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Les noces d’or de Casse-Noisette

5 décembre 2013

Texte principal du billet

Depuis maintenant 50 ans, Casse-Noisette, le célèbre conte de Hoffmann, illumine la période des Fêtes à Montréal. Le spectacle des Grands Ballets canadiens, à l’affiche du 12 au 30 décembre à la Place des Arts, est maintenant indissociable de la magie de Noël dans la métropole. Mais en plus de nous émerveiller avec leurs productions, les Grands Ballets se donnent un important rôle social…

Rencontre avec Alain Dancyger, directeur général de la compagnie.

Alain Dancyger, directeur général des Grands Ballets canadiens. Photo : Marie-Joëlle Corneau  Roi des Bonbons, Danseur : Andrew Giday, Photo : Damian Siquieros, zetaproductions.com

Alain Dancyger, directeur général des Grands Ballets canadiens. Photo : Marie-Joëlle Corneau Roi des Bonbons, Danseur : Andrew Giday, Photo : Damian Siquieros, zetaproductions.com

Qu’est-ce qui explique le succès de votre Casse-Noisette?

Le Casse-Noisette des Grands Ballets, celui de Fernand Nault, est considéré comme le plus traditionnel, celui qui reflète le plus ce que sont les Fêtes grâce à son côté féérique et magique. C’est un spectacle de grande envergure avec des costumes somptueux ; il y en a plus de 300. Et ce qui fait aussi l’attrait de la production, c’est qu’il y a quelque 80 enfants qui font partie de la distribution.  Donc petits et grands peuvent s’identifier à ce qui se déroule sur scène.

IMG_0019-788x591.jpgPhoto : Marie-Joëlle Corneau

Vous donnez même la chance à certains enfants du public de participer au spectacle…

Une heure avant chaque représentation, nous proposons une lecture du conte aux enfants. L'un d'eux est ensuite tiré au sort pour devenir la Souris du jour. Déguisé en souris, l'heureux élu se joint aux danseurs sur scène pendant le premier acte. Il repart ainsi avec un souvenir indélébile.

20110712_Casse-Noisette-des-Grands-Ballets-Canadiens-Photo-1-John-Hall1-788x525.jpgPhoto: John Hall

Et vous avez mis en place certaines actions pour que le plus grand nombre puisse vivre la magie Casse-Noisette.

Depuis 16 ans, le Fonds Casse-Noisette permet en effet à des jeunes de milieux défavorisés d’assister au spectacle gratuitement en plus de participer à des ateliers liés à la danse ou la littérature. Il y en a eu 2 800 cette année.

Pour soutenir ce Fonds, vous avez créé le Marché Casse-Noisette.

Oui, c’est le premier marché de Noël philanthropique au Canada. Dix pour cent des revenus vont au Fonds. Il se tient au Palais des congrès jusqu’au 8 décembre.

À quoi ressemble le public de Casse-Noisette?

Plusieurs spectateurs voient du ballet pour la première fois grâce à Casse-Noisette. Et ensuite, en moyenne, les gens voient le spectacle aux trois ans. On éprouve donc un plaisir à le revoir.

20110707_CN_photoJohn-Hall_Danseurs_-788x525.jpgPhoto: John Hall

Que proposez-vous de spécial pour le 50e anniversaire?

Pour la première représentation du spectacle, le 12 décembre, nous avons lancé un avis de recherche pour retrouver les gens qui ont dansé dans Casse-Noisette depuis 1964. Nous allons donc célébrer en famille. Puis, il y a l’exposition Pas de deux… du conte au ballet à la Grande Bibliothèque [jusqu’au 12 octobre 2014] qui présente quatre contes ayant inspiré des créations des Grands Ballets, dont Casse-Noisette. Cela permet de capturer en quelque sorte notre patrimoine vivant : dans le domaine du spectacle, il y a beaucoup d’éphémère et nous avons cette préoccupation-là.

Les Grands Ballets devraient quitter leurs locaux exigus de la rue Rivard pour s’installer dans le Quartier des spectacles au cours des prochaines années. Qu’est-ce que cela représente pour vous?

Nous devrions déménager d’ici deux ans à l’Espace Québec Danse, dans un édifice qui sera bâti entre la Maison du Festival et l’édifice Wilder. C’est une étape importante pour nous. Nous sommes l’une des compagnies classées parmi les plus importantes sur la scène internationale et Montréal est une plateforme incontournable dans le milieu de la danse et pourtant, actuellement, il y a des normes que nous ne sommes pas en mesure de respecter. Nous avons donc très hâte d’avoir de nouveaux locaux.

Aussi, il nous apparaît important d’être au centre-ville, comme toutes les autres grandes institutions le sont dans le monde. Et nous serons ainsi près de notre salle de représentation. Mais le plus important, c’est que nous pourrons faire rayonner davantage les Grands Ballets et les bienfaits de la danse.

Les Grands Ballets Canadiens de Montréal prévoient emménager à l'Espace Danse Québec l'été 2015.Les Grands Ballets Canadiens de Montréal prévoient emménager à l'Espace Danse Québec l'été 2015. 

De quelle manière?

Au printemps dernier, nous avons créé un Centre national de danse-thérapie, qui inclut recherche, clinique médicale et programme de formation, une première au monde ! Nous ne souhaitons pas seulement avoir une mission de divertissement, mais aussi une portée sociale. Une fois déménagés, nous lancerons une division loisir qui offrira des cours de danse et de conditionnement, toujours dans l’objectif de développer le mieux-être de l’individu. Cela permettra aussi à des danseurs de se réorienter et de mettre leur talent au profit de la collectivité, car à partir de 40 ans la pratique de la danse au niveau professionnel peut devenir très difficile d’un point de vue physique.

Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?

Un bouillon de culture !

Les Grands Ballets canadiens de Montréal

Publié le 5 décembre

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