Contenu

L’édifice Wilder Espace Danse : placer la danse au cœur de la ville

17 février 2017

Texte principal du billet

Ça y est, les saisons hiver-printemps de Tangente et de l’Agora de la danse dans le nouvel édifice Wilder Espace danse situé en plein cœur du Quartier des spectacles débutent dans quelques jours.

Avec ses quatre locataires - Tangente, l’Agora de la danse, Les Grands Ballets et l’École de danse contemporaine de Montréal - l’édifice Wilder Espace danse devient un pôle important de création, d’enseignement et de diffusion de la danse contemporaine. Tangente et l’Agora de la danse sont les copropriétaires de trois espaces de diffusions qui mettront en valeur les créations des forces vives du milieu de la danse québécoise.

Entrevue avec Stéphane Labbé, directeur général de Tangente, qui nous parle de l’arrivée des deux organismes dans ce joyau historique du centre-ville.

Pourquoi la création de l’Édifice Wilder Espace danse est-il important pour deux organismes diffuseurs, mais aussi pour le milieu de la danse et le public?

Les activités de Tangente et de l’Agora se sont accrues au fil des années et la pratique en danse contemporaine a évolué. Nous arrivions à un point où le besoin d’avoir un lieu dédié pour accomplir convenablement nos missions de diffusion, de promotion de la danse et d’accueil des artistes était devenu crucial. Nos deux organismes avions chacun des rêves précis, mais surtout un projet commun : que les artistes trouvent une maison où ils se sentent bien, dans laquelle ils aient la possibilité de créer en sécurité, mais aussi avec des équipements spécialisés et une technologie de pointe qui répondent aux besoins de la diffusion de danse contemporaine. Puis, un lieu où le public peut vivre des expériences inédites.

Comment êtes-vous passé du rêve à la réalité?

Si Tangente est à l’Édifice Wilder Espace danse, c’est grâce aux efforts du Ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ) qui souhaitait doter Montréal d’un espace destiné aux arts au centre-ville. Comme nous cherchions un lieu, c’était parfait pour le MCCQ. Idem pour Les Grands Ballets et l’École de danse contemporaine qui se sont joints au projet. Quand l’Agora a su qu’elle devait quitter le 840 Cherrier, le MCCQ s’est dit qu’il fallait trouver une façon de les joindre au projet. Nous avons tous fait des compromis et leur arrivée est devenue une grande force. Il y a longtemps que nous rêvions de cet espace et nous sommes vraiment fiers de le voir aujourd’hui prendre forme. Ce n’est que le début de l’aventure, nous avons encore beaucoup d’autres rêves pour l’Édifice Wilder Espace danse !

Quels sont les avantages pour Tangente et l’Agora de la danse d’être réunis sous le même toit ?

Il est naturel que Tangente et l’Agora se retrouvent à nouveau à la même adresse après avoir été locataires du même bâtiment de la rue Cherrier pendant plusieurs années, mais aussi parce que conjointement, nous soutenons les artistes en danse de l’émergence à la maturité. Aujourd’hui, nous partageons bien plus que des pieds carrés : nous partageons des ressources humaines et encourageons les deux équipes à travailler ensemble pour dynamiser de part et d’autre nos réflexions et nos stratégies, surtout pour la promotion de la programmation. Nous partageons aussi la vision commune de faire de nos nouveaux espaces un lieu vivant, autant pour les artistes que pour tous les citoyens qui souhaitent, voir et ressentir la danse pleinement.

Qu’est-ce que ça vous apporte d’avoir maintenant pignon sur rue dans le Quartier des spectacles?

Il y a d’abord une valeur symbolique. Tangente soutient les artistes émergents, parfois en marge. Nous les plaçons aujourd’hui dans un quartier bouillonnant aux côtés de grandes institutions culturelles. Je suis fier que la danse contemporaine soit au cœur de cette riche activité artistique que l’on trouve dans le Quartier des spectacles. Cette nouvelle localisation nous permettra de rejoindre davantage de publics et d’amateurs d’art qui seront tentés de vivre l’expérience et de s’approprier toute la diversité des formes de l’art du mouvement. Il y a aussi une question de synergie : ça fait partie de notre plan d’affaires d’explorer ce que nous pourrions réaliser avec d’autres acteurs culturels, à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment. Je pense aux possibilités d’offres pédagogiques conjointes, par exemple, que nous pourrions faire avec le Musée d’art contemporain de Montréal. Nous sommes maintenant au cœur de l’action pour bâtir des ponts… et nous allons embrasser cette opportunité !

Quelle expérience vivra le spectateur à l’édifice Wilder?

Le visiteur ne sera pas uniquement spectateur. L’expérience sera globale. Il pourra voir et vivre la danse, le mouvement… C’est une célébration du corps. On pourra passer une journée complète ici : le matin, prendre un café avant de suivre un cours de danse à l’École de danse contemporaine de Montréal, assister à une formation de danse thérapie aux Grands Ballets l’après-midi, souper au restaurant et aller voir un spectacle à l’Agora de la danse et/ou de Tangente. Les quatre partenaires souhaitent offrir une expérience « danse » aux citoyens, aux touristes et aux visiteurs qui sera inoubliable.

À quoi ressemblent les lieux?

Les espaces répondent aux pratiques actuelles en danse. Les espaces de présentation sont polyvalents, modernes et à géométrie variable. Nous pouvons passer facilement de la boîte noire (avec l’ensemble des murs noirs) à la boite claire faite de bois pâle et qui offre la possibilité d’être éclairée par la lumière du jour. Nous sommes convaincus que les artistes pourront s’inspirer des lieux et imaginer des univers variés selon l’ambiance qu’ils souhaitent donner à leurs œuvres, mais aussi ce qu’ils désirent faire vivre au public. Le visiteur aura un sentiment de renouveau d’une production à l’autre et par le biais des nombreuses possibilités.



Les premiers spectacles à l’édifice Wilder Espace danse

Les spectateurs sont invités à plonger entre les murs du nouveau lieu avec les spectacles suivants :

  • Animal triste, de Mélanie Demers. Du 22 au 25 février. Quatre interprètes se croisent et explorent ensemble la condition humaine et les gestes que posent les humains pour se différencier des autres animaux.

  • Tangente propose quatre spectacles en mars, dont Re-conter l’Afrique, du 2 au 5 mars. trois chorégraphes d’origine africaine présentent, dans trois univers différents, des récits modernes, passionnés et engagés sur l’expérience de la diaspora.

ÉDIFICE WILDER ESPACE DANSE

Retour à la liste des billets