La Place des Arts tournée vers l’avenir

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Le 21 septembre 1963, Wilfrid Pelletier  et l’Orchestre symphonique de Montréal inauguraient la Place des arts, en donnant un concert dans la Grande Salle, qui devait prendre plus tard le nom du chef d’orchestre. Cinquante ans plus tard, le plus important complexe culturel au Canada est plus vivant que jamais. Chaque année, dans ses 6 salles pouvant accueillir 8 000 spectateurs, on y présente plus de 1 000 spectacles. Dans un espace culturel complètement réaménagé ces dernières années, la Place des Arts compte souligner en grand ses noces d’or.

Rencontre avec Marc Blondeau, PDG de la Place des arts.

^{Marc Blondeau. Photo © Monic Richard. Vue d’ensemble de la PDA. Photo © Caroline Bergeron}

Qu’est-ce qui sera proposé au public pour le 50^e anniversaire?

Dès le 9 septembre, plusieurs événements gratuits, qui mettront en valeurs toutes les disciplines, seront proposés. Dans le passage de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, sur la mosaïque d’écrans, Serge Maheu a créé une œuvre inspirée par des photos et des affiches de spectacle des 50 dernières années. On y entendra aussi des témoignages de diverses personnalités. À la salle d’exposition, on présentera La Place des Arts, hier, aujourd’hui et demain. L’exposition retracera l’histoire de la Place des Arts de façon très visuelle.

Que prévoit-on le 21 septembre, pour la journée d’anniversaire?

Ce sera une soirée toute spéciale où toutes les salles seront en activité. Nous pourrons ainsi montrer l’aspect pluridisciplinaire de la Place des Arts. L’OSM, qui avait donné le concert  inaugural en 1963,  interprétera, sous la direction de Kent Nagano, en début d’un programme dédié à Mozart et Bruckner, Le cœur battant de la ville, une œuvre du compositeur québécois Nicolas Gilbert, commandée par la Place des Arts pour son 50^e anniversaire. L’Opéra de Montréal ouvrira sa saison avec Lakmé, à Wilfrid-Pelletier. Le Théâtre Jean-Duceppe présentera la première pièce de sa 40^e saison : La vénus au vison. À la Cinquième salle, c’est Léo et les presqu’îles, de Gilles Vigneault, qui sera à l’affiche. Au Studio-Théâtre – qui deviendra le 16 octobre la salle Claude-Léveillée –  en l’honneur du premier artiste québécois à s’être produit à la Place des Arts –, on vivra une soirée retraçant la chanson francophone des 50 dernières années. Finalement, au Théâtre Maisonneuve, on présentera un grand spectacle de danse qui va réunir plusieurs compagnies, dont O’Vertigo, Marie Chouinard et Les Grands Ballets canadiens de Montréal, BJM – Les Ballets Jazz de Montréal et le Groupe RUBBERBANDance.

Quelle place occupe aujourd’hui la Place des Arts dans la sphère culturelle?

La Place des Arts a évolué. Elle intègre aujourd’hui les arts numériques et le cirque, par exemple. Ça fait partie de sa force de pouvoir s’adapter à son temps. La Place des Arts demeure un puissant moteur pour Montréal. Au cours des 50 dernières années, le Québec s’est émancipé culturellement, et la Place des Arts a été un tremplin pour de nombreux artistes d’ici qui se sont ensuite produits sur la scène internationale. Ça a aussi permis aux Montréalais de voir de grandes productions internationales. La Place des Arts continue de jouer ce rôle, même si elle n’est plus la seule à le faire.

^{Esplanade de la Place des Arts, Société de la Place des Arts de Montréal. © Fonds d’archives de la Société de la Place des Arts de Montréal, © Héritage Montréal}

Quels sont les projets pour les années à venir?

La priorité est de continuer d’être un moteur culturel pour Montréal et le Québec. Il y aura des investissements pour maintenir la qualité de l’équipement et des lieux. Nous avons l’intention de travailler étroitement avec le Quartier des spectacles et les producteurs pour que la programmation soit toujours d’exception.

Est-ce que le développement du Quartier des spectacles a eu une influence sur la Place des arts?

La Place des Arts, c’est six salles, mais c’est aussi l’Esplanade et une connexion au Montréal souterrain. Le développement du Quartier des spectacles, et surtout de la place des Festivals, est venu renforcer ce positionnement, ce fait d’être au cœur du Montréal culturel.

Quelle image vous vient en tête lorsque vous pensez au Quartier des spectacles?

La Place des Arts! La place des Festivals a ajouté beaucoup de valeur. Je pense aussi au mot «ambition». Le Quartier des spectacles, c’est une belle ambition. Nous sommes créatifs et ambitieux au Québec. Le Quartier des spectacles, c’est l’ambition de faire rayonner le Québec et d’être un moteur culturel et économique.

50^e anniversaire de la Place des Arts

^{Publié le 10 septembre}