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Cinéma

EN EL TUMULTO DE LA CALLE / LA BALA DE SANDOVAL / TERRES FANTÔMES / FORDLANDIA MALAISE

EN EL TUMULTO DE LA CALLE / LA BALA DE SANDOVAL / TERRES FANTÔMES / FORDLANDIA MALAISE

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Dans les années 1970, une nouvelle politique d’aménagement a forcé les habitants de plusieurs villages de la Gaspésie intérieure à quitter leur lieu de vie pour se réinstaller sur la côte. Félix Lamarche explore les conséquences de cet événement brutal et déconcertant. Si l’épisode est aujourd’hui méconnu, il a profondément marqué la mémoire de ceux qui l’ont subi. Le cinéaste sauve de l’oubli leurs récits et leurs souvenirs, leur donnant corps à travers les images fantomatiques des bois, des bâtiments et des paysages auxquels ils ont été arrachés. L’approche expérimentale, avec sa texture granuleuse et sa présence insaisissable, devient ici la seule façon de rendre justice à une époque disparue et à l’attachement profond des gens à leur territoire. (ACO)

La mort et la vie dansent ensemble dans ce court métrage poétique tourné dans les rues de Mexico. Nous sommes à l’automne 2017, trente-deux ans après le séisme de 1985. Alors que les immeubles fissurés témoignent de la violence d’un nouveau tremblement de terre, la fête des morts se prépare. Les fleurs, la musique et les masques viennent contrer l’accablement et la peur. Sur ses images granulées où le réel devient fantomatique et où les fantômes reviennent à la vie, Étienne Lacelle embrasse d’un regard vif les instants fugaces dans les rues, les marchés ou sur les places qui incarnent la rencontre fortuite des deux facettes de l’existence. Dans la joie ambiante, les disparus ne sont pas oubliés, bien au contraire, et leur célébration devient une force devant la fragilité du destin. (ACO)

La vie tient parfois à peu de choses. On peut alors se demander quelles parts se partagent la chance, le hasard et le destin dans cette aventure. Une balle et une bouteille brisée ont toutes deux failli envoyer Sandoval dans l’autre monde. Il est pourtant là, avec son frère, à nous raconter son histoire. Tourné en 16mm dans la forêt tropicale équatorienne, ce court métrage expérimental nous emmène dans les marges nébuleuses de l’existence. Jean-Jacques Martinod accompagne ce récit atypique d’un flot d’images atmosphériques basculant parfois dans l’abstraction pure. La musique et les silences, la lumière et l’obscurité, le réel et les visions : autant d’éléments se rencontrent dans cette balade sensorielle et introspective, quelque part à la frontière des deux mondes. (ACO)

En 1928, Henry Ford fonde, au coeur de la forêt amazonienne, une ville industrielle vouée à exploiter le caoutchouc pour la production automobile des États-Unis. Le projet fut un échec, laissant derrière lui une ville fantôme, témoin d’un néocolonialisme économique sans avenir. Susana de Sousa Dias saisit l’atmosphère étrange de cette utopie devenue dystopie à l’aide de plans de drones et d’une superbe photographie en noir et blanc. Grâce aux archives, aux témoignages et aux récits des Autochtones, elle convoque également l’autre Histoire : celle de peuples invisibles malgré leur présence ancestrale, qui ne défigurent pas le paysage mais qui en sont la mémoire vivante. Les mythes et les chants bousculent l’hégémonie du « progrès » capitaliste et interrompent la désolation. (ACO)

2019-11-21
Quartier des spectacles Montreal, Quebec