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Deux hommes en or au cœur du Quartier des spectacles
23 janvier 2014
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Texte principal du billet
En tant que pôle de la culture montréalaise, le Quartier des spectacles est de plus en plus le théâtre de tournages pour la télévision. On n’a qu’à penser à En mode Salvail, enregistré à L’Astral, ou au numéro d’ouverture du dernier Gala des prix Gémeaux, qui mettait en lumière le Quartier. C’est le cas aussi de Deux hommes en or, tourné chaque semaine au Monument-National et diffusé à Télé-Québec les vendredis à 21 h.
Rencontre avec Jean-Philippe Wauthier et Patrick Lagacé, animateurs de Deux hommes en or
Deux hommes en or, est un magazine socioculturel en ondes depuis l’automne. Votre complicité et vos différences sont au cœur de l’émission.
J.-P.W. : Exactement. Nous ne sommes pas des comédiens. Nous restons nous-mêmes.
P.L. : Le concept est vraiment centré sur nos personnalités et nos façons de mener des entrevues.
Il y a plusieurs formats d’entrevue : Le Trip à trois, où vous questionnez l’invité en même temps, À deux c’est mieux !, où c’est l’un d’entre vous qui fait l’entrevue en tête-à-tête avec l’invité, et la fameuse Bing ! Bang ! où l’invité est interviewé par chacun d’entre vous, mais séparément, selon vos styles propres, c’est-à-dire plus direct avec Patrick et plus humoristique avec Jean-Philippe. Comment déterminez-vous le type d’entrevue pour chaque invité?
J.-P.W. : Cela dépend de l’invité. Quelqu’un qui est très collé sur l’actualité est moins intéressant pour nos entrevues Trip à trois. Nous allons réserver ces entrevues pour des invités avec qui nous avons envie de nous amuser.
P.L. : Ce sont souvent des gens du milieu artistique, des comédiens ou des humoristes. Les hommes politiques, par exemple Bernard Drainville, nous les recevons souvent en entrevue Bing! Bang!, pour faire ressortir le côté personnel, puis pour traiter aussi des dossiers d’actualité. Mais c’est du cas par cas.
Photo : Éric Myre
Les invités savent d’avance ce qui les attend?
J.-P.W. : Nous décidons souvent du type d’entrevue le mercredi ou le jeudi, jour du tournage, alors nous n’avons pas vraiment le temps de leur annoncer le format de l’entrevue. Et l’élément de surprise est intéressant aussi. Cela fait partie du concept.
Le tournage se fait chaque semaine au Monument-National. Qu’est-ce que ça vous inspire de tourner dans un lieu comme celui-là, en plein centre-ville?
J.-P.W. : D’abord, il faut souligner que c’est un lieu historique. Tu sens l’histoire du lieu. Et je trouve que le Quartier des spectacles est en train de revivre. On le voit avec le 2-22, par exemple. C’est génial de faire partie de cela.
P.L. : L’émission ne serait pas la même si on la faisait en studio. Avec la nature du concept que nous avions imaginée, il fallait tourner près de la rue, dans un endroit fréquenté. Le Monument-National est un lieu fait sur mesure pour l’énergie que Deux hommes en or commande. Le tournage étant ouvert au public, les gens viennent finir leur 5 à 7 avec nous.
Photo : Éric Myre
Il y a une très grande proximité avec les invités et le public.
J.-P.W. : En étant au centre du public, on a vraiment l’impression de passer une soirée avec eux. Cela donne une saveur particulière à l’émission.
P.L. : J’ai une gratitude sans bornes envers les gens qui viennent passer leur jeudi soir avec nous. Cela a une grande valeur.
Avant que Deux hommes en or n’entre en ondes, vous disiez qu’il fallait décoincer l’information et qu’aucune question n’était taboue. Vous le croyez encore?
J.-P.W. : Oui, c’est toujours notre objectif. Nous traitons d’information, mais notre émission n’en est pas une d’information. Il faut donc trouver un moyen d’aborder les choses différemment.
P.L. : Comme nos entrevues sont très courtes, d’une durée maximale de 12 minutes dont seulement 7 ou 8 minutes sont conservées au montage ; nous allons donc droit au but.
À quoi peut-on s’attendre pour les semaines à venir?
J.-P.W. : C’est l’actualité qui commande nos choix alors on ne peut pas prédire ce qui va arriver. Si des élections sont déclenchées, nous recevrons des politiciens. Les Olympiques arrivent également donc il en sera nécessairement question.
P.L. : Nous savons sur quoi nous travaillons cette semaine, mais après, nous n’en savons rien! Nous sommes toujours devant l’arbre qui cache le reste de la forêt. J’espère qu’il y aura des élections d’ici la fin de la saison!
Le Monument National. Photo : Martine Doyon
Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?
J.-P.W. : J’aime Montréal, mais cette ville a souvent le don de me décevoir, parce qu’elle ne développe pas son plein potentiel. Je trouve toutefois qu’avec le Quartier des spectacles, Montréal est en train de reprendre ses droits.
P.L. : Il y quelques hivers, j’étais venu sur la place des Festivals en soirée avec mon fils. J’avais adoré les Sphères polaires [Luminothérapie]. Quand tu marches dans le Quartier des spectacles, tu sens que c’est un lieu différent, qui a été pensé.
La maison de Deux hommes en or Le choix de tourner Deux hommes en or au Monument-National s’est fait naturellement explique la productrice déléguée de l’émission, Marie-Claude Coutu. «Nous cherchions un endroit central et facile d’accès, dit-elle. Le bar, le fait que les fenêtres donnent sur la rue, son apparence : tout était parfait pour l’ambiance du vendredi soir que nous souhaitions créer. Nous savions que la réputation de la salle était bonne et qu’il était facile d’y tourner pour la télé.»Pour assister à l’émission, contactez Public Cible 514-529-0402Publié le 23 janvier 2014
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