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MUTEK : pour une immersion dans l’univers de la création numérique

30 mai 2013

Texte principal du billet

« On n’oublie jamais sa première fois », c’est ce que promet MUTEK, le Festival international de créativité numérique et de musiques électroniques, qui a lieu jusqu’au 2 juin dans le Quartier des spectacles. Pendant cinq jours, plusieurs lieux du Quartier – le Métropolis, la Société des arts technologiques (SAT), le Monument-National, le 2-22 et même la Maison symphonique (!) – vivront au rythme de la planète numérique. De la soirée festive, au concert en salle en passant par un programme diurne incluant panels et ateliers; la programmation de ce 14e MUTEK propose un panorama complet de la création actuelle. Et cela s’adresse autant aux néophytes qu’aux habitués.

Rencontre avec Alain Mongeau, directeur général et artistique de MUTEK, qui est à la tête du Festival depuis ses débuts.

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Alain Mongeau, directeur général et artistique de MUTEK. Photo : Marie-Joëlle Corneau

Quelle est la spécificité de MUTEK dans le paysage des festivals de créativité numérique?

Il s’agit du festival qui offre le plus de premières et d’exclusivités en Amérique du Nord. Parmi les 75 performances proposées dans ce 14e MUTEK, plus de la moitié en sont. Ce qui le distingue également, c’est que presque tous les artistes font des performances « live ». On associe souvent la musique électronique à des D.J., or, dans notre Festival, 99% des artistes sont présents sur scène avec leurs propres créations.

EXPERIENCE-1+NOCTURNE-1.jpg NOCTURNE 1 et EXPERIENCE 1

Quel est le public type?

La moitié du public vient de l’extérieur de Montréal. C’est un événement couru par des gens qui s’intéressent à ce domaine de création et qui reconnaissent l’unicité du Festival; mais il attire également tous les ans des gens curieux qui veulent profiter de la concentration de propositions pour découvrir la création contemporaine.

À ce propos, que conseillerez-vous à ceux qui n’y connaissent rien?

La majorité de la programmation est accessible pour les nouveaux venus. Il suffit de choisir en fonction de ses envies : celui qui préfère écouter un concert assis pourra opter pour la série A/VISION, alors que ceux en quête d’ambiances plus festives pourront se tourner vers les soirées NOCTURNE.

Les séries gratuites sont également une belle porte d’entrée, car le public peut avoir un aperçu sans devoir se commettre financièrement. Au 2-22, où sera notre quartier général, la série EXPÉRIENCE propose tous les soirs des 5 à 8 musicaux avec des artistes locaux, tandis que PLAY, au Monument-National, permet de vivre en fin de soirée une expérience plus immersive, avec des interactions entre le son et l’image.

Quels sont vos coups de cœur?

Nous sommes particulièrement enthousiastes de pouvoir investir pour la première fois la Maison symphonique. Nous y présenterons un programme double permettant la rencontre d’une part, entre la musique électronique et le classique, avec Pantha du Prince & The Bell laboratory; et d’autre part, entre le jazz et la House avec Bugge Wesseltoft & Henrik Schwarz. L’acoustique de la salle sera utilisée.

Même si nous programmons principalement des artistes émergents – nous nous voyons un peu comme des dénicheurs de talents – nous revisiterons cette année certains de nos coups de cœur passés comme : Ryoichi Kurokawa, Jon Hopkins, Matthew Herbert, Jamie Lidell…

AVISIONS-1-One-Pig.jpg A/VISIONS 1 One Pig de Matthew Herbert au Monument-National

Comment se situe Montréal en matière de création en art numérique?

La scène montréalaise est assez riche et diversifiée grâce au travail fait depuis une quinzaine d’années par MUTEK, la SAT, le Quartier des spectacles, la Biennale... Et la ville est reconnue pour les plateformes d’expérimentation qu’elle offre, notamment à travers les infrastructures de vidéoprojection du Quartier des spectacles. Mais le défi est de maintenir le rythme; c’est un milieu qui évolue très rapidement.

Lorsque nous avons lancé MUTEK, Montréal était très en retard par rapport à ce qui se faisait en Europe. Aujourd’hui, nous faisons partie de réseaux internationaux, comme le Connecting cities Network, qui regroupe des villes européennes qui explorent l’utilisation de l’art numérique dans l’espace public et notre expertise est recherchée.

Pour terminer, quand vous pensez au Quartier des spectacles, quelle image vous vient en tête?

On dit que le Quartier est le cœur vibrant de Montréal. Dans notre domaine, MUTEK, est le cœur vibrant de la scène internationale en art numérique pendant 5 jours, avec une programmation regroupant des artistes de partout dans le monde. Il y a donc un arrimage entre les deux. C’est l’endroit rêvé pour venir y nicher notre activité.

MUTEK Du 29 mai au 2 juin

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