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Son et lumière pour contrer la grisaille de l’hiver

10 décembre 2015

Texte principal du billet

Pour une sixième année, Luminothérapie ravira les Montréalais. Et cette fois-ci, l’installation Impulsion les fera aussi bouger et oublier le froid! Trente bascules occupent la place des Festivals et invitent les passants à créer une onde lumineuse et sonore. Neuf vidéoprojections hypnotiques dessinent des jeux de profondeurs amusants sur les façades du Quartier des spectacles. Remède assuré contre la grisaille et la froideur de l’hiver, Impulsion s’annonce aussi comme une manière parfaite de combiner plaisir et émerveillement.

Les concepteurs Lola Sheppard, architecte de la firme torontoise Lateral Office, et Conor Sampson, lui aussi architecte et consultant lumière chez CS Design à Montréal, nous présentent Impulsion, de l’inspiration à la création.



Comment est née l’idée d’installer 30 bascules sur la place des Festivals?

Conor Sampson : L’interaction avec le public nous séduisait. Quand il fait froid, les gens sont moins portés à passer du temps à l’extérieur. L’idée de faire bouger les gens en les invitant à utiliser les bascules nous a vite paru intéressante. Étant concepteur d’éclairage, je suis très fier d’avoir réalisé avec ma collègue Lola un projet qui s’inscrit dans le Plan lumière du Quartier des spectacles et d’explorer les diverses possibilités de jouer avec la lumière comme matière.

Lola Sheppard : Nous voulions créer un environnement ludique et interactif invitant le public à interagir avec l’installation tout en transformant visuellement la place. Nous souhaitions que l’œuvre soit linéaire et en série; nous voulions donc un nombre important de bascules pour créer un effet de masse et occuper pleinement l’espace. Nous voulions que l’installation produise un environnement à la fois sonore et visuel, et bien entendu, lumineux!

Comment la lumière et l’hiver vous ont-ils inspiré pour créer Impulsion?

L.S. : Une question nous animait : comment attirer les gens dans l’espace urbain durant la saison hivernale? C’est d’ailleurs, entre autres, l’une des raisons d’être de Luminothérapie. Le jeu des bascules incite les passants à expérimenter une autre manière de bouger aussi bien en soirée que lorsqu’il fait froid. Nous avons délibérément choisi une lumière blanche, monochrome. Dans le paysage blanc – nous l’espérons! – l’installation transformera subtilement, mais de manière dynamique, la place des Festivals.

C.S. : La noirceur et la nuit en hiver sont aussi des éléments inspirants. Nous voulions illuminer les journées et sombres soirées hivernales des Montréalais, entre autres les familles, pour que tous puissent vivre une expérience interactive amusante et dynamique malgré le fait qu’il fasse noir… à 16 h! La lumière joue donc un très grand rôle dans l’œuvre.

Impulsion, c’est bien plus qu’un immense terrain de jeu…

L.S. : Au-delà de leur aspect ludique, les bascules deviennent un instrument sonore urbain. Le paysage se transforme, par le son et la lumière qu’émettent les bascules au fur et à mesure que les gens les utilisent. Le résultat ne sera pas le même s’il y a trente personnes sur le site que s’il y a trois personnes sur une même bascule.

C.S. : Plus on s’approche de l’œuvre et joue avec l’installation, plus on découvre les subtilités du projet ainsi que les détails de l’éclairage et du son. Selon l’angle de vue ou le mouvement des bascules, le public verra la lumière de différentes façons.

L’œuvre se décline aussi en vidéo sur neuf façades de projection du Quartier des spectacles…

L.S. : Tout à fait. Nous avons travaillé avec deux artistes de Montréal, Mathieu LeSourd (Maotik) et Daniel Iregui (Iregular), qui travaillent la vidéo dans des environnements interactifs. Leurs œuvres présentent des répétitions d’éléments géométriques, inspirés du sérialisme, qui se transforment en fonction de la durée et de la musique. Mitchell Akiyama a composé toutes les trames sonores d’Impulsion qui créent le lien entre l’installation et les œuvres vidéo. Ça rend le projet encore plus vivant.

C.S. : Le son est au cœur de l’œuvre Impulsion. Avec les bascules et les vidéoprojections, nous tentions de « visualiser du son ». Pour les bascules, c’est le mouvement qui crée le son et pour les vidéoprojections, c’est le visuel qui réagit au son. C’est une occasion incroyable que de pouvoir rejoindre les gens ainsi!

Luminothérapie – Impulsion

Jusqu’au 31 janvier
Sur la place des Festivals et sur les neuf façades de vidéoprojection dans le Quartier des spectacles

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