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L’UQAM, citoyen du Quartier des spectacles

25 février 2014

Texte principal du billet

En plus de remplir son mandat éducatif, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) est très active dans sa communauté. Bien implantée dans le Quartier des spectacles, l’institution se voit comme un acteur de changement important et met son savoir et son expertise au service de la collectivité, notamment à travers des événements culturels et artistiques.

Rencontre avec Robert Proulx, recteur de l’UQAM, qui est un témoin privilégié de l’évolution de l’Université, qu’il a d’abord fréquentée comme étudiant dès 1972.

montage-recteur2 Photo : Nathalie St-Pierre, UQAM.

L’UQAM est au cœur du Quartier des spectacles et partout dans le Quartier : on la retrouve autant dans le secteur du Quartier Latin que dans celui de la Place des Arts. Quel rôle joue-t-elle?

L’UQAM est un citoyen montréalais. L’université est née d’une fusion entre un collège classique, trois écoles normales et une école des beaux-arts, ce qui lui a donné une couleur toute particulière. L’UQAM est aussi née du désir de démocratiser le savoir. Il fallait donc qu’elle soit bien intégrée dans son milieu : ce qui explique son emplacement dans le centre-ville. Elle est l’incarnation même d’une universitaire urbaine et cherche à mettre son expertise et sa créativité au service de la collectivité.

photos_campusouvert-4 La place Pasteur accueille régulièrement des créations des étudiants de l’UQAM. Sur la photo, il s’agit de La grande école réalisée par des finissants au diplôme d’études supérieures spécialisées en design d’événements en 2013. Photo : Nathalie St-Pierre.

Et dans le Quartier des spectacles, cela se traduit de quelles façons ?

Nous intégrons notre vie universitaire à la vie du Quartier. Nous cherchons des manières originales de faire cohabiter ces deux dimensions et à optimiser notre contribution, notamment dans le domaine des arts et de la création, qui constituent une part très importante de notre institution. Cela constitue un grand avantage, car nos étudiants ont ainsi accès à un laboratoire à l’échelle de la ville et peuvent appliquer leurs connaissances à des contextes réels. Pour le milieu, cela permet des productions à la fine pointe de la recherche et de la création.  Plusieurs activités artistiques sont mises en œuvre par l’université, à travers son Centre de design et sa Galerie, et sur les espaces publics, en particulier sur la place Pasteur, dans le cadre de participations à des événements collectifs.

Cette année, à la Nuit blanche, l’UQAM présentera en effet une douzaine d’activités…

Oui, et elles sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Je pense notamment à Coro, qui illuminera le clocher de l’UQAM. Cette création a été développée par nos finissants en médias interactifs (voir encadré) en collaboration avec le Quartier des spectacles. Il y aura aussi une présentation spéciale extérieure du film culte Elvis Gratton (le Elvis Gratton Picture Show), où le spectacle sera autant sur l’écran que sur place, avec nos étudiants en théâtre.

Trois des neuf façades consacrées de façon permanente à la diffusion de vidéoprojections artistiques dans le Quartier des spectacles sont sur des immeubles de l’UQAM. Pourquoi avoir décidé de participer à ce projet ?

Les vidéoprojections, en plus d’être une proposition originale pour le public, nous sont apparues comme une belle façon de faire sortir le contenu de nos murs et d’associer les arts et la science. Le Cycle de l’eau, projeté sur le pavillon Président-Kennedy [de retour après Montréal en lumière] démontre, de façon ludique, l’écosystème complexe autour de l’eau et l’expertise qui est développée dans notre faculté. Cela enrichit donc la vie de quartier tout en éduquant les gens sur des enjeux importants.

Cycle_de_l_eau_UQAM-Nathalie-St-Pierre-(11) Le Cycle de l'eau, Réalisation : Gabriel Poirier-Galarneau, Animation : Cyril Izarn, Pavillon Président-Kennedy de l'UQAM, Photo : Nathalie St-Pierre

En plus de ces interventions artistiques, l’UQAM se donne le mandat de contribuer au progrès social…

En effet. Nous nous penchons entre autres sur le problème d’itinérance. Nos étudiants en travail social et nos experts effectuent de nombreux projets de recherche sur le sujet et posent des actions concrètes, pour aider cette population marginalisée.

Notre désir d’améliorer la vie de quartier se reflète aussi dans nos projets d’aménagement. Nous souhaitons réaménager nos espaces extérieurs. L’idée serait de donner aux lieux une véritable identité de campus universitaire, où les gens pourront circuler dans des espaces qui les inspirent.

Nous voulons également revoir notre signalétique, pour qu’elle devienne un vecteur identitaire, que les gens s’approprient le campus et que notre présence soit plus évidente dans le Quartier. Toutes nos expertises, en particulier celles de l’École de design, sont mises à contribution dans ce projet.

7portraits

Pour votre dernière campagne publicitaire, vous avez demandé à sept artistes diplômés de mettre en lumière les six facultés de l’université ainsi que l’École de gestion.

Nous avons demandé à nos talents d’exprimer ce qu’est l’UQAM, ce qu’elle représente pour eux à partir de rencontres avec les étudiants. Le résultat est magnifique et témoigne totalement de la façon de faire de l’UQAM, où l’art et les échanges d’idées occupent une grande place. Le savoir et la recherche universitaires sont pluriels et peuvent être difficiles à synthétiser. L’art est un langage universel qui permet d’appréhender cette complexité et de la communiquer de manière percutante.

Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?

Le Quartier des spectacles, c’est l’addition d’institutions qui visent à améliorer la compréhension du monde à travers les arts. C’est un ensemble d’activités et d’événements qui permettent aux gens de grandir dans un monde de créativité et d’imagination.

UQAM

![Joel-Lalancette-Coro-1](https://s3.ca-central-1.amazonaws.com/files.quartierdesspectacles.com/blog/83254/Joel-Lalancette-Coro-1.jpg "")Photo : Joël Lalancette

Une mascarade pour la Nuit blanche

Les finissants du programme des médias interactifs de l’École des médias de l’UQAM ont préparé toute une mascarade pour la Nuit blanche, qui aura lieu le 1er mars . Inspiré de la commedia dell’arte, l’événement Coro (qui veut dire chœur en italien) combinera projections architecturales sur le clocher de l’UQAM, personnages théâtraux et mobilier interactif sur place. Présenté en partenariat avec le Quartier des spectacles, Coro mettra en scène Pierrot et Arlequin, qui tenteront de voler le cœur de Colombine. Et c’est le public, en utilisant  le mobilier, qui décidera du fil de l’histoire. «On convie le public à une grande fête, souligne Alex Lagacé Carter, étudiante en médias interactifs. Ce sont les finissants qui ont monté l’événement de A à Z, des aspects techniques à la recherche de commanditaires. Il s’agit du résultat de trois années d’étude.»
Coro Au clocher de l’UQAM, Rue Saint-Denis entre Sainte-Catherine et de Maisonneuve 1er mars de 18 h 30 à 2 h

 

Publié le 26 février 2014

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