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Le FIFA souffle 40 bougies !

10 mars 2022

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Le plus grand festival de films sur l’art au monde célèbre cette année son quarantième anniversaire et avec plus de 200 films issus de 46 pays, il réserve bien des surprises du 15 au 27 mars ! En effet, le Festival International du Film sur l’Art (FIFA) renoue avec les présentations en salle et les événements à grand déploiement, mais en privilégiant une formule hybride, il invite également le public à suivre ses activités en ligne depuis le confort de son foyer. Nous avons discuté avec son directeur général et artistique, Philippe del Drago, afin d’en savoir plus.

Que pouvez-vous dire au sujet de cette quarantième édition du FIFA ?

Nous faisons les choses en grand avec une quarantaine de projections à Montréal, une dizaine à Québec et 209 films accessibles en ligne avec le passeport du festival. Et c’est sans parler d’un événement à grand déploiement comme La nuit de la danse, le 18 mars, ni des soirées festives d’ouverture et de clôture… On innove également avec la présentation des FIFA POP-UPS, des présentations gratuites de films d’art dans des espaces de diffusion ouverts à tous. Je vous invite à découvrir notamment Absorptions, le programme commissarié par Aseman Sabet et présenté tous les jours du 16 au 27 mars à la salle d’exposition de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, à la Place des Arts.

Le FIFA a beaucoup évolué en quarante ans, qu’est-ce qui le distingue aujourd’hui ?

Le festival entre officiellement dans une nouvelle ère en proposant pour la première fois une édition réellement hybride. Après deux ans de pandémie, constatant qu’un retour à la normale était impossible puisque les comportements ont changé, nous avons cherché à réinventer le festival. Plutôt que de résister au changement, nous avons préféré l’embrasser et offrir au public une plus vaste panoplie d’expériences. Il sera donc désormais possible de découvrir un film l’après-midi dans le métro sur son téléphone cellulaire, d’en regarder un autre à la maison, en famille, à l’heure du souper, puis de sortir pour assister à une projection en salle en soirée. Le cinéma évolue sans cesse et nous continuons de nous améliorer : nous proposons maintenant en ligne le catalogue de films sur l’art le plus important au monde. Le simple fait d’y figurer assure aux œuvres sélectionnées un rayonnement international.

Quelle place le festival accorde-t-il cette année aux films internationaux et aux films canadiens ?

Le FIFA est un lieu de rencontre international très inclusif qui favorise l’ouverture d’esprit et ce caractère inclusif est au cœur de notre identité. À ce titre, nos soirées Carte blanche proposent des œuvres de l’étranger choisies par des créateurs locaux pour le public montréalais. Cette année, outre Montréal, les villes de Tokyo, de Florence et de Barcelone seront à l’honneur. Je tiens d’ailleurs à préciser que les soirées Carte blanche ont un impact réel sur le terrain, comme nous pouvons le constater avec l’augmentation dans la foulée du nombre de films sur l’art produits en Chine et en Iran, notamment. En ce qui concerne les films canadiens, ils occupent une place de choix dans la programmation. On en retrouve 5 parmi les 20 longs-métrages en compétition officielle : Je me soulève, réalisé par Hugo Latulippe qui ouvrira la compétition le 15 mars au Monument-National, Project Pigeons d’Emmanuel Schwartz, The Lake, l’inspirant documentaire musical de John Bolton, Still Max de Katherine Knight et La somme de nos rêves, une incursion dans l’univers du cirque signée Jérémie Battaglia et Johanne Madore.

Avez-vous d’autres coups de cœur à partager ?

J’invite le public à découvrir Venice Elsewhere, un film déroutant d’Elia Romanelli tourné dans des lieux divers ayant chacun un rapport imagé avec Venise. C’est une œuvre touchante qui, sans porter de jugement, examine un rapport insolite au réel. Le documentaire de Wayne Blair et de Nel Minchin, Firestarter – The Story of Bangara retrace le parcours inspirant d’une troupe de danse contemporaine aborigène d’Australie. Je conseille vivement Foedora de Judith Abensour, œuvre troublante à la portée symbolique portant sur la construction du Musée de la culture et de l’histoire de la Palestine à Ramallah. Et je ne parle pas des nombreux documentaires consacrés à des artistes exceptionnels comme Basquiat, Trenet, Duras ou Daniel Day Lewis

Quel conseil donneriez-vous au public désireux de profiter au maximum du festival ?

Le festival dure treize jours et je conseille aux gens de s’amuser et de regarder si possible deux films quotidiennement, un long et un court-métrage. Autant profiter des avantages de la formule hybride et de regarder un maximum de films en ligne ; cela permet de gagner du temps et de minimiser les frais de déplacement. Mais surtout, il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus. Je repense à cet habitué du FIFA qui, l’an dernier, à quelques heures de la clôture, avait vu l’intégralité de la programmation. Comme il ne lui restait plus que les vidéoclips à voir, il a profité de ces dernières heures pour en écumer la section. Eh bien, finalement, c’est la partie du festival qu’il a préféré !

Le Festival International du Film sur l’Art (FIFA)
40e édition, du 15 au 27 mars 2022

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