FIJM : 8 parcours pour vivre le festival à votre façon
Festival International de Jazz de Montréal
Du flâneur·euse de fin d’après-midi au couche-tard invétéré·e, du puriste au danseur·euse, en passant par les explorateur·trice·s de sons d’ailleurs ou les familles en quête d’activités, le Festival International de Jazz de Montréal a de quoi combler tous les styles de festivalier·ère·s. Grâce aux suggestions éclairées de Modibo Keita, membre de l’équipe de programmation, suivez le guide et tracez votre propre itinéraire musical de 17 h à 3 h, selon vos envies et votre rythme.
Arrivé·e dès 15h, en solo ou avec des proches, pour flâner sur le site et savourer un jazz chaleureux avant le rush du soir. Dans ce créneau, « on a beaucoup de propositions locales », explique Modibo Keita. Parmi les coups de cœur : la chanteuse Nora Toutain, d’origine marocano-française, qui mêle pop, R&B et sonorités nord-africaines. Autre suggestion lumineuse : Tyreek McDole, un crooner qui évoque Nat King Cole et dont le style accessible séduit tous les publics. Un moment parfait pour découvrir la richesse de la scène montréalaise dans une ambiance détendue.
Pour les amateur·trice·s de concerts festifs et accessibles, rendez-vous autour de 20 h sur les grandes scènes. Des artistes comme Bilal, légende de la neo-soul, ou Fantastic Negrito, à la croisée du funk et du folk, s’y produisent gratuitement. Autres vedettes : Dylan Sinclair, chanteur R&B torontois en pleine ascension, ou le groupe colombien Balthvs, pour une ambiance électrisante.
Ceux qui prolongent la nuit jusqu’aux petites heures seront servis. De 22 h à 1 h, la scène de l'esplanade de la Place des Arts est une « véritable boîte de nuit à ciel ouvert », grâce aux collectifs Afrotonik et Vibebenders, qui fusionnent DJ sets et musiciens live. Pour les oiseaux de nuit, c’est « vraiment basé sur les habitudes de consommation des festivaliers », précise Keita. À ne pas manquer non plus : les jam sessions dans les clubs partenaires, où les musiciens se retrouvent pour improviser, souvent jusqu’au lever du jour.
Pour ceux et celles qui aiment l’audace et l’avant-garde, le festival propose une sélection pointue. Par exemple, Vijay Iyer et Wadada Leo Smith livreront un duo intimiste au Gesù, « un show vraiment intéressant » selon Keita. Mention spéciale à Salami Rose Joe Louis, artiste signée sur le label Brainfeeder, et à la batteuse Salin, proche de l’univers afrobeat, qui se produira au Studio TD.
Avis aux connaisseur·euse·s ! La scène de l'esplanade Tranquille est « dédiée 100 % au jazz pur », souligne Keita. Des artistes comme Peter Evans, trompettiste avant-gardiste à la virtuosité impressionnante, ou Brandon Woody, jeune espoir signé chez Blue Note, y brillent. Également au programme : la contrebassiste Linda May Han Oh, figure respectée du jazz contemporain.
Autour de l’esplanade Tranquille, le site devient un terrain de jeu interactif : animations, cours de danse et spectacles dynamiques. Les troupes Swing Riot, Tipika Bachata et Uplift 514 animent des ateliers accessibles à tous. « Avec les enfants, c’est beaucoup plus interactif que de regarder un spectacle sur une scène », assure Keita.
Si votre corps réclame du rythme, foncez aux concerts de KES, groupe de Trinidad qui joue du soca à haute énergie. Le Parterre symphonique devient alors « une grosse fête communautaire, très festive ».
Pour les âmes sensibles, cap sur les ambiances douces. Le pianiste Jean-Michel Blais, en duo avec l’artiste Lara Somogyi, offre une « expérience immersive et introspective », selon Keita. Et si le meilleur parcours était celui que vous n’aviez pas prévu ? En vous laissant guider par vos oreilles, votre humeur et quelques détours spontanés, vous pourriez bien découvrir l’artiste de votre été.