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Le Quartier des spectacles en mode humour

18 juillet 2013

Texte principal du billet

Depuis janvier, l’acteur et metteur en scène Serge Postigo est chef de la création au Festival Juste pour rire. Déjà, il travaille d’arrache-pied à l’offre qui sera proposée aux festivaliers en 2014. Un rôle qu’il prend très au sérieux. Mais pour l’heure, c’est l’édition 2013 qui bat son plein jusqu’au 27 juillet dans le Quartier des spectacles.

Rencontre avec Serge Postigo, chef de la création de Juste pour rire.

Montage-JPR1-456x304.jpg En quoi consiste votre rôle au Festival?

Quand je suis arrivé, la programmation de cette année était déjà établie et les metteurs en scène et acteurs choisis. Je travaille donc surtout à préparer 2014. Je vais chapeauter autant ce qui se fait dans la rue et sur l’esplanade que les événements en salle afin de  tracer une ligne directrice qui va guider les festivaliers.

Comment la programmation se construit-elle?

Je voyage à New York, à Paris, à Londres et j’assiste à toutes sortes de spectacles. Je rencontre des producteurs, et on me propose aussi beaucoup de choses. Nous souhaitons présenter l’offre la plus variée possible. Il nous importe que l’humour soit traité sous toutes ses formes. Par exemple, si nous choisissons de monter une pièce de théâtre classique, nous n’en chercherons pas d’autres de ce genre et tenterons de trouver des spectacles complémentaires.

terraCarnavalF-91-of-94Jean-michel-Seminaro-456x304.jpg Terra Karnaval. Photo : Jean-Michel Seminaro

Vous dites voyager beaucoup pour préparer la programmation. Avez-vous pour mandat d’attirer davantage d’artistes d’ailleurs?

Pas nécessairement. Quand je vais voir des spectacles à l’étranger, ce n’est pas toujours pour les faire venir au Québec, mais parfois aussi pour acheter les textes afin que nous puissions les adapter ici, à notre sauce. Hairspray en constitue un bon exemple. Nous n’avons pas invité la troupe de Londres ou de New York; nous avons monté la comédie musicale avec nos artistes.

Comment le volet extérieur se différencie-t-il de l’offre intérieure?

La programmation en salle doit être unique, tout comme celle présentée à l’extérieur. Il faut que l’offre diffère d’un volet à l’autre, sinon ça ne vaut pas la peine de proposer les deux.

Groupe-Parade-Jumeaux_Fr-456x166.jpg Défilé des Jumeaux

L’humour fonctionne-t-il mieux en salle?

L’humour requiert en effet une certaine attention du public. Le « timing » est important. À l’extérieur, quand on se trouve loin de la scène et qu’il y a du bruit, on risque d’être distrait et de manquer une blague. Et comme l’humour passe aussi beaucoup par l’expression du corps et du visage, si on ne la voit pas, il y a moins d’impact. Toutefois, certains humoristes ont connu un véritable succès à l’extérieur. Difficile, donc, de tirer de réelles conclusions.

Quels sont les événements à ne pas manquer à l’extérieur?

Catherine Girard-Lantagne a conçu une programmation extérieure en plusieurs temps. Sur la place des Festivals, la scène Vidéotron accueille de grands événements tels que le Terra Karnaval, puis, la semaine prochaine, des spectacles comme celui d’Anthony Kavanagh avec le Boogie Wonder Band, les 35 ans de la Ligue nationale d’improvisation, le Mix des chefs (où des chefs cuisinent au son de la musique de DJ). On verra également le défilé des jumeaux, le 27 juillet, qui se terminera par une immense célébration country. Sur la scène Loto-Québec, on présente notamment de l’humour de la relève. Les trois tentes de l’esplanade de la Place des Arts offrent des spectacles de 45 minutes pour 10 $. On y propose du burlesque pour adultes, des événements plus forains.

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Comment l’humour québécois se démarque-t-il de ce qui se fait ailleurs dans le monde?

Prenons seulement les artistes qui font du « stand-up ». Les Français, par exemple, sont beaucoup plus théâtraux. Souvent, on voit l’humoriste dans une situation où il joue un personnage et fait fi des spectateurs. Ici, on a besoin de s’attacher à l’humoriste. On va embarquer si on la connaît un peu. Ça ne veut pas dire qu’un d’inconnu ne fera pas rire. Mais au cours des premières minutes, il devra se connecter avec le public, l’interpeller.

Quelle image vous vient en tête quand vous pensez au Quartier des spectacles?

La diversité de l’offre culturelle. On se trouve ici dans l’épicentre de l’offre culturelle montréalaise.

Juste pour Rire Jusqu’au 27 juillet

Publié le 18 juillet 2013

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