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Découvrir l’impro avec le joueur étoile François-Étienne Paré

25 mars 2015

Texte principal du billet

Il y a maintenant plus de cinq ans que la Ligue nationale d’improvisation (LNI) s’est installée au Club Soda. Chaque semaine, les joueurs des Rouges, des Bleus, des Verts, des Oranges ou des Jaunes se lancent dans le vide et s’affrontent devant le public. Ce «sport national», inventé il y a près de 40 ans par le comédien Robert Gravel, séduit encore autant d’amateurs qui se délectent des mini pièces de théâtre qui se créent devant leurs yeux.

Le directeur artistique de la LNI et joueur des Bleus François-Étienne Paré nous livre dix informations clés sur l’improvisation.


1. Un saut dans le vide

«On ne sait jamais ce qui va se passer lors d’une improvisation. En tant que comédien, ça nous pousse au-delà de nos limites. C’est pour cette raison que je fais encore de l’impro. Parce que j’arrive encore à créer sur la patinoire des choses que je ne croyais pas être en mesure de créer.»


2. Une mise en scène inspirée du hockey

La ligue d’improvisation emprunte ses codes au hockey : on joue sur une «patinoire», on porte des chandails de hockey, deux équipes s’affrontent… Cette année, nous avons ajouté de la vidéo en direct pour présenter les caucus des équipes et des entrevues avec les joueurs à l’entracte.


3. Une façon de connaître les artistes

La proximité entre le public - qui participe et vote pour ses improvisations préférées - et les joueurs est très grande lors d’un match. «Je n’ai jamais vu, ailleurs au théâtre, un public aussi pris par le jeu des acteurs. Quand nous nous trompons, il est déçu pour nous. Quand nous réussissons, il est aussi emballé que nous le sommes.»


4. Un tremplin pour plusieurs

De grands noms sont passés par la LNI : Normand Brathwaite, Patrice L’Écuyer, Guylaine Tremblay et Claude Legault, pour ne nommer que ceux-là. Ils font tous partie du Temple de la renommée de la LNI. «Encore aujourd’hui, on peut apprécier le jeu de Réal Bossé, Laurent Paquin, Anne-Élisabeth Bossé, Simon Boudreault et Sophie Caron.»


5. On démystifie les règles

Depuis l’an dernier, la LNI compte un analyste, qui accompagne le maitre de cérémonie lors de chaque match. C’est l’ex-joueur et membre des Zapartistes Christian Vanasse qui occupe ce poste. «Comme au hockey, il décortique les jeux et informe le public de ce qui se passe sur la patinoire».


6. Des histoires à durée variable

La durée d’une improvisation varie de 30 secondes à… 20 minutes! Les plus courtes doivent évidemment être percutantes alors que les plus longues permettent de poser les bases de l’histoire, de créer des personnages, une atmosphère. «Les joueurs improvisent des petites pièces de théâtre. L’impro, ce n’est ni un spectacle d’humour – même si on rit beaucoup – ni un spectacle de variétés. Ça s’apparente davantage au théâtre.»


7. Chaque match est unique

Les spectateurs qui se présentent au Club Soda les dimanches et lundis ne savent jamais à quoi s’attendre puisque chaque représentation est complètement différente. «Si vous n’êtes pas présent, personne ne pourra vous expliquer ce qui s’est réellement passé. Donc il faut y être!»


8. Un esprit de chevalerie

«En tant que directeur artistique de la LNI, j’essaie de rappeler aux joueurs que nous travaillons autour de la rigueur du théâtre et de la chevalerie. Les joueurs sont en compétition, mais le but, ce n’est pas d’essayer de planter l’autre. C’est de donner un bon spectacle.»


9. Le week-end des étoiles

Le 30 mars aura lieu le match des étoiles, où les meilleurs joueurs sont invités. La veille, donc le 29, la confrontation des étoiles présentera un concours d’habiletés comme au hockey. Mais plutôt que de tester leur coup de patin ou leurs tirs au but, les joueurs tenteront d’être les meilleurs chanteurs, rimeurs ou raconteurs. «Vous verrez de véritables virtuoses de la scène ces soirs-là».

Les joueurs du week-end des étoiles : Réal Bossé, Sophie Caron, Salomé Corbo, LeLouis Courchesne, Marie-Soleil Dion, Pier-Luc Funk, Ève Landry et Laurent Paquin


10. Une activité toujours populaire

En 2015, on compte une vingtaine de ligues d’improvisation au Québec, où est née cette forme théâtrale. La discipline est jouée dans une trentaine de pays et dans presque toutes les écoles du Québec. «La LNI aura 40 ans bientôt et elle demeure toujours aussi populaire.»

Saison 2015 de la LNI

Jusqu’au 8 juin
Club Soda

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