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Une vie de Quartier pas comme les autres
7 mars 2013
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Texte principal du billet
Ils ont quitté la banlieue pour s’installer dans le Quartier des spectacles il y a près de quatre ans. Rencontre avec Lucie et Marc qui vivent, travaillent, sortent et sont bénévoles dans le Quartier.
Photo: Marie-Joëlle Corneau (à gauche) et Mattera-Joly (à droite)
Pourquoi avoir décidé de vous installer ici?
Nous souhaitions, à quelques années de la retraite, changer de style de vie. C’est un coup de cœur pour un loft qui a été le déclencheur, et cela s’est avéré une décision des plus logiques. En effet, notre bureau et notre « terrain de jeu » sont ici et avec les enfants partis, nos hobbys avaient pris plus d’importance et la maison était devenue trop grande pour nous.
En quoi le Quartier est-il votre terrain de jeu?
Nous y faisons depuis longtemps presque la totalité de nos sorties culturelles car il y a toujours quelque chose qui s’y passe. Avec le train de banlieue ou la voiture, il fallait prendre en compte le temps de transport et tout prévoir d’avance. Maintenant, si j’ai faim pendant le Festival de Jazz ou si j’ai envie de prendre une pause, je peux tout simplement retourner à la maison.
Nous sommes aussi bénévoles pour Montréal Complètement Cirque, le Festival des Films du Monde et Cinémania. Ils ont tous lieu à quelques minutes à pied de chez nous et ils nous permettent de vivre les événements de l’intérieur, de voir plein de spectacles et de films.
Ensuite, en plus de travailler chez Via Rail Canada en journée, nous sommes placiers quelques soirs par semaine à la Maison symphonique de Montréal.
Photo: P.A. Champagne, Maison symphonique de Montréal
Et vous considérez cela comme un hobby?
Notre travail à la Maison symphonique est tellement différent de ce que nous faisons le jour que ce n’est vraiment pas une corvée. Cela nous permet de découvrir une nouvelle discipline artistique que nous connaissions peu. Nous avons en effet la chance de travailler avec des étudiants en musique qui nous donnent les clés pour comprendre les règles qui régissent cette musique.
Aussi, cela nous donne un revenu supplémentaire qui nous permet de voyager : une autre de nos passions et une autre bonne raison d’avoir fait le choix de vivre ici. Il était en effet toujours compliqué de partir en vacances avec une maison : il fallait s’assurer que quelqu’un vienne s’occuper du gazon ou déneiger, récupérer le courrier, ... Maintenant, on met la clé dans la porte et le tour est joué. Il y a l’autobus 747 qui est à un coin de rue de notre condo qui nous mène directement à l’aéroport.
Vous avez donc délaissé la voiture comme moyen de transport?
Oui, pour notre plus grand plaisir. Cela a grandement contribué à améliorer notre qualité de vie. Nous avons toujours une voiture, mais que nous utilisons uniquement que pour visiter la famille, en banlieue! Autrement, c’est terminé pour nous les heures perdues dans le trafic, les coûts prohibitifs d’entretien de deux véhicules et le stress associé à la conduite dans des conditions difficiles. Désormais, nous marchons, nous prenons le métro ou le BIXI. On voit la station de chez nous, alors lorsqu’il y a des vélos disponibles, on ne s’embête même plus à sortir les nôtres. Tout est à proximité, même les épiceries : nous en avons trois différentes à moins de 10 minutes de marche.
Et qu’en est-il des nuisances qu’on associe souvent au centre-ville, comme le bruit et l’insécurité?
C’est là où la surprise a été la plus grande. Alors que nous sommes à deux coins de rue de la place des Festivals, nous n’entendons rien même lorsque 50 000 personnes y sont réunies. Il y a parfois un petit bourdonnement, mais rien de bien dérangeant… moins dérangeant assurément que la tondeuse du voisin le dimanche matin en banlieue ou les avions qui la survolent. Nous pouvons donc vivre toute l’effervescence du Quartier et se retrouver dans une bulle lorsque nous rentrons chez nous. C’est magique!
Photo: Martine Doyon
Lucie : Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, je me sens beaucoup plus en sécurité ici. J’aime bien aller marcher le soir. À Pierrefonds, nous habitions un quartier résidentiel peu éclairé où je ne croisais jamais personne. J’avais parfois un peu peur. Ici, je peux sortir tard le soir, il y a toujours du monde, de l’activité, c’est bien éclairé et il y a une multitude de lieux publics où je peux entrer.
Vous êtes vraiment très enthousiastes. N’y aurait-il donc rien à améliorer dans le Quartier ?
L’idée de piétonniser la rue Sainte-Catherine en été est vraiment excellente. Cela donne une autre énergie au Quartier. S’il pouvait y avoir un marché public qui s’y installe un matin par semaine comme en France ou en Italie, nous serions plus que comblés.
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