Depuis la fin des années 1990, Omen brouille les frontières du graffiti et de l’art urbain par son style personnel, dans la rue ou ailleurs. Utilisant surtout la peinture au pistolet, il a mené le mouvement de l’aérosol à faire une trêve avec le milieu artistique établi. Sa manière se reconnaît instantanément. Ses murales et ses toiles, au noir et blanc souvent contrasté, ont un caractère tourmenté.
Son utilisation des espaces négatifs, ses lignes éphémères et maîtrisées permettent au public de pénétrer ses œuvres d’une façon peu commune. Au cours des dix dernières années, l’aérosol est devenu populaire. Aucun autre médium, toutefois, n’a rencontré autant de résistance avant d’être accepté comme une forme valide d’expression. Aucun non plus n’a réussi à créer un tel mouvement autour de lui. Jamais l’acrylique, la tempéra, la peinture à l’huile n’ont rassemblé des artistes comme l’aérosol l’a fait.
L’aérosol est un médium unique. Il est valide, il permet aux artistes de s’exprimer, que ce soit de façon réaliste, expressionniste, cubiste... Omen déclare : « J’espère inciter, tant que je peins à l’aérosol, une nouvelle génération d’artistes à employer ce médium afin de repousser les frontières de l’art et de s’exprimer. »