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Le Quartier des spectacles au rythme de MUTEK
25 mai 2015
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Texte principal du billet
Pour une 16e année, le festival de création numérique MUTEK revient et promet d’en mettre plein la vue et les oreilles aux festivaliers. L’événement est en parfaite symbiose avec la force créatrice de Montréal et la vitalité du Quartier des spectacles, qui représente un immense terrain de jeu pour ces artistes. À l’extérieur comme en salle, MUTEK démystifiera la création numérique pour un public de tous les horizons.
Rencontre avec Alain Mongeau, directeur général et artistique de MUTEK.
Comment se porte la créativité numérique montréalaise?
Montréal est en bonne santé à ce niveau, comme il y a un travail important qui s’est fait depuis près de 20 ans à créer un milieu dédié à la performance audiovisuelle numérique. Aujourd’hui, avec des initiatives comme le Printemps numérique qui permettent de rassembler tout le monde autour de la créativité numérique, on peut dire qu’il y a une masse critique intéressante d’acteurs et le public a aussi suivi. Il se passe vraiment quelque chose de fort à Montréal même s’il reste encore beaucoup à faire. Différents jalons ont été franchis et MUTEK est le reflet de ce succès.
Comment le festival a-t-il évolué ?
D’année en année, nous franchissons des étapes importantes. Pour ne nommer que quelques exemples de l’évolution du festival, je pense au premier grand concert extérieur gratuit sur la place des Festivals, donné en 2010 par Señor Coconut, ou à notre entrée au Musée d’art contemporain (MAC) l’an dernier, pour notre 15e anniversaire, alors qu’il nous accueillait par la grande porte d’en avant. Nous nous y réinstallons cette année, c’est d’ailleurs notre quartier général et l’une de nos séries y est présentée. Également, par le passé, notre série A/Visions s’est promenée dans plusieurs salles, elle sera cette année diffusée à la Place des Arts. C’est une progression des plus positives! Je dirais que MUTEK est vraiment en phase avec le développement du Quartier des spectacles.
Parlez-nous de la programmation 2015 et, entre autres, de la série Play qui sera présentée au MAC.
Sur cinq jours, MUTEK offre un large panorama de créations numériques sonores, musicales et visuelles qui sont regroupées sous différentes séries. Il y a des propositions plus pointues, comme Play, mais aussi des offres pour le grand public, avec, entre autres, la scène extérieure gratuite du Parterre du Quartier des spectacles et les concerts présentés au Métropolis.
Avec Play, le public peut découvrir gratuitement des artistes émergents qui nous amènent dans des univers complètement uniques où l’expérimentation a toute la place. C’est l’un de nos mandats que de provoquer des rencontres entre les artistes et un nouveau public.
À quoi peut-on s’attendre comme ambiance et expérience musicale au Parterre du Quartier des spectacles?
Ce sera une expérience similaire à ce que nous proposions l’an dernier sur l’esplanade de la Place des Arts, mais à plus grande échelle. Il y aura une scène, des terrasses, un bar et des camions de rue pour l’offre alimentaire. Jeudi et vendredi (dès 17 h), les programmes présenteront, en quelque sorte, un condensé de l’expérience du festival avec des artistes d’ici comme Mathew Jonson, Project Pablo ou OJPB. Samedi et dimanche (dès 15 h), l’ambiance sera festive, alors que des artistes et des DJ d’ailleurs comme Nortec Collective, Dewalta & Shannon et Kode9, prendront d’assaut la scène. Ce sera des soirées signées typiquement MUTEK par l’ambiance sonore et visuelle, mais aussi par notre public qui est composé de montréalais et de nombreux visiteurs nationaux et internationaux. C’est un contexte unique propre à MUTEK et que les gens pourront vivre en extérieur.
Quels spectacles conseillez-vous aux festivaliers ?
J’en aurais plusieurs ! Je vais en proposer trois qui illustrent l’éventail d’expériences de créations numériques pouvant être vécues à MUTEK.
Nocturne 2
jeudi, 28 mai, 21h
Musée d’art contemporainCette soirée sera consacrée à la lumière dans tous ses états, elle incarne vraiment l’aspect recherche et expérimentation de MUTEK. Takami Nakamoto présentera en première mondiale Reflections, qui allie musique électronique, projections vidéo et lumière. Dans la même soirée, Atom et Robin Fox reviennent au festival avec Double Vision, une collaboration inédite à la fois sonore et visuelle.
Ballet électronique
vendredi, 29 mai, 19 h 30
Théâtre MaisonneuveDans la série A/Visions, Ballet électronique rassemble deux pièces du chorégraphe japonais Hiroaki Umeda où les mouvements déclenchent lumières, lasers et projections vidéo. Je ne suis habituellement pas un adepte de danse, mais son travail crée un univers complètement inédit, qui va au-delà de la danse et de la musique, il offre une intégration multidisciplinaire très intéressante et interactive.
Nortec Collective
samedi, 30 mai,
Parterre du Quartier des spectaclesSur la scène extérieure gratuite, le groupe Nortec Collective, un ensemble mexicain de types big band qui allie la musique de son pays et la musique électronique revient nous visiter. C’est la dernière chance de les voir ici puisqu’ils effectuent présentement une tournée d’adieu. J’invite les familles et les gens curieux qui, peut-être moins familiers avec MUTEK, se retrouveront certainement à travers cet ensemble hybride et festif.
MUTEK
Du 27 au 31 mai
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