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Fantasia : 20 ans d’expériences collectives folles folles folles!

14 juillet 2016

Texte principal du billet

Les réalisateurs et les acteurs qui viennent à Fantasia pour la première fois sont emballés de voir à quel point son public est dédié et investi lors des projections. Ils n’ont alors qu’un seul souhait : revenir le plus rapidement possible à Montréal pour participer au plus important festival de films de genre en Amérique du Nord.

Pas étonnant que, depuis 20 ans maintenant, les festivaliers se pressent toujours autant pour y voir des longs métrages de science-fiction, mais aussi d’autres films dont la nature fantastique, l’imaginaire et le farfelu rendent presque inclassables.

Rencontre avec l’un des programmateurs de l’événement, et directeur de la section Camera Lucida, Simon Laperrière.

Comment un festival dédié au cinéma de genre a-t-il vu le jour, il y a 20 ans?

Fantasia est né du désir d’un groupe de cinéphiles de faire partager aux autres un cinéma de genre qui n’était pas accessible à l’époque au Québec. L’idée était de présenter, dans un cinéma, des films asiatiques que le public montréalais – initiés comme néophytes – pourrait découvrir ensemble. Ça ne devait être une aventure d'une seule fois, mais devant le succès de l’événement, les organisateurs ont décidé de renouveler l’expérience, en ajoutant un volet international, des sections, des conférences, etc.. C’est devenu un rendez-vous annuel fort attendu chaque année.


Aujourd’hui, quel bilan dressez-vous?

La 20e édition témoigne de la fidélité d’un public qui nous a suivis dans les nouvelles directions que le festival a pris. Nous avons élargi la programmation au-delà de la projection de films asiatiques ou purement fantastiques, ou encore, avec l’ajout d’un volet québécois, par exemple. Nous avons aussi la reconnaissance de l’industrie d’ici et à l’internationale. Nous n’avons donc plus à faire nos preuves auprès des grands studios, les grands joueurs désirent faire partie de Fantasia. Avec notre circuit Frontières, nous plongeons également dans la coproduction de films et nous collaborons avec le Festival de Cannes. Ça nous amène à prendre, encore une fois, un nouveau virage.

Fantasia a-t-il influencé l’industrie québécoise en matière de films de genre?

Le festival a beaucoup aidé la mise en production de films de genre. Turbo Kid, qui a été présenté en première à Sundance, en est un bon exemple. D’autres projets sont aussi en branle. Depuis les débuts, Fantasia a aussi joué un rôle important dans la distribution de films de genre étrangers au Québec. Les clubs vidéo avaient même des sections dédiées à Fantasia.

Que dites-vous à ceux qui pensent que Fantasia ne présente que des films de monstres et d’extraterrestres et comment les inviter?

Fantasia reflète la cinéphilie des spectateurs qui souhaitent voir tous types de films : de la science-fiction aux drames d’animation, en passant par des westerns et des rétrospectives de films rares. Et il ne faut pas oublier les rencontres avec les réalisateurs. Fantasia, c’est d’abord et avant tout une expérience collective. Le public y participe activement. Il faut le vivre pour comprendre que c’est loin d’être un festival hermétique malgré les mythes qui hantent les films de genre.


Fantasia, dans le Quartier des spectacles

1. Une sélection de films québécois

La section Genre du pays célèbre des oeuvres d’ici qui ne sont pas toujours représentées dans la filmographie québécoise. C’est le moment de découvrir L’Apparition (25 juillet, 18 h 30) un film des années 70 mettant en vedette René Angelil. Fantasia rendra aussi hommage à Jean-Claude Lord, qui deviendra le premier récipiendaire du prix Denis-Héroux, visant à souligner la carrière de cinéastes québécois importants. Son tout premier long métrage, Délivrez-nous du mal (30 juillet, 18 h 30), qu’il a réalisé dans sa vingtaine, sera en vedette. Genre du pays est présentée à la Cinémathèque québécoise.

2. Une soirée avec Mary ou Ferris

En partenariat avec Juste pour rire, Fantasia présente deux projections extérieures sur la place des Festivals. Pour souligner le succès de la comédie musicale, le classique de Disney Mary Poppins sera à l’affiche le 18 juillet, à 21 h. (Version française, sous-titres anglais). Le lundi suivant à la même heure, ce sera au tour de Ferris Bueller’s Day Off, ce grand classique de la comédie réalisé par John Hughes, qui fête cette année ses 30 ans. (Version originale anglaise, sous-titres français).

3. Une exposition rétrospective

Pour souligner le 20e anniversaire du festival, l’exposition Fantasia s’affiche depuis 20 ans est présentée à la Cinémathèque. Vous pourrez y voir toutes les affiches produites pour le festival au fil des ans, en plus de souvenirs liés à l’événement, dont le Cheval noir, le trophée de Fantasia, dont des versions honorifiques seront remises cette année aux réalisateurs Guillermo del Toro et Takashi Miike.

4. Une séance en plein air

Dans le cadre du Cinéma urbain à la belle étoile, présenté tous les mardis à la place de la Paix, à côté de la SAT, Fantasia propose Les hommes d’une autre planète (19 juillet, 21 h), un délire de science-fiction asiatique des années 1970. On suggère même de laisser son cerveau à la maison!

Fantasia

Du 14 juillet au 3 août

fantasiafestival.com

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