Contenu

Le festival Noël dans le parc fête ses 30 ans !

21 décembre 2023

Texte principal du billet

Depuis ses débuts en 1994, le festival fondé par le regretté comédien Reynald Bouchard n’a cessé de gagner en importance. Au fil des ans, l’événement s’est taillé une place unique dans le cœur des Montréalais·es grâce à sa proposition culturelle originale et ses formules audacieuses. Rencontre avec Alain Gingras-Guimond, directeur général et artistique, afin d’en savoir plus l'histoire du festival et cette édition anniversaire.

Comment Noël dans le Parc a vu le jour ?

La première édition officielle a eu lieu en 1994 au parc Lahaie, autour d’un baril de feu et en présence d’un trio de musiciens tziganes. À l’époque le fondateur du festival, le comédien Reynald Bouchard donnait des ateliers d‘interventions artistiques dans certaines institutions (prisons, foyers, etc.). Il avait eu l’idée de financer ce projet en vendant des sapins dans le parc et l’arrondissement avait donné son accord, à condition qu’il y ait aussi de l’animation sur place. On avait donc fait appel à des musiciens pour qu’ils mettent de l’ambiance pendant qu’on vendrait les sapins. Sans qu’on s’en rende compte, un nouveau festival était né !

Quelle est la vocation du festival ?

À la base, notre mission est de célébrer l’esprit de Noël par le biais d’installations ludiques et de spectacles d’artistes d’horizons variés : marionnettistes, arts du cirque, arts de la scène et musique. Dès notre deuxième édition, on s’est distinguée en créant la Cabane magique, une grande cabane en bois rond où l’on présentait des spectacles. En installant nos artistes au chaud à l’intérieur, sur des scènes fenestrées, et en laissant le public à l’extérieur, libre d’aller et venir à son gré, on a agi en précurseurs. Aujourd’hui, cette formule commence seulement à être reproduite – notamment par une communauté francophone de l’Alberta – mais nous restons les maîtres en la matière.

Comment le festival a-t-il évolué au fil des ans ?

Le festival a traversé différentes périodes et s’est déjà tenu au Parc Garneau, sur le boulevard Monk, ainsi que sur l’Esplanade financière Sun Life du Parc Olympique pendant trois ans. Mais depuis 7 ans, nous avons trouvé un bon équilibre avec la formule actuelle qui permet au festival de se décliner simultanément en trois lieux de la ville : dans le Mile End, au Parc Lahaie, sur le Plateau Mont-Royal, au Parc des compagnons et dans le Quartier des spectacles, à la Place Émilie-Gamelin.

Quels souvenirs marquants gardez-vous des éditions passées ?

Je peux dire que les trois premières éditions avec la Cabane Magique étaient très spéciales ! Malheureusement, en 1998, il y a eu la crise du verglas et nous avons dû remiser ce concept par la suite… J’ai de très bons souvenirs des éditions du début des années 2000, quand nous avons accueillis des groupes comme les Loco Locass ou le Quebec Redneck Bluegrass Project. Quand tu attends environ 500 personnes et que c’est une foule de 7 000 spectateurs qui se présente, ça crée toute une impression !

Parlez-nous de l’édition actuelle et des surprises qu’elle réserve au public.

Ce qui est intéressant cette année, c’est le grand nombre de petits événements dans l’événement. Le 21 décembre, nous allons souligner la Grande nuit du solstice d’hiver. Nous avons la chance de compter cette année sur la participation d’artistes autochtones : Akawui, Matiu, Laura Niquay et ses invités. Au coucher du soleil, le 21 décembre, soit à 4 h 13 précises, on allumera le feu symbolique, puis à 17 h, on procèdera à la levée du grand totem. Ensuite, ce sera l’heure du conte avec Nicole O’Bomsawim et on partagera du pain banik avec les gens présents. En fin de soirée, on pourra assister à la projection Wapikoni Mobile de 12 courts métrages. Cette séquence cinématographique d’une durée d’une heure jouera en boucle jusqu’au lever du soleil. Pour le reste, entre les dimanches polaires et les après-midis festifs, la programmation regorge de surprises !

Vous avez également prévu un événement spécial pour la Saint-Sylvestre ?

Le gros party du 31 décembre aura une saveur spéciale cette année car c’est le village de Saint-Élie de Caxton qui débarque en ville. Les artistes présents, come Elemât, Les Frères Lemay, les Tireux d’roche et les Grands hurleurs, sont tous des artistes de Saint-Élie-de Caxton. Les gens qui n’ont pas la chance de voyager et de visiter le fameux village pourront s’imprégner de son ambiance sur la Place Émilie-Gamelin. Il y a aura même la cabane à sucre de Mr. Samson qui offrira de la tire sur neige. On y retrouvera l’ambiance d’une soirée des fêtes traditionnelles avec de la danse, des calleux, des sets carrés… Cette soirée spéciale nous permet de faire un clin d’œil à un événement estival que nous organisons l’été à Saint-Élie et qui s’appelle Noël dans l’Caxton. On trouvait dommage que notre matériel dorme dix mois par année alors on a eu l’idée de s’associer au Noël des Campeurs pour créer ce rendez-vous estival sur le thème de Noël.

Noël dans le Parc
Place Émilie-Gamelin
Jusqu'au 31 décembre

Retour à la liste des billets