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FIFA : des cinéastes en art !

19 mars 2014

Texte principal du billet

Pour une 32e année, le Festival international du film sur l’art (FIFA) fera rayonner le talent de réalisateurs ayant posé leur caméra sur des créateurs et des œuvres. Avec près de 300 films présentés, le FIFA est le plus important festival du genre dans le monde et propose des courts et longs métrages pour tous les goûts. Dans le Quartier des spectacles, pas moins de six lieux de diffusion sont associés au Festival. C’est parti pour dix jours de découvertes!

Rencontre avec René Rozon, fondateur et directeur général du FIFA.

Rene Rozon credit Gunther Gamper René Rozon. Crédit photo: Gunther Gamper

Quelle est la raison d’être du FIFA?

Le but premier est de développer, auprès du public, la connaissance et l’appréciation de l’art. On peut passer rapidement devant une œuvre d’art, mais un film sur l’art nous amène au cœur de l’œuvre, nous permet de comprendre la pensée de l’artiste. Le FIFA vise aussi à encourager les artisans de films sur l’art qui travaillent d’arrache-pied, mais dont les films sont souvent peu vus.

chercheurs d_art Les chercheurs d’art d’Anne-Marie Tougas

LeCriArmandVaillancourt_2 Le cri d’Armand Vaillancourt de Jacques Bouffard

La programmation est-elle ouverte aux novices comme aux érudits?

Tout à fait. Le but de chaque film est de faire connaître un artiste, une démarche, une œuvre. On peut sans problème aller voir un film sur un artiste qu’on ne connaît pas. Habituellement, nous présentons les films en programme double. Donc même si on connaît le sujet du premier film, il est fort probable que le second soit une découverte. C’est ce sur quoi nous misons.

Le FIFA, c’est aussi une compétition internationale…

Oui, je dis souvent que le FIFA est le Cannes du film de l’art. Cette année, 38 films sont en compétition. Du lot, cinq viennent du Québec : Les chercheurs d’art d’Anne-Marie Tougas, qui traite des collectionneurs d’art, Le cri d’Armand Vaillancourt de Jacques Bouffard, en première mondiale, sur le célèbre sculpteur et peintre québécois, Les États inventés d’Amérique d’Alberta Nokes, sur le photographe Pierre Guimond, Le Vertige de l’étoile d’Éric Côté et Jean-Pierre Dussault, sur le danseur étoile du National Ballet of Canada Guillaume Côté et Une Chaise pour un ange de Raymond St-Jean, sur l’héritage culturel des Shakers, une communauté religieuse du 19e siècle reconnue pour la pureté de ses créations en architecture, en chant et en design,

LES ETATS INVENTES D'AMERIQUE Les États inventés d’Amérique d’Alberta Nokes

Une chaise pour un ange Une Chaise pour un ange de Raymond St-Jean

Le FIFA propose 270 films en 10 jours. Comment les festivaliers peuvent-ils s’y retrouver?

Le public a un petit effort à faire. Mais nous lui avons facilité la tâche en créant, sur notre site web et dans notre programme papier, un index de sujets. Aucun festival ne fait ça! Les films sont ainsi classés par thèmes (musique, architecture, design, danse, photographie, etc.). On peut donc s’inspirer et choisir selon ses intérêts.

Edith Piaf Amoureuse Édith Piaf amoureuse

Que faut-il surveiller dans cette riche programmation?

Dans le Quartier des spectacles, il y a en musique, le film Édith Piaf amoureuse (21 mars à 21 h - Place des arts et 29 mars à 13 h 30 – Cinémathèque québécoise) présente des archives précieuses de la légende française. Aussi, Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises (22 mars à 13 h 30, - Place des Arts et 27 mars à 21 h – Cinémathèque québécoise), traite de la rupture de l’artiste belge avec la chanson.

Jacques Brel, derniere ligne droite

Jacques Brel, dernière ligne droite aux Marquises

Pour les amateurs de cinéma, Bardot, la méprise (22 mars à 21 h - Place des Arts et 30 mars à 16 h - Cinémathèque), est un très beau film d’auteur sur la célèbre Brigitte Bardot. C’est très franc. Nous présentons aussi à la Cinémathèque une série nommée Il était une fois qui replace certains classiques dans le contexte historique dans lequel ils ont été réalisés. Il est question des films La Dolce Vita, Le Ruban Blanc, Les enfants du Paradis et La règle du jeu.

Die Katedrale 2 13 Le défi des bâtisseurs

Cette année, nous avons ajouté un volet bande dessinée. La série BDQC (21 mars à 18 h 30 - Place des Arts), animée par Sophie Cadieux, présentera le travail des bédéistes Jean-Paul Eid, Michel Rabagliati et Thierry Labrosse. En architecture, Le défi des bâtisseurs (23 mars à 18 h 30, et 30 mars à 16 h - l’UQAM) nous fait découvrir les défis derrière la construction de la cathédrale de Strasbourg.

Kraftwerk - Pop Art Pop Art

Cette année, la Société des arts technologiques (SAT) s’est ajoutée à nos salles de diffusion. On y présentera Pop Art (27 mars à 21 h), un film sur le groupe allemand Kraftwerk, qui serait à l’origine de la musique électronique. La projection sera suivie d’une prestation de dj. Les films Escher’s Universe (25 au 28 mars à 19 h 30 et 20 h 30, et 29 mars à 13 h 30 et 14 h 30), sur le dessinateur et graveur Maurits Cornelis Escher, et Harmonielehre (25 au 28 mars à 18 h 30, et 29 mars à 15 h 30), sur l’Orchestre symphonique de Montréal, seront présentés dans la Satosphère.

Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?

Je pense d’abord à La Vitrine, parce que c’est la porte d’entrée du Quartier des spectacles. Aussi, l’architecture du 2-22 qui l’abrite est très intéressante. On retrouve par ailleurs 6 de nos 11 salles de diffusion dans le Quartier : la Cinémathèque, l’UQAM, la Grande Bibliothèque, la Place des Arts, la SAT et le Musée d’art contemporain. C’est très facile de se déplacer d’une salle à l’autre.

Festival international du film sur l’art Du 20 au 30 mars

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