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À vous de rendre visible l’invisible

10 novembre 2015

Texte principal du billet

Vous avez une idée pour animer les espaces publics du Quartier des spectacles? Avec Rendre visible l’invisible, l’Office national du film (ONF) et le Partenariat du Quartier des spectacles lancent un appel à idées ouvert aux créateurs de tout horizon. Le but? Trouver un concept pour une œuvre interactive qui évoquera, dans l’espace public, un changement social invisible pour le moment, mais fondamental dans un futur proche. Le projet appelé sera documenté, de sa sélection jusqu’à sa réalisation et son exportation dans d’autres villes du monde. Que vous soyez chorégraphe, architecte, ingénieur, scénariste ou designer de mode, osez vous faire entendre!

Hugues Sweeney, producteur exécutif du studio interactif de l’ONF et Pascale Daigle, directrice de la programmation au Partenariat du Quartier des spectacles, nous en disent davantage sur cet appel d’idées pour trouver un projet participatif et interactif prêt à voir le jour à l’été 2017.

Les finalistes de l’appel d’idée sont maintenant dévoilés!

  • Climatic, de Yannick Guéguen
  • L’effet papillon, de Sylvain Dumais, Jonathan Belisle, Franck Desvernes et Marianne Prairie
  • Peinture d’âme, de Konsortium (Alexandre Roche, Célia Molinari, Eric Perreault-Chamberland, Jonathan Chartier, Thierry Dummont et Vincent L.Richard)
  • Siren, de Chomko & Rosier
  • Thanks for Sharing, d’Atelier de la commune (Jeffrey Ma, Chris Ilg, David Goyne, Greg Fenske et Shaheen Namvary)

L’annonce du lauréat sera faite en 2016 et ce projet verra le jour à l'été 2017 dans le Quartier des spectacles.



Pourquoi avoir choisi le thème Rendre visible l’invisible?

Hugues Sweeney : Les bouleversements sociaux d’aujourd’hui sont difficiles à saisir à l’œil nu et sont beaucoup plus complexes, tentaculaires et souterrains qu’ils l’étaient dans les années 60 ou 70, par exemple. Pensons aux mutations dans le domaine financier ou numérique qui sont imperceptibles ou difficiles à comprendre lorsque nous n’avons pas les codes pour les déchiffrer. Cependant, ces changements transforment le monde dans lequel nous vivons et nos comportements. Nous souhaitons que les artistes proposent une idée qui représente un changement social important. Dans l’espace public, nous pourrons matérialiser ce concept, le rendre vivant et visible.


L’ONF et le Quartier des spectacles collaborent pour la quatrième fois à un projet d’installation interactive dédié à l’espace public. Comment vos expertises se complètent-elles pour la production de ce type d’œuvre?

Pascale Daigle : Nous connaissons le terrain, l’environnement, l’espace public et sommes diffuseurs-producteurs d’installations interactives. L’ONF crée des œuvres numériques, elle connaît parfaitement les notions du récit. La conciliation de nos expertises nous amène naturellement à des productions interactives dans l’espace public.

H.S. : L’espace public, pour l’ONF, c’est une zone d’intervention et d’expérimentation super intéressante dans un contexte où les médias sortent de plus en plus des écrans traditionnels que sont la télévision et même l’ordinateur. Le Quartier des spectacles et l’ONF souhaitent aussi promouvoir le talent d’ici et l’encourager à être vu au-delà de nos frontières.

e anniversaire de naissance du plus célèbre des cinéastes d’animation canadiens, Normand McLaren. Les cinéastes et créateurs des quatre coins de la planète ont été invités à célébrer son legs en soumettant des créations originales s’inspirant de son œuvre. Sur la photo : « McLARENA », de Daily tous les jours, Métro Saint-Laurent. « Phonophotopia », de Kid Koala et Hololabs, Théâtre Maisonneuve, Place des Arts." />


D’autres grandes villes proposent une animation de l’espace public, mais le fait de faire circuler les œuvres à l’international est assez nouveau. Quel défi cela représente-t-il?

P.D. : Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte lors de l’exportation et souvent lorsque nous voulons faire circuler les œuvres, nous faisons face aux contraintes de chacune des villes qui n’ont pas les mêmes infrastructures d’accueil. Les projets ont été créés pour un lieu et un moment spécifique. Toutes n’ont pas la chance d’avoir un parc de neuf façades de vidéoprojection architecturale! C’est d’ailleurs une des raisons qui nous incite à documenter ce projet, afin que les villes potentiellement partenaires puissent commenter la création et poser des questions en cours de processus. Il nous faut donc des œuvres flexibles pouvant s’adapter à divers environnements. Les gens qui soumettent une idée doivent réfléchir à un projet qui pourra voyager.


Pour Rendre visible l’invisible, vous avez choisi de documenter le projet, de sa sélection jusqu’à sa mise en œuvre. Pourquoi avoir voulu mettre la lumière sur les dessous de l’œuvre?

H.S. : C’est assez récent que des villes, surtout en Amérique du Nord, prennent le pari de recevoir des œuvres conçues spécialement pour animer l’espace public. Avec ce projet, nous souhaitons en apprendre davantage sur l’exportation des œuvres interactives créées pour l’espace public. C’est un véritable défi et nous avons envie de partager les apprentissages avec l’ensemble des artistes et artisans de l’industrie et du milieu de la culture.

P.D. : Après trois coproductions avec l’ONF (Mégaphone, McLaren Mur à mur et Espace commun?), nous nous sommes aperçus qu’il était difficile d’exporter des œuvres, à cause de leur dimension physique ou des équipements requis. En insistant sur la contrainte de l’exportation dès l’appel d’idées, qui est en soit un aspect plutôt caché du processus, nous soulignons l’importance d’allonger la durée de vie des œuvres et espérons que cet aspect soit mieux compris et qu’il inspire d’autres producteurs.

Pour ne rien manquer du projet Rendre visible l’invisible

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Rendre visible l’invisible

Inscription jusqu’au 20 novembre, midi, et soumissions d’idées jusqu’au 27 novembre, midi


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