Contenu

Théâtre

ET QUAND VIENT LE SILENCE…

ET QUAND VIENT LE SILENCE…

Informations sur l’activité

30 avril 2014 au 3 mai 2014

Alors personne supporte le silence : personne se rend compte qu’il trahit des tristes vies vides. On dirait que tous ces gens peuvent pas s’exprimer autrement que sous la musique. Et quand vient le silence, on se rend compte que personne n’avait rien d’important à raconter.
- Rodrigo Garcia

De notre corps à corps avec les appareils de télécommunication, l’argent, la publicité et la consommation effrénée, il semble que nous ne ressortions pas indemnes et que notre nature ontologique s’en trouve altérée. Or, existe-t-il réellement une chose telle que la nature ontologique de l’être ? Sommes-nous condamnés à la récurrente nostalgie rousseauiste du « bon sauvage » ? Est-ce que l’essentiel de nos vies réside dans ce que l’on voit et dit ou dans ce que l’on cache ? Il ne s’agit pas ici d’apporter des réponses définitives, mais plutôt de relayer la voix du dramaturge Rodrigo Garcia afin que continuent de résonner ces questions essentielles. Avec Et quand vient le silence (on se rend compte que personne n’avait rien d’important à raconter), le collectif de création cherche à témoigner de notre inaliénable besoin de beauté, celle qui transcende l’image, ainsi que de notre quête de réappropriation de soi et de réconciliation avec le vivant dans un monde régi et modelé par les nombreux dispositifs que nous avons créés et qui nous agissent, depuis le langage jusqu’au téléphone portable.

Initié par Joanie Poirier et Jonathan Saucier, tous deux respectivement finissants des profils jeu et scénographie, Et quand vient le silence… est une création collective élaborée à partir de fragments choisis de l’œuvre de Rodrigo Garcia. Portée à la scène pour la première fois à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, la dramaturgie de Garcia oscille entre les registres du ravissement poétique et de la monstruosité consumériste excessive. La parole à la fois caressante et incisive de l’écrivain de plateau espagnol sert ici de port d’ancrage pour aborder la question de notre rapport au vivant qui est altéré. Conjuguant installation vidéographique et approche performative du jeu d’acteur, le spectacle s’est construit dans un effort concerté des scénographes et des acteurs.

Création collective mise en œuvre par Joanie Poirier et Jonathan Léo Saucier