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Un ballet lumineux

7 octobre 2011

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Hier soir, le ciel de Montréal s’est illuminé d’une manière encore jamais vue. Imaginez la lumière de la tour Ville-Marie multipliée plus d’une dizaine de fois et actionnée par … le public. Nous avons eu droit à un spectacle lumineux aérien sublime.

Par Marie-Christine Beaudry
Les projecteurs qui composent l’œuvre de l’artiste Rafael Lozano-Hemmer (Montréalais d’origine mexicaine) ont été actionnés vigoureusement par les passants de la place des Festivals du Quartier des spectacles à l’occasion de l’ouverture de la Triennale québécoise 2011.

Malgré le froid qui enveloppait la ville, petits et grands se sont emmitouflés pour être au premier rang de cette exposition interactive hors du commun. Parmi la foule, une excitation par rapport à la grandeur de l’œuvre et à l’expérience artistique unique était palpable.

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Crédit photo | Guy L'Heureux
Dès que les discours furent prononcés, les enfants ont entraîné leurs parents aux manivelles qui contrôlent les immenses projecteurs de 10 000 watts pour pouvoir, l’espace d’un moment, se livrer à un échange « lumineux » avec les autres personnes présentes lors du dévoilement.

Rencontre céleste

« Intersection articulée », c’est ainsi que se nomme cette œuvre de l’artiste qui a déjà exposé son art interactif dans les plus grandes métropoles du monde. Ce qui est fascinant dans l’expérience, c’est le contact social aérien. Car si les humains sont tous affectés individuellement à leur manivelle au sol, ils se croisent et se rencontrent dans le ciel de Montréal, de manière à créer un genre d’échange « céleste ». Il faut le vivre pour le comprendre.

Lors de la soirée du jeudi 6 octobre dernier, le sourire était au visage de tout un chacun et le dévoilement de l’œuvre a été accueilli par des « oooo » et des « aaaaa » exclamatifs, sans oublier les applaudissements admiratifs adressés à Rafael Lozano-Hemmer.

Trouver un sens

L’œuvre format géant qui sera exposée et accessible au public gratuitement jusqu’au 6 novembre sur la place des Festivals du Quartier des spectacles peut représenter plusieurs choses. Pour certains, les projecteurs envoyés dans le ciel peuvent rappeler les phares qui cherchaient à détecter les avions en temps de guerre, alors que d’autres se croiront parties prenantes de l’épopée Star Wars. Les plus petits pourraient également trouver, en manipulant les manivelles, une ressemblance entre leur action et celle du héros d’Histoire de jouets, Buzz Lightyear.

Peu importe comment vous interpréterez cette œuvre, l’important est de la voir à tout prix, car il s’agit d’une première culturelle pour la ville de Montréal. Jamais le ciel n’aura autant brillé dans notre métropole.

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