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Cinéma

GOODBYE THELMA / THE GIVERNY DOCUMENT (SINGLE CHANNEL) / À L'USAGE DES VIVANTS

GOODBYE THELMA / THE GIVERNY DOCUMENT (SINGLE CHANNEL) / À L'USAGE DES VIVANTS

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La route d’un côté, la marche de l’autre. Des dialogues d’une part, des boîtes de l’autre. Les images du film Thelma and Louise se mêlent à celles tournées par la cinéaste, et les voix des personnages de fiction renvoient un écho étrange à ses réflexions silencieuses. Après The Blazing World (RIDM 2013), Jessica Bardsley explore une nouvelle facette de la féminité : voyager seule. L’inquiétude, le regard des autres et les ruminations se confondent avec les souvenirs et les fantasmes empruntés à l’imaginaire de la fiction. Presque entièrement en négatif, le film ne semble plus faire la différence dans sa forme même, se transformant en balade mystérieuse et troublante. Une exploration intérieure qui aborde de façon inspirée et sensible un sujet rarement évoqué. (ACO)

Dans ce superbe poème cinématographique, l’artiste Ja’Tovia Gary propose une réflexion sur la sécurité et l’intégrité physique des femmes noires. Mêlant différents matériaux et textures, elle juxtapose un microtrottoir dans les rues de Harlem à un extrait d’un concert de Nina Simone, des expérimentations sur des archives 16mm, et une performance dans les jardins de Claude Monet à Giverny où elle met son propre corps à l’écran. « Vous sentez-vous en sécurité dans votre corps et dans le monde ? », demande-t-elle aux passantes de tous âges. Évoquant une histoire raciste, de violence, d’exploitation et d’objectification du corps des femmes noires, The Giverny Document (Single Channel) célèbre également leur résistance, leur force et leur créativité artistique. (CS)

En 1998, la réfugiée nigérienne Semira Adamu meurt étouffée par un coussin lors d’un rapatriement forcé à partir d’un centre de détention belge. Afin de rendre compte de ce drame et de sa cruelle pertinence actuelle, Pauline Fonsny développe une approche éclatée, mêlant témoignages passés et présents, archives et reconstitutions à l’aide de maquettes. Si l’usage de la reconstitution permet de détourner l’interdiction de filmer dans les centres, les récits et écrits de Semira, superposés à un hommage écrit par une poétesse belge, permettent d’évoquer avec force son destin tragique, levant un voile sombre sur les conditions de détention des demandeurs d’asile actuels. Entre activisme et portrait inoubliable, ce film est un cri d’alarme tristement nécessaire. (BD)

2019-11-21
Quartier des spectacles Montreal, Quebec