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La Machinerie au secours des créateurs

31 mai 2017

Texte principal du billet

C’est justement pour leur venir en aide sur ce plan que la Machinerie a lancé ses activités en septembre 2016, après une gestation de quatre années. Afin de nous éclairer sur le rôle de cet organisme hors du commun, Rachel Billet, directrice générale de la Machinerie, répond à nos questions.

Comment est né le projet?

Nous sommes partis du constat que le système actuel exige des artistes qu’ils soient des gestionnaires, alors que ce n’est pas leur raison d’être. Nombreux sont laissés à eux-mêmes sur le plan de la gestion de leurs projets artistiques. En effet, ce ne sont pas tous les artistes et toutes les compagnies qui peuvent se bâtir une équipe interne pour combler leurs besoins organisationnels. C’est là que nous entrons en scène. Nous les soutenons à travers ces étapes et leur donnons les outils nécessaires afin qu’ils puissent développer leurs projets et combler leurs besoins. Nous comptons déjà 150 membres et nous souhaitons faire grandir cette communauté afin de favoriser un véritable échange d’expériences, de connaissances et de trucs pratiques.

Comment est-ce que ça fonctionne dans les faits?

Tout part de l’artiste qui vient nous voir et nous indique les besoins et les lacunes qui l’empêchent d’avancer. Nous posons alors un diagnostic et nous le mettons en relation avec d’autres membres, qui sont des professionnels du milieu culturel, dans le cadre d’une entente de services. Les collaboration initiés touchent surtout à de la révision de demandes de subvention, du soutien comptable, le développement d’outils promotionnels, et tout ce dont un artiste peut avoir besoin à un moment donné. Nous offrons aussi des ateliers d’expertises articulés autour d’une problématique donnée, pour permettre des échanges entre pairs.

Comment votre mission s’arrime-t-elle avec celle d’associations professionnelles?

Nous travaillons en lien avec les associations pour connaître les enjeux et les difficultés des artistes par disciplines. Ce qui nous différencie, c’est notre mandat, mais aussi que nous partons directement de l’artiste pour construire un plan de travail qui lui est adapté. Notre mission est aussi flexible, dans la mesure où c’est la communauté de nos membres qui se l’approprie, en fonction des besoins rapportés.

Est-ce que la lourdeur administrative représente un frein important pour certains artistes?

Absolument. Il y a malheureusement une «sélection naturelle» qui s’effectue dans le milieu, car les artistes qui souhaitent réussir aujourd’hui ne peuvent pas négliger l’aspect gestion de leur carrière. Sinon, ils sont écartés de la course. La Machinerie leur permet de se concentrer sur leur pratique artistique, et de trouver de bons appuis au bon moment.

À qui s’adressent vos services?

À tous les artistes professionnels et compagnies des arts vivants (théâtre, danse, musique et cirque). Les besoins les plus criants sont en théâtre, mais nous souhaitons décloisonner les différentes disciplines et desservir la communauté dans son ensemble, puisqu’il existe des similitudes entre elles sur le plan structurel.

Comment la Machinerie entrevoit-elle son avenir?

Nous voulons créer un programme d’accompagnement à plus long terme, sur des durées de plusieurs mois à trois ans, par exemple. Nous pourrons ainsi accompagner les artistes de manière plus efficace et les épauler dans le développement, la définition de stratégies, la mise en marché, enfin sur tous les fronts. Aussi, nous voulons outiller d’avantage notre communauté via notre plateforme web pour apporter des réponses concrètes et rapides.


Machinerie des arts
2, rue Sainte-Catherine Est, bureau 101

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