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FIFA : l’art de montrer la création au grand écran

9 mars 2016

Texte principal du billet

Vous aimez Frank Sinatra et Marlon Brando ou le designer de mode Alexander McQueen et le chef Herbert Von Karajan. Vous êtes intrigués par la censure au cinéma hollywoodien et l’art du graffiti ou voulez connaître le créateur de James Bond. La 34e édition du Festival International du Film sur l’Art de Montréal (FIFA) vous comblera! En s’attardant à la musique, au cinéma, à la mode, à l’architecture ou encore à la littérature et à la danse, le FIFA prouve de nouveau à quel point il est diversifié et adapté aux goûts de tout un chacun.

Pas étonnant que 36 000 festivaliers se presseront pour voir les 170 films qui seront projetés cette année, faisant de l’événement le plus important du genre au monde.  

Nous avons discuté avec René Rozon, directeur artistique et fondateur du FIFA.

Le FIFA en est à sa 34e édition. Comment le festival a-t-il évolué et grandi?

L’évolution des technologies, le passage de la bobine de film aux fichiers numériques, nous a permis de grandir comme festival. La première année, en 1981, nous avons présenté 50 films, dans une seule salle. Et puis, nous avons grandi progressivement. Cette année, nous avons reçu 600 soumissions et nous proposons 170 films dans huit lieux différents, dont trois dans le Quartier des spectacles. Aussi, le nombre de documentaristes présentant des œuvres et créant des films sur l’art a augmenté au fil des ans. Nous pouvons donc aujourd’hui offrir aux cinéphiles et aux amateurs d’art une plus grande diversité de sujets et de pratiques.

Nous sommes portés à croire que le film sur l’art est peu accessible. Quelle est votre définition du film sur l’art?

C’est, tout simplement, un film qui traite d’art et des artistes, et des toutes les formes d’arts. Nous avons même présenté des films sur l’art culinaire et l’art du jardin! Nous sommes dans le genre documentaire. C’est aussi tout un art que de faire un film sur la vie d’un artiste et qui rejoint le public. Si les films ne sont pas tous novateurs dans leur forme, néanmoins il faut reconnaître l’immense travail derrière des productions qui ont demandé des années de recherche et de tournage.

La programmation compte plusieurs titres mettant de l’avant des artistes et artisans québécois, cette année. C’est une mission que s’est donnée le FIFA?

Absolument. C’est un devoir, même. Nous devons soutenir la production québécoise. C’est génial de voir que, cette année, la cuvée est si riche. Nous souhaitons évidemment mettre les films québécois en valeur et nous proposons plusieurs premières mondiales. Nous ouvrons et nous clôturons d’ailleurs le festival avec des œuvres d’ici. Nous autres les autres, de Jean-Claude Coulbois, explore la quête identitaire à travers l’œuvre de quatre jeunes dramaturges. En clôture, Un homme de danse, de Marie Brodeur, captivant du début à la fin, trace le parcours du danseur Vincent Warren.


René Rozon nous fait part de quelques films à voir

À la Place des Arts

La Passion d’Adam

20 mars, 12 h
«Ce film est un bonheur. Il présente l’adaptation poétique de l’œuvre de l’Estonien Arvo Pärt par Robert Wilson, un des plus grands metteurs en scène d’aujourd’hui.»


Le combat des chefs – Karajan/Bernstein

20 mars, 14 h
«Les chefs d’orchestre allemand et américain étaient des rivaux qui tentaient toujours de se surpasser l’un l’autre. Ce film français reconstitue cette compétition en image.»


Le testament d’Alexander McQueen

19 mars, 16 h
«Cette œuvre est totalement prenante. Pendant une heure, le solide scénario n’offre aucun répit.»


À la Société des arts technologiques

Renaud, on t’a dans la peau

11 mars, 19 h 30
«Le film s’attarde à la carrière du chanteur français qui fête ses 40 ans de carrière. Après la projection, il y aura une soirée karaoké!»


À la Grande Bibliothèque

«Plusieurs films sur le cinéma valent le détour. Nous nous attardons à de grands interprètes avec les films Alain Delon, cet inconnu (19 mars, 15 h) et Marlon Brando, un acteur nommé désir (16 et 17 mars, 19 h 30) ou à la rivalité entre deux cinéastes, avec Truffaut/Godard : scénario d’une rupture (12 mars, 12 h 30, et 18 mars, 17 h). Puis, à un grand réalisateur de chez nous, André Melançon : Le grand gars des vues (11 mars, 20 h 30). Un autre film fascinant, celui analysant la censure dans le cinéma américain, La censure à Hollywood (19 mars, 17 h).»


Festival International du Film sur l’Art de Montréal

Du 10 au 20 mars
artfifa.com

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