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Coopérative les Katacombes : ouverte à tous!
5 mars 2014
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Texte principal du billet
La coopérative de travail les Katacombes ne reniera jamais ses racines punks. Mais la salle de spectacle présente aujourd’hui une programmation aussi riche que diversifiée. L’endroit a même fait du coin Saint-Laurent et Ontario, un repaire vivant pour les Montréalais. Derrière sa façade noire, on trouve un lieu très chaleureux géré par une équipe animée par des valeurs communautaires profondes.
Rencontre avec Janick Langlais, l’une des trois copropriétaires de la coopérative de travail les Katacombes.
Photos : Martine Doyon, Marie-Joëlle Corneau
Que dites-vous aux gens qui hésitent à pousser la porte des Katacombes?
L’image est mal fondée. Elle est en grande partie due à l’aspect du lieu. Quand l’édifice a été emballé par l’œuvre de Dominique Pétrin nous avons constaté un changement dans la perception des gens. Aussi, il est vrai qu’au départ, la programmation était très axée sur le punk, mais nous l’avons beaucoup diversifiée au cours des dernières années. Nous tentons de casser les préjugés, tout en restant nous-mêmes. C’est peut-être intimidant de l’extérieur, mais je dis toujours aux gens d’entrer. Nous sommes très accueillants!
Palazzo II - emballage en papier sérigraphié de Dominique Pétrin (2012). Photo : Geneviève Massé
Pourquoi avez-vous choisi d’en faire une coopérative de travail plutôt qu’une simple salle de spectacle?
Cela rejoint davantage nos valeurs. L’entreprise privée n’est pas un modèle intéressant pour nous. Nous souhaitons prendre des décisions en collectivité. Prochainement, notre statut de coopérative de travail devrait être modifié pour adopter celui d’une coopérative de solidarité. Cela nous permettra d’accueillir dans nos rangs davantage de catégories de membres. Actuellement, il n’y a que des membres travailleurs, mais nous pourrons désormais accueillir des membres producteurs ou d’autres qui pourront investir dans la coopérative. Nous souhaitons partager les responsabilités.
Que présente-t-on aux Katacombes?
Notre programmation est underground et alternative, mais les spectacles sont très variés. Nous proposons du punk, du métal, du gothique, de l’industriel, de l’électro, du folk, du rock. Il y a aussi de l’impro, tous les lundis, avec la ligue La Jesus. Nous avons aussi à l’affiche des cabarets d’humour, des événements fétiches et burlesques ou des soirées queer et lesbiennes. Nous accueillons également des colloques, des galas, des conférences... Aussi, un de nos murs est consacré aux œuvres d’un artiste à qui nous souhaitons offrir une vitrine. Tous les deux mois environ, nous accueillons les créations d’un nouvel artiste.
Vous êtes aussi associé aux festivals…
Oui. Nous présenterons encore cette année Zoofest dans le cadre de Juste pour rire et nous venons de renouveler notre partenariat avec les Francofolies. Puis, en novembre, nous proposons le 8e Varning from Montreal, notre festival punk maison.
Que doit-on surveiller prochainement?
Le week-end de la Saint-Patrick (14 et 15 mars) sera très animé avec la présence du groupe des années 1980 The Menace. Murphy’s Law, Street Troopers et Les vagabonds seront aussi de la partie. Le 5 avril, nous faisons un spectacle afin d’amasser des fonds, car notre projecteur a rendu l’âme! Le groupe punk irlandais Drunken Dogs, les Rejets de Satan et Ol Crocodile sont à l’affiche pour l’occasion. Puis, le 13 avril, nous présentons un événement de planche à neige. Il y aura des spectacles à l’intérieur et des démonstrations dans le stationnement.
Cet été, vous offrirez à votre clientèle une terrasse bien en règle…
Oui. Après trois ans de projet pilote, nous avons finalement obtenu le permis. Le fait d’avoir une belle et grande terrasse bien aménagée aidera sûrement notre image. Il y aura 80 places assises et de la verdure. Elle devrait ouvrir début mai. Nous y servirons, comme à l’intérieur, des bières de microbrasseries québécoises. C’est très important pour nous d’encourager les producteurs locaux.
Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?
Culture et diversité. Je pense aussi à l’animation urbaine et aux artistes internationaux sur la place des Festivals. Même moi, qui suis propriétaire d’une salle, j’ai une vision très extérieure du Quartier des spectacles. Ceci dit, je peux dire qu’on verra de plus en plus de collaborations entre les salles et le Quartier des spectacles.
Katacombes 1635 Boulevard Saint-Laurent
Publié le 5 mars 2014
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