Miss Me, que Vice considère comme la principale vandale de l’art à Montréal, colle, prêche et ne fait pas de quartiers. Son style explosif attire, mais ce qu’on retient, c’est l’amplification des voix marginalisées de son travail, puissant et brillant.
Activiste, féministe, artiste hors-la-loi parmi les plus reconnues d’Amérique du Nord, Miss Me réalise des œuvres crues qui captent l’attention par leurs tons nets. Elle explore ses difficultés devant les notions de race, de genre, de société et de classe, et rappelle les icônes passées. Ses grands collages fascinants, élégants et parfois dérangeants avalent des immeubles entiers et soulèvent des questions de dignité tout en forçant le public à revoir ses vérités.
Restant peu de temps dans la même ville, Miss Me a canalisé le succès mondial de son art pour en faire un nouveau mouvement, défendant avec passion les femmes, des modèles et des membres névralgiques de leurs communautés.
Régulièrement invitée à la radio, présentée dans des revues, sur des panneaux et dans des conférences comme la porte-parole d’un nouvel activisme féministe, Miss Me se sert aussi de ses idées pour créer des ateliers et des programmes pour adolescents. Son message, relevé par Complex, HuffPost, Vice, TED et tant d’autres, se fait partout entendre pendant qu’elle-même continue d’éclairer d’une beauté clandestine le monde et la rue.