Des expositions à foison au Quartier des spectacles
Vue de l’installation « Pidikwe » de Caroline Monnet, présentée à la Cinémathèque québécoise jusqu’au 2 novembre
Le retour de l’automne et du temps frisquet nous incite à privilégier les activités intérieures. C’est l’occasion d’investir les musées et les galeries d’art du Quartier des spectacles. Voici un aperçu de leur programmation.
Galerie de l’UQAM
1400, rue Berri – Pavillon Judith-Jasmin | Local J-120
Éloges de l’image manquante de Raphaël Barontini, Gabrielle Goliath et Caroline Mauxion
Jusqu’au 25 octobre
La Galerie de l’UQAM présente les expositions de trois artistes qui imaginent des manières politiques et poétiques de réagir au présent et d’envisager le futur :
- L’exposition Twòn Kreyol, de l’artiste guadeloupéen Raphaël Barontini, célèbre des figures importantes du combat contre l’esclavage;
- L’installation Élégie – pour deux ancêtres de la sud-africaine Gabrielle Goliath, met en scène sept chanteuses d’opéra qui soutiennent une même note pendant une heure, honorant ainsi le souvenir de deux victimes du génocide des Ovahereros et des Namas au début du siècle dernier;
- Avec Chaque pas doit-il toucher le sol ?, Caroline Mauxion interroge les normes qui régissent nos expériences corporelles à partir de l’expérience du handicap.
GLHF – GG no RE, j’espère que tu vas bien de Jules Mayrand
Jusqu’au 25 octobre
Dans cette exposition, Jules Mayrand, étudiant en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, s’appuie sur les recherches ethnographiques pour aborder avec sensibilité les systèmes et les modes de socialisation des jeux vidéo en ligne.
Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est
Pidikwe de Caroline Monnet
Jusqu’au 2 novembre
L’installation Pidikwe se situe aux limites du cinéma, de l’œuvre d’art et de la performance et célèbre la force de femmes autochtones de générations diverses, qui ont résisté à des siècles de colonisation et d’exploitation. Cette œuvre, qui s’apparente à une sculpture numérique, brouille les frontières temporelles tout en mettant l’accent sur la danse et le langage, deux outils de guérison pour les communautés.
Vue de l’installation « Pidikwe » de Caroline Monnet, présentée à la Cinémathèque québécoise jusqu’au 2 novembre
Musée d’art contemporain de Montréal
Place Ville Marie, niveau galerie
Éloges de l’image manquante d’Iván Argote, Maureen Gruben, Joyce Joumaa, Niap, Lee Shulman + Omar Victor Diop — The Anonymous Project et Sanaz Sohrabi
Jusqu’au 8 mars 2026
Cette exposition collective, présentée par le MAC et MOMENTA dans le cadre de la 19e édition de la Biennale d’art contemporain, pose la question du rôle et du pouvoir de l’image dans la multiplication des récits historiques et en particulier dans les processus d’exclusion et de marginalisation.
On y admire, entre autres, les sculptures de l’artiste d’origine colombienne Iván Argote, les créations multimédia de la native de Tuktoyaktuk Maureen Gruben, les œuvres de l’artiste libano-canadienne Joyce Joumaa et des créations de l’artiste multidisciplinaire originaire de Kuujjuaq, Nancy Saunders.
Visuel de l’exposition « Éloges de l’image manquante », coprésentée par le MAC et MOMENTA
Promenade des Artistes
YAWENDA’
Jusqu’au 9 novembre
Célébrant 40 ans de théâtre autochtone au Québec, YAWENDA’ est un parcours qui se décline en trois temps : une exposition à ciel ouvert sur la promenade des Artistes, un lieu d’histoire à l’Espace ONF et une projection de l’œuvre Woli kpotenom – purification, tous les soirs sur la façade du pavillon Président-Kennedy de l’UQAM.
L’exposition évoque trois périodes importantes de l’histoire du théâtre autochtone au Québec et révèle son impact sur la mémoire et la résistance culturelle.
MEM – Centre des mémoires montréalaises
1210, boul. Saint-Laurent
Détours – Rencontres urbaines
Jusqu’en janvier 2027
Voici une exposition immersive qui, par le biais d’une scénographie originale misant sur la vidéo, nous fait découvrir un Montréal insolite et méconnu. Aux rencontres intimes avec des personnages aux parcours singuliers se succèdent des moments collectifs plus grands que nature. Précisons que cette exposition unique, qui fait passer le public par toute une gamme d’émotions, a remporté le Prix Numix dans la catégorie In situ.
VOX, centre de l’image contemporaine
2, rue Sainte-Catherine Est
On Lies, Secrets and Silence de Frida Orupabo
Jusqu’au 29 novembre
L’artiste plasticienne norvégienne-nigériane se penche sur l’espace domestique, lieu d’intimité mais aussi de contrôle, pour explorer les représentations historiques du corps noir. Par le biais du collage et l’emploi d’archives coloniales, elle interroge les rapports de pouvoir et développe une iconographie valorisant la subjectivité politique, esthétique et érotique des corps. Face à ces reconstitutions de figures féminines qui révèlent des tensions liées à l’identité et à la mémoire, le public devient à la fois observateur et observé.
Il était une fois Malaika de Moridja Kitenge Banza
Jusqu’au 29 novembre
Cette production propose une réflexion artistique sur les monuments publics, les musées et la mémoire collective. Le jeune public découvre l’exposition à travers les yeux de Malaika Ire, une princesse qui voyage dans le temps pour rencontrer ses ancêtres. Traversant à sa suite des lieux marqués par la colonisation et la traite des esclaves, les enfants sont invités à réfléchir à la manière dont l’Histoire avec un grand H leur est présentée.
Le Belgo
372, rue Sainte-Catherine Ouest
Le Belgo est l’édifice regroupant la plus grande concentration de galeries d’art contemporain au Canada. Une vingtaine de galeries y sont regroupées sur quatre étages et présentent une grande variété d’expositions et d’événements artistiques à tout moment de l’année. L’entrée est gratuite !
Le Belgo