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Le Continental XL : pour le plaisir de danser
25 mai 2011
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Texte principal du billet
Hier soir je me suis rendu à la place des Festivals pour assister à la répétition de Continental XL, la nouvelle création de Sylvain Émard présentée dans le cadre du Festival TransAmériques. Dès mon arrivée, il y a quelque chose qui frappe mon attention: la différence. Je vois des participants de tous les âges, de différentes cultures et de différents milieux. Tous ces gens sont réunis par une seule et même raison : le plaisir de danser.
Par Rony Civil
Il faut dire qu'avant de me présenter à la répétition, je me demandais bien à quoi allait ressembler ce continental. Est-ce qu'on aurait droit à une version de mes grands-parents? Est-ce que le mélange serait réussi? Est-ce que l'essence du continental serait conservée?«En fait, j’ai toujours été fasciné par la danse en ligne», me lance le chorégraphe avec entrain. «Je peux aller dans un sous-sol d’église, ou bien dans un centre communautaire, et regarder les gens danser pendant des heures».
Mais pourquoi un chorégraphe de renommée peut-il se laisser impressionner par une danse aussi kitsch? Pour Sylvain Émard, tout est dans l’effort et le soin des danseurs en ligne. «On y ressent un vrai plaisir de danser», m’explique-t-il.
Crédit photo | Mattera Joly
C’est ainsi qu'il a eu l’idée de mélanger le continental et la danse contemporaine afin de rendre hommage aux danseurs en ligne à sa façon. Et il a raison. Le plaisir contagieux des danseurs se fait sentir dès les premiers enchaînements. Eux, ils ne se voient pas, mais moi, je les vois. On ne peut que sourire en constatant leur motivation et leur entrain.Quand l'espace urbain devient un acteur
Continental XL prendra vie à la place des Festivals. Un environnement qui à chaque fois me permet de vivre une expérience unique à ciel ouvert. J'ai toujours l'impression de faire partie du spectacle.«C'est dur pour un chorégraphe de faire un spectacle à l'extérieur. Ça demande une logistique et des ressources qui ne sont pas toujours accessibles», me dit Sylvain en me précisant que c’est la directrice du Festival TransAmériques que lui a proposé de faire son spectacle à l’extérieur. «C’est grâce à l’expertise du FTA que ces représentations extérieures sont possibles», ajoute-t-il.
Il faut dire que chaque place publique a ses particularités et ce sont ces dernières qui la rendent unique. Dans une chorégraphie, elle devient en quelque sorte un acteur en soi, tout comme le danseur, la musique et l'éclairage. «On doit connaître chaque détail de l'espace urbain pour optimiser l'utilisation de ce dernier», m'explique-t-il.
Ce conseil, il l'a appliqué à la lettre en mettant en valeur les fontaines ; ça ajoute une touche magique au spectacle. «Les fontaines apparaîtront précisément à deux moments particuliers et en parcimonie».
Continental XL, de la joie tout simplement
«De la joie», c’est ce que Sylvain Émard m’a répondu pour décrire Continental XL. «Assister à Continental XL c'est surtout l'occasion de voir 200 personnes qui veulent transmettre le plaisir de danser», me dit-il en riant.
Pour avoir assisté à la répétition, je peux confirmer que c'est bien le cas. Regarder ces gens danser procure du bien-être tout simplement. Une chose est sûre avec Continental XL c’est que plusieurs se laisseront emporter par cette vague de joie contagieuse en plein milieu du centre-ville.
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