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Dans les coulisses de Luminothérapie

18 janvier 2017

Texte principal du billet

L’installation Loop brillera jusqu’au 29 janvier, dans le cadre de la septième édition de Luminothérapie. Outre les roues géantes sur la place des Festivals, deux vidéoprojections sont présentées sur le pavillon Président-Kennedy de l’UQAM et sur la toute nouvelle façade de projection du Quartier, celle de l’édifice Wilder Espace Danse.

Pour en apprendre davantage sur le volet technique et technologique de l’installation, nous sommes passés en coulisse pour s’entretenir avec Simon B. Robert, directeur des technologies pour le Partenariat du Quartier des spectacles, pour découvrir les dessous de ce théâtre à ciel ouvert.

VOUS ÊTES À LA TÊTE DE L’ÉQUIPE QUI DÉPLOIE ET OPÈRE L’ENSEMBLE DES TECHNOLOGIES SUR LE TERRITOIRE ET QUI VEILLE AU FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS INTERACTIVES DU QUARTIER DES SPECTACLES. PARLEZ-NOUS DE VOTRE TRAVAIL.

Nous avons à notre disposition ce que nous appelons le Laboratoire numérique urbain (LNU). C’est le système nerveux du Quartier : une connectivité électrique ainsi qu’un important réseau de fibres optiques qui s'étend d'un bout à l'autre du territoire. Le LNU permet de connecter, entre autres, les façades de vidéoprojection et la fontaine de la place des Festivals, facilite les transferts de son et d’images pour les scènes extérieures des festivals. D’est en ouest, nous relions également les lieux intérieurs du Quartier avec les places publiques, incluant les nouvelles places qui peuvent s’ajouter, comme la place Émery, située entre les rues Saint-Denis et Sanguinet, par exemple. Dans un contexte de ville de plus en plus branchée, le Quartier des spectacles offre aux créateurs un terrain de jeu avec de multiples possibilités et enrichit l’expérience des citoyens et des visiteurs dans l’espace public.

Comment êtes-vous impliqués dans Luminothérapie ?

Luminothérapie est un concours où, chaque année, une œuvre est sélectionnée par un jury multidisciplinaire auquel je prends part. Dès que le projet est choisi, nous entrons en scène. Nous agissons à titre de techniciens, mais aussi comme conseillers, afin que le produit final soit optimal. Mon équipe partage son expérience du terrain aux créateurs en faisant des recommandations ou en validant certains aspects de la conception, surtout d'un point de vue technique. Pour Loop, nous avons offert un accompagnement pour optimiser les vidéoprojections ainsi que stabiliser et sécuriser les branchements d'alimentation électrique des roues lumineuses de la place des Festivals.

Une nouvelle façade de vidéoprojection s’ajoute cette année : celle de l’édifice Wilder Espace danse, sur la place des Festivals.

Nous avons eu la chance de travailler avec les architectes pour que la façade, tout en verre, réfléchisse la lumière. Nous avons ajouté un motif semi-transparent sur le mur-rideau ce qui permet d’optimiser la qualité de l’image projetée. Pour l'édifice Wilder, nous avons aussi pensé à une motorisation des stores. Ceci nous permet de limiter la pollution lumineuse qui provient de l’éclairage à l’intérieur de l’édifice. Notre expertise a permis de bonifier l’expérience des visiteurs et celle des créateurs qui voient leurs oeuvres dans des conditions optimales.

C’est la première de nos neuf façades qui fonctionne avec un système de stores automatisés; cette façon de faire est unique au monde. Nous sommes au tout début de l’exploitation des possibilités de création de cette façade. Nous avons d’ailleurs lancé un appel de projets spécifique à celle-ci (voir encadré).

Comment faites-vous le pont entre technique et créativité?

L’équipe du LNU est là pour servir les créateurs, les partenaires et le public avec une technologie de pointe. Notre réseau de fibres optiques, par exemple, nous permet d’alimenter de petites rues où il pourrait y avoir un jour des événements. Nous imaginons des espaces de création in situ. L’avance du Quartier des spectacles en matière d’innovation technologique a permis à Montréal de se démarquer et gagner des points importants dans sa candidature à titre de ville intelligente au niveau mondial, titre qu’elle a d’ailleurs remporté en 2016. L’équipe possède de solides bases techniques en plus d'une sensibilité artistique très développée.

Quel sera l’avenir technologique du Quartier des spectacles ?

Partout dans le monde, on tente de voir comment améliorer le bien-être des citoyens vivant dans les villes. Nous sommes à l’ère du big data et nous souhaitons mesurer différents facteurs : densité de la circulation, qualité de l’air, nombre de piétons à un point donné… Dans le Quartier des spectacles, nous pourrions voir comment les gens circulent sur la place publique afin d’optimiser les aménagements des festivals, par exemple. D’ailleurs, dès le mois de février et en collaboration avec la Ville de Montréal, l'Université McGill et l’Université de Montréal, un projet de prototypage de capteurs se réalisera à l’aide de nos infrastructures. Nous avons également la chance de travailler avec un partenaire de choix pour offrir un terrain de jeu incroyable aux artistes : Christie, fabricant canadien de projecteurs de grande qualité. Ceci laisse présager encore beaucoup de beaux projets pour Luminothérapie et le Quartier des spectacles !

Entrez dans la danse!

La façade est de l’édifice Wilder Espace Danse, qui donne sur la place des Festivals, dote le Quartier des spectacles d’une nouvelle surface de projection, qui se distingue par son format portrait et sa surface de verre. Les créateurs canadiens sont invités à soumettre leurs projets de vidéoprojection rappelant la vocation danse de l’édifice, qui abrite l’Agora de la danse, l’École de danse contemporaine de Montréal, Tangente et, sous peu, Les Grands Ballets canadiens de Montréal. L’œuvre choisie sera diffusée régulièrement à partir de l’inauguration officielle du Wilder en septembre 2017.
Date limite : 6 février

Luminothérapie

Place des Festivals
Jusqu’au 29 janvier 2017

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