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Montréal, toujours au cœur de l’action !

4 novembre 2021

Texte principal du billet

Le festival CINEMANIA, qui célèbre cette année sa 27e édition, présente jusqu’au 14 novembre une exposition immersive qui révèle l’importance de Montréal comme ville de tournages de renommée internationale. ACTION MONTRÉAL! est un parcours déambulatoire qui transporte le public de l’autre côté du décor. La chargée de projet et commissaire de l’exposition Alizé Honen-Delmar nous explique le caractère particulier de cet événement inédit.

Quelle est la meilleure façon de présenter ACTION MONTRÉAL! ?

Il s’agit d’une expérience ludique et immersive qui se décline sous la forme d’une exposition sur la place des Festivals accompagnée d’une vidéoprojection et d’un parcours sonore, rendant hommage à la métropole et au cinéma. Les spectateurs sont plongés dans les différents lieux de tournage emblématiques de Montréal et les coulisses de création de scènes grâce à un dispositif d’écrans sur la place des Festivals. Chaque soir, dès 17 h, les façades de l’Édifice Wilder et du Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM s’illuminent d'une vidéoprojection qui guidera les spectateurs à travers des sites de la ville où ont été tournés des films québécois et étrangers. On pourra y voir notamment des extraits d’Hochelaga, terre des âmes de François Girard, de Nadia, Butterfly de Pascal Plante et même d’Une révision de Catherine Therrien, le film d’ouverture de l’édition actuelle de CINEMANIA. Ces œuvres originales, créées spécialement pour l’occasion, évoquent par le biais d’un jeu de lignes organiques et colorées la topographie de Montréal. Elles permettent de découvrir des films variés mais aussi les coins de rue ou les parcs de la ville où ceux-ci ont pris forme.

Comment se décline le volet sonore de l’exposition ?

Nous avons souhaité que l’exposition soit accessible à toutes et à tous et qu’elle couvre tout le territoire de la ville. L’idée était aussi de mettre de l’avant les membres de l’industrie locale, qu’il s’agisse des comédien·nes, des réalisateur·trices, des producteur·trices ou des critiques et de les impliquer dans ce projet. Nous avons donc conçu cette série de balados qui mêle témoignages, anecdotes et récits de tournage et auxquels des artistes comme Monia Chokri et Jean-François Pouliot ont prêté leur voix. Ce parcours sonore, accessible jusqu’en juillet 2022, est constitué d’un ensemble de 13 stations, signalisé par la présence de panneaux porteurs de codes QR, sur divers lieux où ont été tournés les films sélectionnés. Ceci dit, le cœur de l’exposition reste le Quartier des spectacles et le tout a été conçu afin d’y favoriser une déambulation stimulante. La place des Festivals est dotée de trois bornes écran. Deux des 16 épisodes balados de la série s’y déroulent.

À quels défis avez-vous fait face lors de la préparation de l’exposition ?

La première étape, et non la moindre, a été de procéder à la sélection des films. On voulait représenter la diversité des œuvres tournées ici et la question des droits était des plus délicates. Nous souhaitions mettre en valeur des films québécois ainsi que des productions internationales, des films d’auteurs autant que des superproductions. C’est ainsi qu’on retrouve parmi les films présentés des œuvres aussi diverses que C’t’à ton tour, Laura Cadieux de Denise Filiatrault et L’étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher, ou encore La mémoire des anges de Luc Bourdon et X-Men : Apocalypse de Bryan Singer. Le choix des films présentés a été déchirant, certes, mais nous nous sommes consolés en nous disant que ce n’était que la première édition et qu’il y en aurait d’autres !

Qu’est-ce qui fait de Montréal une ville de tournages incontournable ?

Montréal est un choix de premier ordre pour plusieurs raisons. D’abord, contrairement à la plupart des autres grandes villes nord-américaines, la ville regorge de sites inspirants, très ouverts et faciles d’accès. Il s’agit également d’une destination avantageuse pour des raisons financières, notamment grâce aux crédits d’impôt dont peuvent bénéficier les productions. Mais il faut surtout souligner l’excellence du savoir-faire des gens de cinéma d’ici dont la réputation n’est plus à faire et qui sont appréciés au plus haut point par les productions internationales. Enfin, ajoutons que Montréal est dotée d’un côté caméléon qui lui permet de se faire passer à l’écran pour Brooklyn, New York, Paris ou même la Russie !

Sur une note plus personnelle, ce projet a-t-il changé votre vision de Montréal ?

Oui, tout à fait. Comme je travaille dans le milieu, j’avais beau connaître l’importance de Montréal sur le plan de l’industrie cinématographique, j’étais loin de m’imaginer à quel point c’est une ville de tournages et de cinéma. Aujourd’hui, quand je me promène, non seulement j’apprécie à quel point chaque coin de rue est unique, mais j’imagine comment il pourrait se transformer en décor de film !

ACTION MONTRÉAL!
Dans le cadre du Festival CINEMANIA
Jusqu'au 14 novembre 2021

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