Tout le monde danse!

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Comme son nom l’indique, le festival Quartiers Danses investit plusieurs coins de la ville, dont le Quartier des spectacles, dans le but de rendre la danse contemporaine visible et accessible au plus grand nombre de personnes possible. L’événement se poursuit jusqu’au 21 septembre.

Rencontre avec Rafik Hubert Sabbagh, directeur général et artistique de Quartiers danses.

^{Rafik Hubert Sabbagh, directeur général et artistique de Quartiers danses (en haut à gauche) avec les troupes Tentacle Tribe de Montréal (en bas à gauche) et Dance Theater Chang de Séoul (à droite). Photo : Marie-Joëlle Corneau}

Comment est né Quartiers Danses?

L’idée est venue d’un simple désir de mettre de l’avant des artistes que l’on ne voit pas souvent, des artistes de la relève comme des artistes chevronnés. L’idée a aussi germé parce que les Montréalais n’ont pas toujours un accès facile à la danse contemporaine. Nous voulions démystifier cet art.

C’est pourquoi vous allez rejoindre le citoyen dans son quartier?

Oui et comme la danse est accessible habituellement à une certaine classe, à des gens qui ont des moyens, c’est aussi pour cela que nous offrons des spectacles gratuits ou à petits prix (20$). Nous proposons des spectacles créatifs, mais qui sont accessibles.

Vous en êtes à la 11^e édition du Festival. Votre volonté de démocratiser la danse se concrétise-t-elle?

Je constate que ça évolue. Le public est beaucoup plus nombreux qu’au départ. Il y a 11 ans, nous avions eu 750 visiteurs. Cette année, nous approchons du 30 000. Il y a aussi de plus en plus d’artistes de tous les genres et de tous les horizons.

^{Isabel Mohn, The Home Project Chez Soi. Photo : Sandra Lynn Bélanger}

Quelle est votre définition de la danse contemporaine?

Il ne faut pas chercher à comprendre. Il faut y aller avec son cœur, avec ce que l’on ressent. La danse contemporaine, ce sont des moments de poésie. Il ne faut pas se dire qu’on ne comprendra pas les codes et qu’on ne pourra pas juger. Voir des corps bouger, c’est de la poésie. Il n’y a rien à expliquer. Il n’y a qu’à sentir.

Quartiers Danses est un festival qui a lieu dans plusieurs coins de Montréal. Où avez-vous posé vos pénates cette année?

Nous nous trouvons dans 9 à 10 secteurs de Montréal, avec trois quartiers de prédilection : Verdun, Hochelaga-Maisonneuve et le Quartier des spectacles. Pour ce dernier, nous présentons des spectacles gratuits sur la place des Festivals en plus de spectacles intimes à la salle Hydro-Québec du Monument-National, un lieu où il y a une grande proximité entre le public et les danseurs.

^{Olivier Arseneault, Dérive. Photo : Adrienne Surprenant}

Que faut-il surveiller d’ici la fin de Quartiers Danses?

Sur la place des Festivals, nous présenterons, les 19 et 20 septembre sur l’heure du midi, Chez soi/The Home Project d’Isabel Mohn , Dérive de Olivier Arsenault et Lewis et Lucie, un spectacle sur l’itinérance de Jane Mappin.

En salle, au Monument-National, la grande Carole Prieur dansera avec Dulcinée Langfelder et Jane Mappin (18 et 19 septembre). La musicienne, metteure en scène et compositrice Charmaine Leblanc, sera de la soirée de clôture, qui créera des ponts entre la danse et la musique (21 septembre). Toujours au Monument-National, nous présentons un spectacle où des danseurs classiques se prêtent au jeu de la danse contemporaine (18 septembre).

À l’extérieur du Quartier des spectacles, il y a un très grand danseur, Pedro Pauwels, de Paris, qui va présenter Sors, issu de la vision de quatre grands chorégraphes (Carlotta Ikeda, Josef Nadj, Robyn Orlin et Jerôme Thomas), à la Maison de la culture Côte-des-Neiges (18 septembre) et à la Maison de la culture Rosemont–La-Petite-Patrie (19 septembre).

Aussi, dans le cadre de notre mandat, nous travaillons beaucoup avec les CHSLD. Nous présenterons la table ronde La danse en milieu hospitalier (Hôpital Notre-Dame,  20 septembre). Nous travaillons avec les médecins, les infirmières et les patients. Nous voulons leur offrir un moment de poésie.

^{Jane Mappin, Lewis et Lucie. Photo : Charlotte Goyer}

Qu’est-ce qui vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?

Le Quartier des spectacles, c’est le cœur de la ville, avec des travailleurs du monde des affaires qui se mêlent aux acteurs du milieu de la culture et aux résidants pour voir des spectacles.

Quartiers Danses www.quartiersdanses.com