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Donner du OUMF au Quartier latin

29 août 2013

Texte principal du billet

Du 4 au 7 septembre, le festival d’art émergent OUMF prend d’assaut le Quartier latin. Une façon de dire que ce secteur de la ville est plus vivant que jamais. Et que tous les acteurs du pôle est du Quartier des spectacles mettent la main à la pâte pour souligner le côté festif de l’endroit.

Rencontre avec Philip O’Dwyer, directeur général de la Société de développement commercial du Quartier latin et Félix Duranceau, directeur de production et technique.

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Quel est le rôle de la Société de développement commercial du Quartier latin?

Philip O’Dwyer : Notre mandat est d’augmenter l’achalandage du secteur et de faire parler du Quartier latin. Nous le faisons en consolidant l’identité du quartier en y présentant des événements ou en s’occupant de la propreté et de la sécurité du quartier. Il y a trois ans, après la migration de quelques événements vers la place des Festivals, nous avons créé OUMF. Nous avons aussi installé 150 sphères lumineuses dans le quartier – ce qu’on appelle Sphéérie - pour créer une ambiance qu’on peut changer au gré des événements.

Comment est né OUMF?

Félix Duranceau : Nous l’avons surtout pensé après le départ de Juste pour rire vers la place des festivals. L’idée était de se repositionner et de garder l’aspect festif et jeune du Quartier latin. C’était important qu’OUMF fasse écho à l’UQAM, puisque nous demeurons un quartier très influencé par la présence étudiante.

C’est pour ça que l’art émergent s’est imposé dans la programmation?

F.D. : Oui. Ça rejoint bien la clientèle de l’UQAM et du cégep du Vieux-Montréal. Puis, peu d’événements à Montréal mettaient les arts émergents de l’avant. Nous voulions quelque chose d’assez urbain, de ne pas trop léché, à l’image du quartier.

Comment décririez-vous l’identité du quartier?

P.O. : Jeune et festive! Les bars et les restaurants y prennent une place importante. C’est aussi un endroit où les étudiants se retrouvent pour fêter ou manifester.

F.D. : Il y un volet ludique au quartier, mais il ne faut pas oublier l’aspect «savoir» du quartier, avec ses grandes institutions, comme l’UQAM, la Grande Bibliothèque, l’INIS, la Cinémathèque. Le Quartier latin, ça va des initiations universitaires avec des gens habillés en canard aux grandes conférences de la Grande Bibliothèque!

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À quoi doit-on s’attendre du OUMF?

F.D. : L’idée est de souligner la rentrée étudiante, mais aussi la rentrée culturelle. Le festival se décline en cinq grands volets : musique, arts visuels, arts de la rue, danse et littérature. Pour la musique, nous avons demandé à M pour Montréal de concevoir une programmation et ils nous ont proposé M ton quartier. OUMF, c’est une plateforme, un travail de collaboration. Nous aurions pu voir M pour Montréal comme un concurrent, mais nous avons souhaité utiliser leur expertise. Nous avons un terrain de jeu intéressant et nous invitons tout le monde à venir y jouer. Nous avons travaillé ainsi avec plusieurs acteurs du quartier.

Que faut-il surveiller cette année?

F.D. : En musique, on entendra, entre autres, Dead Obies, Peter Peter, Bernard Adamus, The Death Set, Duchess Says, Lunice et un DJ set de Radio Radio. Nous avons aussi voulu garder un volet art de la rue important. Par exemple, D.J. Jacqueline va présenter une discothèque silencieuse où seulement 50 personnes à la fois pourront entendre, grâce à des écouteurs, la performance. Nous présenterons aussi Danse ton âge, une compétition de break dance.

Pour les arts visuels, entre Ontario et Sherbrooke, OUMF ta rue, qui avait été très populaire l’an dernier, revient. Nous donnons de la peinture aux gens et ils sont libres de créer ce qu’ils veulent sur l’asphalte de la rue. Le parcours des arts muraux, avec MU, permettra au public de découvrir les différentes murales du quartier.

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Quelle est la place du Quartier latin dans le Quartier des spectacles?

F.D. : Le Quartier latin est complètement différent de la place des Festivals et du pôle de la Place des Arts. Le Quartier latin se développe comme off Broadway par rapport à Broadway, à New York. Nous allons vers quelque chose de plus jeune, de moins «grandiose».

P.O. : Le Quartier latin mise beaucoup sur la rue, avec ses restaurants, bars et terrasses, qu’on ne retrouve pas en aussi grande concentration ailleurs dans le Quartier des spectacles. Nous nous intégrons parfaitement au Quartier des spectacles, mais avec notre propre identité.

Quelle image vous vient en tête lorsque vous pensez au Quartier des spectacles?

P.O. : La plupart des gens voit la place des Festivals. Mais il y a une évolution et, de plus en plus, les gens découvrent que c’est plus que ça.

F.D. : Moi l’image que j’en ai, c’est la fête. Le Quartier des spectacles, c’est la culture sous toutes ses formes et un terrain de jeu immense pour la mettre de l’avant.

OUMF Du 4 au 7 septembre

Publié le 29 août

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