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Un cœur dansant et chantant pour Montréal

27 janvier 2022

Texte principal du billet

Le Quartier des spectacles s’anime cet hiver et se transforme en piste de danse pour le plus grand bonheur des promeneurs. Tous les soirs, à 19 h et à 20 h, le cœur de la ville vibre au rythme de la musique et des lumières, et propage l’envie de danser. L’œuvre intitulée Cœur dansant est présentée dans le cadre de la 12e édition de Luminothérapie. Ses créateurs, le compositeur David Drury, le concepteur lumière Bruno Rafie et le directeur artistique de la vidéoprojection et du motion design Benoît Piccolini nous en expliquent la genèse.

Qui a eu l’idée originale de Cœur dansant et quel type d’expérience souhaitiez-vous présenter au grand public ?

B.P. : La proposition est venue du Quartier des spectacles. Nous avions tous déjà réalisé des contrats pour le Partenariat et nous avons immédiatement été séduits par le projet.

D.D. : À la base, il s’agissait de créer une œuvre ludique et dansante pour succéder à Cœur battant, qui avait animé le Quartier des spectacles l’an dernier. Au départ, nous souhaitions souligner avec Cœur dansant la fin de la pandémie. Sur ce plan, nous avons peut-être été un peu trop optimistes !

B.R. : On voulait proposer une œuvre qui rende plus joyeux le retour dans le Quartier qui donne envie de fêter ce moment de retrouvailles et de redécouverte du centre-ville. Même si le contexte n’est pas celui auquel on rêvait, je pense qu’on a atteint notre objectif.

Comment approche-t-on la création d’une œuvre comme Cœur dansant ?

D.D. : C’est particulier parce que nous n’avions jamais travaillé ensemble et qu’il s’agit d’une œuvre complexe. Mais la collaboration entre nous s’est très bien passée.

B.P. : Nous avons eu chacun à notre tour le projet entre les mains. David a dirigé la première étape en composant la musique. Ensuite, ce fut à mon tour de développer le côté visuel. Enfin, Benoît a eu la délicate tâche de coordonner le tout et de régler les défis techniques qu’implique évidemment un projet de cette ampleur.

B.R. : On s’est rendu compte que le secteur qui va des rues Clark à Balmoral et du boulevard Maisonneuve à la rue Sainte-Catherine Ouest constituait un grand quadrilatère ! On parle d’un millier de lumières à contrôler, car, pendant Cœur dansant, les éclairages se meuvent au son de la musique. Et c’est sans compter les lumières du parc Hydro-Québec et celles des installations qui s’ajoutent aux sources d’éclairage permanentes. L’ampleur du travail était considérable, mais nous avions les outils, l’expertise et la passion nécessaires pour surmonter les obstacles.

Avez-vous rencontré des défis inattendus ?

B.P. : Bien sûr, nous avons fait face à divers problèmes techniques, mais cela faisait partie du défi à relever et était plus stimulant qu’autre chose.

B.R. : En tant que créateurs, nous avons plutôt été gâtés. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce réseau de fibres optiques qui permet d’illuminer et de synchroniser les lumières du Quartier des spectacles, ça n’existe nulle part ailleurs sur la planète. Rien ne s’y compare en termes de superficie et de sophistication et nos collègues du monde entier nous l’envient.

David, comment avez-vous approché la composition musicale de Cœur dansant ?

D.D. : La musique donne le rythme, mais aussi le ton. Cette composition originale n’est pas une séquence (un loop), mais un morceau doté d’une courbe d’intensité. Il est constitué de trois parties, une première plutôt abstraite et électronique, une deuxième plus funky où prédominent la basse et les percussions et une finale au rythme plus effréné. J’ai aussi fait appel à deux chanteurs et la présence des voix confère à la trame un côté plus humain qui est essentiel.

Quel est, à vos avis, l’aspect le plus inattendu de Cœur dansant ?

D.D.: C’est comme un spectacle public sans programme ou une performance spontanée. Ce qui rend cette œuvre si unique et en quelque sorte si mystérieuse, c’est qu’elle se présente sous la forme d’une surprise. Le public ne s’attend pas à être témoin de cette animation soudaine et ses réactions varient beaucoup. C’est comme s’il basculait dans un autre niveau de réalité plus dynamique et festif !

B.P.: Ce que je trouve particulièrement intéressant avec Cœur dansant, c’est qu’on l’apprécie différemment selon l’endroit où on se trouve dans le Quartier des spectacles. Des lieux comme le parc Hydro-Québec et les installations de Luminothérapie, surtout Entre les rangs, dont la transformation est spectaculaire, changent radicalement d’aspect. La personne qui se tient devant l’Édifice Wilder et celle qui marche sur la rue Sainte-Catherine ne verront pas du tout la même chose. Bref, cela vaut la peine d’explorer Cœur dansant plusieurs fois !

Cœur dansant

Présentée dans le cadre de Luminothérapie, 12e édition

Du 2 décembre 2021 au 27 février 2022
Du lundi au dimanche à 19 h et 20 h (durée de 5 minutes)

En savoir plus : Événement Facebook

Crédits

Composition musicale : David Drury
Conception lumière : Bruno Rafie
Direction artistique vidéoprojection et motion design : Benoit Piccolini
Motion design : Louis Robert
Programmation éclairage : Hugo Ralet

Une production du Partenariat du Quartier des spectacles

Participants :

  • Musée d’art contemporain de Montréal
  • Complexe Desjardins
  • Hydro-Québec
  • Place des Arts

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