autant à une délimitation mentale subjective qu’à un contexte social, géographique ou culturel particulier, à partir duquel se développent et se définissent les identités. Ainsi, l’artiste investigue la préconception selon laquelle l’identité nationale ou ethnique est intimement liée au territoire naturel, un postulat qui parcourt notamment l’histoire de la peinture paysagiste au Canada. C’est donc sans surprise qu’est perceptible, ça et là, une part de vernaculaire associé à l’imagerie des régions éloignées et des terres forestières, sans toutefois évoquer un quelconque provincialisme folklorique.

2017-03-25
Quartier des spectacles Montreal, Quebec