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30 ans de musique du monde grâce à Nuits d’Afrique

13 juillet 2016

Texte principal du billet

Le Festival international Nuits d’Afrique de Montréal en a fait du chemin en 30 ans d’existence. Pendant cette période, la musique du monde a été en pleine mouvance, ici et ailleurs. Au rythme des cultures africaines, mais aussi latino-américaines et antillaises, son public a grandi tout comme le festival, l’un des plus grands du genre en Amérique du Nord.

Pour montrer cette évolution musicale et donner la scène aux pionniers comme aux nouveaux et artistes émergents, Nuits d’Afrique a pensé une programmation complètement métissée qui se déroule du 12 au 24 juillet.

Frédéric Kervadec, responsable de la programmation du festival, discute avec nous de ce cheminement, en plus de nous présenter quelques artistes et les activités du site extérieur gratuit.


Nuits d’Afrique fête ses 30 ans. Comment décrivez-vous le chemin parcouru ?

Il y a 30 ans, les fondateurs ont d’abord établit Nuits d’Afrique au club Balattou, devenu aujourd’hui un lieu mythique et pilier de la scène de musique du monde. Depuis 2011, nous avons la chance d’installer notre site extérieur sur Le Parterre du Quartier des spectacles et y offrons une programmation complète, pour tous les publics, durant 6 jours. Nous avons donc parcouru beaucoup de chemin en 30 ans!

Nous avons très souvent accueilli des artistes qui venaient à Montréal pour la première fois et qui sont maintenant des habitués du festival. Nous avons été témoin de l’évolution de la musique du monde, et nous espérons avoir été et demeurer une source d’inspiration. Le genre s’est modernisé, démocratisé et comme c’est une musique accessible et vivante, le public a grandi avec nous.


Comment Nuits d’Afrique se démarque des autres festivals de musique du monde qui sont proposés ailleurs sur la planète?

Nous nous démarquons d’abord par notre longévité ! En Amérique du Nord, nous faisons partie des grands rendez-vous estivaux. Nous sommes ainsi devenus une porte d’entrée pour plusieurs artistes de musique du monde sur le continent américain. Nous en sommes très fiers.


Comment la musique du monde a-t-elle évolué en 30 ans ?

C’est un style très accessible et qui plait à un public de plus en plus large. Nous pensons souvent, instinctivement, à la musique traditionnelle ou ethnographique, mais il y a aujourd’hui beaucoup de fusion, de métissage de styles et le festival est le témoin de tout ça. Les nouvelles générations proposent aussi un contenu tout à fait moderne.


Qui sera en spectacles à Nuits d’Afrique, cet été ?

Il y a autant d’artistes locaux qu’internationaux. La bonne nouvelle est que ceux qui y ont participé par le passé rêvent d’y revenir ! K’koustik, de la Guadeloupe (24 juillet, 18 h 40, Le Parterre) et l’Orquesta Aragon, de Cuba. (23 juillet, 21 h 30, Le Parterre) voulaient absolument être là pour le 30e anniversaire. Ce sont des artistes comme ceux-là qui ont fait de Nuits d’Afrique un succès. Certains artistes d’ici, comme Lorraine Klaasen, Jab Jab et Jah Cutta sont là depuis les débuts. Nous voulons mettre en scène des artistes qui ont marqué le festival, tout en les mêlant à des nouveaux venus tels Blandine (22 juillet, 15 h 30, Le Parterre) ou The Beatdown meets Hugo Mudie (22 juillet, 20 h 05, Le Parterre).


En salle, que faut-il surveiller?

Au Métropolis, le 13 juillet, nous accueillons un homme qui n’a plus besoin de présentation, l’Algérien Rachid Taha, maître du raï. Puis, le 16, la formation phare d’Haïti, Tabou Combo, partagera sa musique énergique. Au Gesù, nous proposons des concerts plus intimistes. Ce sera l’occasion de voir l’Espagnole Ana Alcaide (23 juillet) ou notre traditionnelle Nuit de la kora (24 juillet) avec Morikeba Kouyaté et Zal Sissokho. Cette soirée connaît beaucoup de succès, car la kora est un instrument qui intrigue.


Découvrez le Village des Nuits d’Afrique

Le site extérieur gratuit est plus gros cette année et sera accessible pendant six jours plutôt que cinq, du 19 au 24 juillet. Voici ce que vous y retrouverez.

• Dès le milieu de l’après-midi et jusqu’en soirée, des spectacles sont présentés sur la scène extérieure située sur Le Parterre du Quartier des spectacles. Le 19 juillet, le Mexican Institute of Sound, un groupe électronique, ouvrira les festivités. Ce sera aussi l’occasion de voir Afrique en cirque, avec une dizaine d’artistes sur scène, Les Ogres de Barback de France, Sierra Leone’s Refugee All Stars, l’Orquesta Aragon de Cuba et, en clôture, la mégastar africaine Meiway, qui vient proposer son zoblazo.

• Le marché Tombouctou, transformera la portion nord du Parterre avec les kiosques d’une quarantaine d’artisans et son offre culinaire exotique.

• Le site s’agrandit sur l’îlot Clark avec le nouvel Espace Agor’Afrique, comprenant la sphère Nuits d’Afrique. Sous un dôme, le festival propose des contes et des ateliers sur des instruments traditionnels, mais aussi des mini concerts et des dj sets. Ne manquez pas l’exposition rétrospective des 30 ans du festival. Le Village des enfants revient également cette année à l’îlot Clark et on y propose des maquillages fascinants pour les tout-petits.


Festival international Nuits d’Afrique de Montréal

Du 12 au 24 juillet
festivalnuitsdafrique.com


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