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Pour des Francos plus durables

9 juin 2011

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Il est 2 heures de l’après-midi et la chaleur suffocante qui plombe sur la métropole n’arrive pas à effacer les sourires qu’affichent les nombreux employés attelés aux derniers préparatifs. Sur le site des Francofolies de Montréal, pas question de faire une pause. Plus que quelques heures avant l’ouverture de la 23e édition et il reste encore des tas de trucs à régler. L’ambiance est chaude, presque électrique.

Par Félix Larose
J’avais rendez-vous quelque part entre les consignes de dernières minutes et les appels de Walkie-talkie de Sonia Pépin, directrice de la logistique chez Spectra et responsable de ce qui pourrait bien être l’un des dossiers de développement durable les mieux cachés de Montréal.

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Crédit photo | Mattera Joly
Depuis deux ans, Sonia Pépin rassemble les informations pour construire ce qui devrait bientôt devenir une vraie politique de développement durable en bonne et due forme. « On s’est rendu compte que tout le monde faisait déjà sa part de leurs propres initiatives. La prochaine étape c’est de faire reconnaître et approuver la démarche de développement durable par l’entreprise et ensuite, tenter d’améliorer les politiques d’achat. »

Que ce soit par le service alimentaire qui envoie les aliments non consommés à l’accueil Bonneau, les vêtements perdus distribués à la Maison du Père, les lunettes que l’on achemine en Haïti ou encore les bannières converties en sac tout usages, c’est plus de 60% de la matière utilisée durant les 25 jours de l’opération qui est recyclée, compostée, revitalisée ou réutilisée. En allant directement à la source, l’équipe du festival a réussi, depuis 2004, à couper du tiers la masse de matériaux entrant sur le site.

Cette année, le grand coup est une entente avec l’un des commanditaires officiels du festival, la compagnie Naya, qui devrait permettre de sauver 43 000 bouteilles d’eau. «Avec l’équipe des commandites, on a approché Naya et lui avons demandé s’il était possible de fournir l’eau en fontaine pour les visiteurs qui utiliseront cette année des bouteilles réutilisables. Ils ont dit oui. »

Sans la moindre subvention à l’horizon, c’est dans le désir et l’initiative personnelle des employés comme des festivaliers que l’esprit écologique des Francos a pu prendre forme. « C’est vraiment un effort collectif. J’en parle, je suis contente, mais chacun fait la différence dans son équipe. On emploie beaucoup de jeunes qui poussent dans cette direction. »

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